Actualit�s : INAUGUR�E PAR LE PR�SIDENT EN 2006
La Maison de l�artisanat de Bab-El-Oued se meurt


La Maison de l�artisanat d�Oued Koriche, un v�ritable bijou architectural, inaugur�e le 8 avril 2006 en grande pompe par le pr�sident de la R�publique, se meurt et les artisans locataires des lieux tirent la sonnette d�alarme en vue de sauver l�infrastructure et sauvegarder leurs activit�s.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - R�alis�e dans un quartier populaire de la capitale, la Maison de l�artisanat a �t� cr��e dans le but de promouvoir le secteur de l�artisanat. Elle dispose d�ateliers de formation, de production et d�une salle de vente de produits artisanaux. Les 18 artisans activant sur les lieux ont �t� s�lectionn�s suite � un appel d�offres lanc� par la circonscription administrative de Bab-El-Oued. �Nous avions esp�r� que la Maison de l�artisanat, vu ses qualit�s architecturales et les activit�s qui y sont pratiqu�es, serait int�gr�e dans les circuits touristiques et b�n�ficierait d�une promotion � la hauteur de sa grandeur. Mais nous en sommes loin et les lieux sont quasi d�sertiques � longueur d�ann�e alors que nos activit�s se meurent�, expliquent les artisans occupant les lieux. Ils pr�ciseront, en outre, qu�ils activent sans rel�che pour faire la promotion des lieux, en vain. Il s�agit notamment de demandes d�aides adress�es a l�Office national du tourisme, au minist�re de la Culture et aux agences de tourisme. La Maison de l�artisanat a �t� r�alis�e par la wilaya d�Alger et est sous tutelle de la r�gie fonci�re d�Alger, expliquent les locataires qui pr�cisent, en outre, que le cahier des charges stipulait que pour la premi�re ann�e d�activit�, les locaux seraient c�d�s gratuitement, alors que le co�t de la location �tait fix� pour les deuxi�me et troisi�me ann�es � 10 000 DA (article 24 du cahier des charges). �Apr�s le passage du pr�sident de la R�publique, la r�gie fonci�re nous a demand� de r�gler une somme de 44 000 DA sous forme d�avance sur les charges, ce qui est une proc�dure non r�glementaire, �tant donn� que nous venions d�occuper les lieux. Nous avions donc refus� de payer cette somme�. Et d�ajouter : �Par la suite, les pluies de l�hiver 2007 ont vite mis � nu les d�fauts de la Maison de l�artisanat du fait que beaucoup de locaux ont �t� inond�s sans que cela ne soit pris en consid�ration par les autorit�s concern�es.� Les artisans install�s dans cette maison, d�sabus�s, confient que leur premi�re ann�e a �t� particuli�rement difficile du fait notamment des faibles ressources financi�res de cette commune de la capitale et de la situation g�ographique des lieux qui n�en fait pas un p�le attractif pour les touristes �trangers. Devant cette situation, les artisans se sont organis�s en association. Cette derni�re, d�nomm�e �Racines et traditions�, ne dispose pas � ce jour d�agr�ment. �L�agr�ment nous aurait au moins permis de b�n�ficier d�une aide en vue d�organiser des op�rations de promotion�, ajoutent les artisans membres de l�association. Ils expliquent, par ailleurs, qu�ils ont �t� jusqu�� sortir de leurs locaux pour faire du porte-�-porte et vendre leurs produits, op�ration qui n�a pas obtenu un grand succ�s. Ceci alors que la r�gie fonci�re, selon eux, interdit toute manifestation � l�int�rieur du centre. Les artisans noteront, en outre, que la r�gie fonci�re a tent� de leur imposer un loyer de 18 000 DA pour ensuite le ramener � 13 000 DA apr�s qu�ils eurent protest� � maintes reprises. Ils d�clareront ainsi que le montant du loyer exig� n�est pas conforme au cahier des charges. Par ailleurs, les artisans signalent qu�ils n�arrivent m�me plus � acheter de la mati�re premi�re. Devant cette situation, les occupants de la Maison de l�artisan de Triolet lancent un appel au pr�sident de la R�publique, esp�rant ainsi arriver � une solution qui mettrait fin au marasme qu�ils vivent depuis trois ann�es.
F.-Z. B.

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