Monde : ZIMBABWE
La communaut� internationale critique la tenue du second tour de la pr�sidentielle


La communaut� internationale a critiqu� la tenue, vendredi, du second tour de l'�lection pr�sidentielle au Zimbabwe, au moment m�me o� le Conseil de s�curit� de l'ONU n'a pu s'entendre sur un texte qui aurait d�clar� ill�gitime le r�sultat du scrutin.
Lors d'une longue r�union du Conseil de s�curit�, les participants (15 pays membres) n'ont pas trouv� un accord sur un projet de d�claration qui affirmerait que �les r�sultats de l'�lection du 27 juin ne pourront avoir ni cr�dibilit� ni l�gitimit�. L'ambassadeur am�ricain � l'ONU, Zalmay Khalilzad, dont le pays pr�side le Conseil de s�curit� de l'ONU jusqu'au 1er juillet, a d�clar� apr�s la r�union que les participants se sont accord�s � dire que �les conditions d'une �lection libre et �quitable n'�taient pas r�unies� au Zimbabwe pour le d�roulement du second tour de la pr�sidentielle, indiquant le �profond regret� des membres que le second tour �ait eu lieu dans ces circonstances�. De son c�t�, l'ambassadeur sud-africain Dumisani Kumalo, qui s'est oppos� � l'adoption d'une telle d�claration et dont le pays joue le r�le de m�diateur dans la crise zimbabw�enne, a affirm� que les r�sultats de ce vote n'auront �ni cr�dibilit� ni l�gitimit�, appelant au �respect� des r�sultats des �lections du 29 mars (�lections g�n�rales) qui avaient vu le parti du pr�sident Mugabe perdre la majorit� au Parlement et se classer deuxi�me dans la course � la pr�sidentielle derri�re l'opposant Morgan Tsvangirai. L'Union europ�enne (UE) a emprunt� le m�me chemin en d�clarant que la solution � la crise au Zimbabwe devra �tre bas�e sur les r�sultats du premier tour de l'�lection pr�sidentielle. Toute n�gociation �doit �tre bas�e sur les r�sultats du premier tour de l'�lection, o� la population du Zimbabwe a pu exprimer sa volont�, a affirm� le commissaire europ�en au D�veloppement, Louis Michel, dans un communiqu�, ajoutant que l'Union �condamne de la mani�re la plus ferme l'organisation d'un second tour au Zimbabwe malgr� les appels r�p�t�s des autorit�s africaines et internationales � un report�. Le pr�sident de la Commission de l'Union africaine (UA) Jean Ping s'est dit pour sa part �convaincu� qu'une �solution cr�dible� serait trouv�e � la crise zimbabw�enne. M. Ping a tenu � rassurer qu'�on ne va pas sortir du sommet (de l'UA) sans qu'une d�cision ne soit prise�. Le pr�sident de la Commission de l'UA, qui a particip� vendredi � une r�union des ministres des Affaires �trang�res de l'Union, a r�v�l� en outre qu'un �Conseil de paix et de s�curit� au niveau des chefs d'Etat� va se tenir dimanche � Charm El- Cheikh (Egypte), affirmant que la question du Zimbabwe sera au centre des d�bats, en d�pit qu'elle ne soit pas mentionn�e dans le programme. �Le probl�me du Zimbabwe, j'en suis convaincu, trouvera une solution cr�dible. Donnez-nous le temps d'en d�battre avec nos chefs d'Etat, avec la SADC� (la Communaut� de d�veloppement d'Afrique australe), a-t-il ajout�. La SADC, qui avait appel� la semaine pass�e lors d'une r�union extraordinaire au sommet � Mbabane, la capitale du Swaziland, au report du vote, n'a pas r�agi quant au d�roulement de ce scrutin, se contentant d'envoyer pr�s de 400 observateurs �lectoraux. La Communaut� �conomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a appel�, pour sa part, les acteurs politiques au Zimbabwe � s'asseoir pour n�gocier et sortir le pays de la situation actuelle. De leur c�t�, les ministres des Affaires �trang�res des pays du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande- Bretagne, Italie, Japon, Russie) qui se sont r�unis jeudi et vendredi � Kyoto (centre-ouest du Japon) pour pr�parer le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du club pr�vu du 7 au 9 juillet au Japon, ont d�clar� qu'ils n'allaient pas reconna�tre le futur gouvernement qui d�coulera d'une �lection qui ne �refl�terait pas la volont� du peuple�. La communaut� internationale avait appel� la semaine derni�re au report de la pr�sidentielle au Zimbabwe apr�s le retrait du chef du Mouvement pour le changement d�mocratique (MDC, opposition) qui avait argu� des violences � l'encontre des partisans de son parti. Au premier tour, tenu le 29 mars, Tsvangirai �tait arriv� en t�te devant le pr�sident sortant Robert Mugabe, sans avoir obtenu la majorit� (47,9 % contre 43,2%).

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