Apr�s respectivement quatre et un mois d�arr�t, l�Aci�rie � oxyg�ne (ACO) et le haut-fourneau n�2 (HF2) ont �t� remis en marche mardi dernier.
Une explosion accidentelle et un incident technique �taient � l�origine de l�arr�t prolong� des deux installations incontournables dans la production de l�acier. Il avait contraint les responsables du complexe sid�rurgique Arcelor Mittal Annaba � r�viser � la baisse leurs ambitions de production pour 2008. Selon des techniciens en poste � l�ACO et au HF2, le d�ficit pourrait atteindre les 300 000 tonnes � la cl�ture de l�exercice 2008 et ce quelle que soit la cadence du travail impos�e aux travailleurs. Rappelons que le leader mondial de l�acier avait annonc� la r�alisation par sa filiale d�Alg�rie d�une production de 1,3 million de tonnes d�acier liquide pour cette m�me ann�e. Bien qu�il ait pris ses dispositions pour lancer d�autres projets d�investissements comme ceux pr�vus � Jijel (Bellara) et Tindouf (Ghar Djebilet), l�aci�riste mondial a bien des soucis � se faire et non des moindres. Il y a d�abord cette guerre larv�e entre des syndicalistes et un groupe de travailleurs. Elle a ressurgi � la veille de l�assembl�e g�n�rale du conseil syndical de l�entreprise et des �lections des sections syndicales pr�vues le 21 de ce mois. Cette situation de conflit larv� figure au rang de hantise obsessionnelle � la direction g�n�rale Arcelor Mittal Annaba men�e par Bernard Bousquet. Elle est s�rieusement appr�hend�e comme �tant les pr�mices d�une explosion socioprofessionnelle. La situation est cependant minimis�e par Sma�n Kouadri, le secr�taire g�n�ral du syndicat de l�entreprise par int�rim qui estime que �c�est un groupe de personnes qui ne peut �tre d�un quelconque danger pour la stabilit� du complexe. L�assembl�e g�n�rale qui se tient depuis hier dimanche a son importance car s�agissant de la pr�paration des �lections pour le renouvellement des sections syndicales�. Le pacte de paix sociale tel que sign� par les deux parties employeurs/syndicat fin 2006 a �t� respect�. Il avait �t� �labor� apr�s la satisfaction de l�ensemble des points d�une plate-forme de revendications �mises par les syndicalistes. Il s�agissait de la r�vision de la grille des salaires, primes, indemnit�s et de l�am�lioration des conditions de travail. La contrepartie ne s�est pas faite attendre puisque d�� peine 600 000 tonnes/ans en 2001, la production a successivement augment� pour passer � 1 million de tonnes en 2007. L�AG du conseil syndical et le renouvellement des sections syndicales interviennent au moment o� Arcelor Mittal annonce la mise ne route d'importants investissements en Alg�rie (El Hadjar, Bellara, Ghar Djebilet, Ouenza, Boukhadra). Particuli�rement ceux � engager sur les installations de production � El Hadjar et les minerais de fer d�Ouenza et Boukhadra. La stabilit� du climat social pourrait �tre un autre facteur positif � m�me de permettre au complexe d�El Hadjar d�atteindre les objectifs fix�s � 2 millions de tonnes d�acier liquide/an � l�horizon 2010. Autant de donn�es que, � partir de Londres, le leader mondial de l�acier ne souhaite pas voir perturb�es. Il faut pr�ciser que, via sa filiale d�El Hadjar, il avait enregistr� avec inqui�tude le conflit larv� dans le complexe entre le syndicat actuel et certains travailleurs qualifi�s de perturbateurs par les syndicalistes. Inqui�tude aussi avec l�affaire Ferphos partenaire d�Arcelor dans l�exploitation des minerais d�Ouenza et Boukhadra deux sources non n�gligeables d�approvisionnement � moindre co�t du complexe El Hadjar. En tout �tat de cause, les syndicalistes ont mis en place leur strat�gie de travail sur la base d�une �tude fouill�e des conditions de travail. avec un appel � des actions plus soutenues employeur/syndicat pour la stabilit� socioprofessionnelle � l�int�rieur du complexe. Cette strat�gie est cens�e traquer les recettes pour consolider les ambitions de production. Cette remise en ordre syndicale aurait rassur� les plus hauts responsables d�Arcelor Mittal.
A. Djabali

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