R�gions : RENCONTRE SUR LE D�VELOPPEMENT LOCAL � BOUIRA
Quatre mois pour rattraper le retard


Secouer le cocotier en mati�re de d�veloppement et rattraper le retard accus� par la wilaya, sous l��re de son pr�d�cesseur, sont les objectifs que M. A. Bouguerra, le nouveau wali de Bouira, s�est trac�s depuis son installation en juillet dernier.
Au fil des jours et � travers ses multiples sorties, cette voie trac�e est confirm�e par les diff�rents responsables et on apprend de plus en plus sur le sort des diff�rents projet PCD et PSD inscrits dans le cadre des diff�rents programmes et qui sont, malheureusement, non concr�tis�s, au grand dam des citoyens qui n�ont pas cess� d�esp�rer des lendemains meilleurs. En effet, jeudi dernier, les ma�tres d�ouvrages, les entreprises, les bureaux d��tudes, les pr�sidents d�APC et les directeurs de l'ex�cutif de la wilaya, se sont rencontr�s dans la grande salle de spectacle de la future Maison de la culture de Bouira, pour d�battre du d�veloppement local. Cette rencontre a permis d��couter tout ce qui �tait par le pass� censur� et n�glig� dans le discours officiel des autorit�s locales et tout ce qui �tait camoufl� par les salamalecs et les courbettes de responsables qui ont la charge de g�rer les affaires des citoyens et de concr�tiser sur le terrain les diff�rents programmes. Chiffres � l�appui, le premier responsable de la wilaya a dit les mots qu�il fallait, sans ambages et en usant de fermet� par rapport aux d�cisions et engagements qui ont �t� pris jusque-l� afin de compenser le retard, pour signifier qu�il ne tol�rerait plus d�erreurs, aux diff�rents �chelons et services de l'administration, ainsi que de la part des partenaires �conomiques, qui engendre la stagnation et la perte de certains projets qui ont une grande importance pour la wilaya. Dans ce sens, le wali a d�plor� le fait que la salle o� se d�roulaient les travaux de ladite rencontre fait partie de l�unique et nouvelle Maison de culture de Bouira qui est un joyau architectural, dont le projet a �t� inscrit il y a six ans et sur le point d�ach�vement, mais dont la construction ne dispose pas encore de permis de construire, �donc illicite sur le plan r�glementaire �. Le m�me responsable a parl� aussi d'entrepreneurs qui font intervenir des tierces personnes aupr�s des diff�rentes directions, pour �tre pay�s sur une situation relative � des travaux r�alis�s, ou encore d�entreprises qui ne sont pas pay�es depuis plus d�une ann�e � cause des lenteurs bureaucratiques ou encore de certaines autres entreprises qui font des travaux non conformes aux normes de construction et qui parviennent pourtant � se faire payer sans �tre inqui�t�es par la suite. En somme, de nombreux cas sont cit�s pour prouver que les projets sont mal g�r�s par les bureaux d��tudes, les ma�tres d�ouvrages, l'administration et les diff�rents services de contr�le, car selon lui, dans l'�laboration des cahiers de charges pour les diff�rents march�s, le facteur n�est pas bien int�gr�. D�apr�s les statistiques �tablies, � travers la wilaya, il y a 155 projets, inscrits entre 2005 et 2007 en PCD qui n�ont pas �t� lanc�s, la majorit� de ces projets concernent la r�alisation de routes, l�AEP et d�autres infrastructures. Pour les programmes sectoriels (PSD), 175 projets sont dans la m�me situation ou en voie de lancement, les retards affectent notamment les secteurs de l'�ducation et l�habitat, o� il est enregistr� le non-lancement de 12 CEM et d�un lyc�e, ainsi que 2000 logements sociaux locatifs. Tous programmes confondus, ces projets repr�sentent, selon le responsable de la wilaya, une enveloppe allou�e en cr�dit de payement de 25 milliards de dinars, dont trois seulement ont �t� consomm�s, ce qui �quivaut � un taux de 14%. �C�est le plus faible taux au niveau national et on est loin des 33% qui est la moyenne nationale en mati�re de consommation des cr�dits engag�s pour la r�alisation des diff�rentes op�rations. Concernant les atouts de la wilaya, le m�me responsable a fait �tat de 600 entreprises dans les diff�rents domaines class�es de la cat�gorie 1 jusqu�� 8, mais la majorit� de ces derni�res vont vers les autres wilayas et refusent de soumissionner dans des projets inscrits dans la wilaya, notamment dans les localit�s rurales, o� plusieurs march�s infructueux sont enregistr�s. Paradoxalement, le wali a indiqu� que la wilaya dispose d�une qualit� meilleure en mat�riaux de construction, dont les agr�gats et les carri�res de sable qui sont du premier choix, ainsi que d�une cimenterie et des gisements de pierre noire qui peuvent �tre exploit�s dans les communes d�Ahnif et Taourirth. Lors de cette rencontre, les directeurs de l'ex�cutif sont pass�s un � un pour donner l��tat des projets qui restent � lancer dans leurs secteurs respectifs, suivis de quelques P/APC qui ont donn� un aper�u sur les projets communaux qui souffrent d�un retard de lancement et aussi du repr�sentant des entrepreneurs. Cependant, la s�ance ne s�est pas poursuivie jusqu�� la fin, car les d�bats ont �t� interrompus par une coupure d��lectricit� qui a plong� la salle dans le noir.
Amine Han

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