Panorama : LES DESSOUS DE L�AFFAIRE DE LA SARL ALG�RO-TURQUE DU FER (ATF) D�ANNABA
Le DG d�ATF crie � une cabale mont�e de toutes pi�ces par la mafia du fer


�Je suis victime d�une cabale mont�e de toutes pi�ces par la mafia du fer. Une mafia qui ne cesse d�user de ses gros moyens financiers et de ses relais � tous les niveaux dans le dessein de faire capoter mes investissements et par cons�quent, proc�der � l�arr�t de mon outil de production�, mart�lera le directeur g�n�ral d�ATF (sarl alg�ro-turque du fer), dont le si�ge et le complexe sont situ�s dans la zone industrielle de pont Boucher, sur le territoire de la wilaya d�Annaba.
La gen�se de cette affaire, qui a d�fray� la chronique annabie du monde des finances et des affaires, remonte au 5 juin 2005, une date qui a vu l�incarc�ration du DG d�ATF pour les chefs d�inculpation de fuite fiscale, factures non conformes et non-d�claration fiscale. Apr�s 11 mois et dix jours pass�s en prison, soit le 15 mai 2006, le DG est innocent� de toutes les accusations par la cour d�Annaba. Entre-temps, les services des imp�ts ont mis sous scell� le complexe, tout en proc�dant au licenciement des 419 travailleurs qui y exercent. Le 11 juillet 2007, le DG de la sarl ATF de droit alg�rien, en l�occurrence M. Sa�d Youcef Masalha, de nationalit� palestinienne, blanchi par la justice, r�cup�re son complexe et relance les machines de production. Malheureusement, pendant les 12 mois d�absence du propri�taire, plusieurs unit�s ont subi de multiples actes de vandalisme et de vols de mat�riels. Il est judicieux de noter que le complexe en question a �t� cr�� le 20 f�vrier 2004 et est vers� dans la transformation et la fabrication de produits m�talliques � partir de rebuts, chutes et d�chets ferreux. Actuellement, en premi�re phase, l�unit� laminoir qui est entr�e en fonction le 20 juin 2005, produit les corni�res � chaud, le fer carr�, le fer plat et le fer rond. Le co�t d�investissement de cette unit� est de l�ordre de 11 millions de dollars. �La mont�e en cadence de la production, et le fait que cet investissement a r�ussi avec en perspective l�entr�e en fonction de l�unit� de fabrication du rond � b�ton de tous les diam�tres et � raison de 40 000 tonnes par mois ont pouss� la mafia du fer et les barons de l�importation du rond � b�ton � prendre les devants, et � r�agir et c�est de l� que mes d�boires ont commenc� avec la justice et les services des Imp�ts et du commerce�, notera le leader d�ATF avec d�pit et un m�lange de col�re et de rage. Il ajoutera pour mieux �tayer ses r�v�lations que �les barons de la mafia du fer ont utilis� certains cadres de la Direction du commerce dans le but de m�extorquer des fonds. Le chef de service des litiges au niveau de la DCP est actuellement en prison pour corruption et abus de pouvoir apr�s la plainte d�pos�e par mes soins aupr�s des services de s�curit� qui lui ont tendu une sourici�re. Il a �t� pris en flagrant d�lit de corruption. Aussi, est-il utile de conna�tre un autre d�passement flagrant, � savoir que le 5 juin 2006, je poss�dais un extrait de r�les n�ant, le 10 juillet 2006, on a �tabli un autre extrait de r�les non dat� comportant un montant, pour vendre l�entreprise�. Concernant la situation, au pr�sent, du complexe, le premier homme d�ATF dira en substance qu��actuellement, le capital social de l�entreprise est de 740 millions de dinars, sachant que nous avons d�but� cette aventure avec un capital de 50 millions de dinars. C�est un investissement de 35 millions de dollars �quivalent � 30 millions d�euros, et ce sans aucun cr�dit bancaire. Ce sont des fonds propres. Aujourd�hui, l�entreprise emploie 386 travailleurs alg�riens et 10 �trangers. Nous leur assurons les assurances, le transport et la restauration. Malheureusement, notre deuxi�me projet est gel�. Nous attendons que la confiance revienne et les vell�it�s de nuisance cessent pour reprendre notre expansion et la concr�tisation de nos deux autres unit�s vers�es dans la production du rond � b�ton et dont le taux d�avancement des travaux est de l�ordre de 70 %, avec � la cl�, la cr�ation de plus de 1 200 postes d�emploi�. Toutefois, le DG interpellera �l�Etat alg�rien et les hautes autorit�s du pays, en premi�re ligne le pr�sident pour prendre les d�cisions qui s�imposent et prot�ger les investissements importants et strat�giques pour les deniers publics de part leur impact sur la r�duction de la facture des importations des produits semi-finis du fer�. �Sur un autre plan et non des moindres, constituant, le talon d�Achille pour l�avenir de ce complexe, celui des dettes vis-�-vis des services des imp�ts, nous demandons la d�signation d�un expert par les soins de la direction des Imp�ts, � d�faut par la justice. Le cas �ch�ant, j�interpelle le ministre des Finances pour d�p�cher, dans les plus brefs d�lais, une commission d�enqu�te afin de faire la lumi�re sur les d�passements dont j��tais victime de la part de la direction des Imp�ts�. Interrog� sur les raisons qui l�ont pouss� � venir investir en Alg�rie et particuli�rement dans la r�gion d�Annaba. M. Masalha expliquera qu��en 2002 il y avait une compagne qui a �t� initi�e par les ambassades en direction des hommes d�affaires �trangers pour venir investir en Alg�rie. ` J��tais contact� par l�attach� commercial du consulat de Lille. Ce dernier m�a encourag� � investir en Alg�rie et de prendre attache avec les services habilit�s. Pendant 18 mois, j�ai cherch� un cr�neau pour y mettre tout mon argent, mon savoir-faire et ma volont�. Au mois d�octobre 2003, j�ai achet� d�un priv� le terrain de 7 ha sur lequel se trouve le complexe. En plus, l�Alg�rie est-il un pays ouvert � l�investissement dont l��nergie est bon march�, la main-d��uvre jeune et comp�tente existe, les mat�riaux et la mati�re premi�re existent, la paix et le march� int�rieur existent, seul couac ; je n�ai pas pris en compte l�existence d�une mafia locale contr�lant le secteur du fer en g�n�ral�.
Daoud Allam

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