R�gions : CENTRE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE D�ANNABA
Des capacit�s d�accueil satur�es


A Annaba, l��t� 2008 s�ach�ve avec un lourd bilan de morts et de bless�s, victimes des accidents de la route, noyades ou intoxications alimentaires.
Qu�elles soient de Annaba, des r�gions du pays ou d�Europe pour les �migr�s, toutes les victimes ont �t� prises en charge par l�une ou l�autre des sept unit�s qui composent le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Annaba. Dans cette importante infrastructure de sant� publique qui rayonne sur plusieurs wilayas de l�Est, l�on s�est attel� � �tablir le bilan des activit�s de ces trois derniers mois. L�on a conclu que durant toute la p�riode estivale, toutes les unit�s ont �t� quotidiennement confront�es � une saturation de leur capacit� d�accueil. Au-del� des surco�ts qu�elle engendre et qui d�passe de loin les moyens financiers, mat�riels et humains � la disposition du CHU, cette saturation cr�e une pression de tout instant sur les corps m�dical et param�dical, sur les services. Elle est l�argument frappant avanc� pour justifier ce que d�aucuns avaient qualifi� de mauvaise prise en charge des malades. �Nos diff�rentes unit�s vivent � longueur d�ann�e le probl�me de la saturation de leurs capacit�s d�accueil respectives. Mais jamais elles l�ont v�cu avec autant d�acuit� que durant cet �t� 2008. En provenance de plusieurs r�gions de l�est du pays vers le service des urgences, les �vacuations ont �t� nombreuses�, a indiqu� M. Abderahmane Sa�dia, directeur g�n�ral du CHU et chef du service ORL � l�h�pital Dorban de Annaba. Sa d�claration intervient � la suite de rumeurs persistantes faisant �tat d�une friction interne entre le chef de service de chirurgie g�n�rale et celui des urgences. Opposant un d�menti formel sur ce qui se dit sur des malades pris en otage par un conflit inter- services, notre interlocuteur argumente : �Ce qui se dit ou s��crit ne m�int�resse pas autant que m�int�resse ceux dans le besoin de soins. C�est dans cet esprit que, du praticien au param�dical, on veille � offrir une prestation � la mesure de ce qu�on attend de nous. Les instructions sont claires quant � la c�l�rit� � appliquer dans l�orientation d�un malade admis en urgence vers le service ayant comp�tence m�dicale pour le traiter. � Mais alors, qu�en est-il de ce jeune admis au service ORL de l�h�pital Dorban qui, selon la rumeur, serait d�c�d� apr�s une intervention chirurgicale ? Une m�che oubli�e dans la r�gion nasale par le praticien lors d�une intervention m�dicale serait � l�origine de son d�c�s, r�p�te-t-on sur la place publique � Annaba. �Ce malade a �t� effectivement admis dans notre service ORL � Dorban pour subir une intervention chirurgicale au niveau de la partie nasale. Nous l�avons m�dicalement suivi par la suite. Il s��tait plaint de maux de t�te constants ce qui nous a impos� de lui faire subir un scanner. L�examen nous a permis de d�celer une tumeur au cerveau qui ne laisse planer aucun doute quant � la cause de son d�c�s�, explique le premier responsable de l�une des plus importantes structures de sant� � l�Est.
A. Djabali

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