Le nouveau chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a pr�sid�, hier samedi, la premi�re r�union du Conseil du gouvernement depuis sa nomination lundi dernier, pour la troisi�me fois depuis 1995, � ce poste. Une r�union sans ordre du jour o� il ne s�est agi que d�une �prise de contact�.
La r�union, qui n�a pas dur� plus d�une heure et demie, a �t� l�occasion pour le nouveau patron de l�ex�cutif de d�rouler sa nouvelle feuille de route. Bien �videmment, la mission d�Ouyahia, un peu comme lors de sa premi�re nomination en mai 2003, consiste en la pr�paration d�un nouveau mandat pour Bouteflika. Connaissant d�j� quasiment tous les membres du gouvernement, Ouyahia s��tait donc suffi d�aller � l�essentiel dans son intervention. Et selon le communiqu� du Conseil du gouvernement, il a mis l�accent sur �le renforcement de la coh�sion et la solidarit� gouvernementale, condition essentielle de l�efficacit� de l�action. Une mobilisation plus forte des diff�rents rouages de l�Etat au niveau des administrations centrales et locales ainsi que des entreprises et institutions �conomiques�. Outre qu�un programme d�action, il s�agit manifestement, l�, d�un constat peu flatteur pour Belkhadem ! Et, r�ponse du berger � la berg�re, Ouyahia fait pratiquement le m�me reproche � son pr�d�cesseur que celui-ci lui faisait � sa prise de fonction en 2006. On lit en effet ceci dans le m�me communiqu� du Conseil du gouvernement : �Le chef du gouvernement a instruit les membres du gouvernement pour un suivi renforc� de la mise en �uvre du programme quinquennal de sorte � lever � temps les contraintes rencontr�es et en assurer la r�alisation dans les d�lais programm�s.� A quelques mois seulement de la pr�sidentielle dont Bouteflika est, pour le moment, le seul candidat en lice, m�me s�il n�a pas encore �officiellement� d�clar� sa candidature, il faudrait un v�ritable miracle pour honorer les engagements �lectoraux pris en 2004. Tous les chantiers ouverts par Bouteflika accusent des retards �normes lorsque les fonds d�gag�s pour leur r�alisation n�ont pas carr�ment pris des destinations obscures ! A tel point que le premier concern� lui-m�me a piqu� une col�re noire lors de l�avant-dernier Conseil des ministres qu�il avait pr�sid� il y�a quelques mois ! Ce n�est d�ailleurs pas que pour les besoins de la �coquetterie � que le chef du gouvernement insistait �sur une plus grande mobilisation dans la lutte contre les maux sociaux et particuli�rement la corruption�. Ouyahia aura-t-il les moyens ainsi que le temps n�cessaire pour attaquer de front une corruption dont la propagation n�a pratiquement �pargn� aucun des rouages de l�Etat alg�rien ? Il est � relever, en tout cas, que l�embargo dont est frapp� le gouvernement par Bouteflika, qui lui avait interdit de sanctionner ses r�unions par des communiqu�s, est d�sormais lev�.
K. A.

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