Monde : �BOULEMENT AU CAIRE
30 morts, les recherches continuent, lourd bilan redout�


Les op�rations de secours se sont poursuivies hier dans le bidonville de Manshiyet Nasser, au Caire, o� 30 cadavres ont �t� retrouv�s apr�s l'effondrement, la veille, d'un pan entier d'une colline, alors que le bilan risquait d'�tre beaucoup plus lourd encore.
Sauveteurs et habitants du quartier sont intervenus toute la nuit pour retirer les blocs de pierres alors que certaines cha�nes de t�l�vision ont estim� que jusqu'� 500 personnes pourraient avoir �t� ensevelies dans l'�boulement d'�normes blocs de pierres de la colline du Moqattam, au nord-est de la capitale �gyptienne. Au moins 30 personnes ont p�ri, selon un bilan fourni hier par la t�l�vision publique, tandis que l'agence officielle Mena avan�ait le chiffre de 47 bless�s, dont certains dans un �tat critique. Le pr�c�dent bilan de samedi faisait �tat de 24 morts et 36 bless�s. Le pr�sident �gyptien Hosni Moubarak a demand� au gouvernement de pr�parer des lieux d'h�bergement pour les personnes ayant perdu leur toit et de d�bloquer des indemnisations pour les familles des victimes, selon le quotidien officiel Al-Ahram. A la suite d'une r�union d'urgence samedi soir, le Premier ministre Ahmed Nazif a annonc� que le gouvernement allait se pencher sur toutes les zones d'urbanisation sauvage que compte le pays. Au moins 35 habitations en briques de Manshiyet Nasser, un bidonville dens�ment peupl�, ont �t� ensevelies dans l'effondrement d'un pan de colline, sur 15 m de hauteur et 60 m de largeur. Le drame s'est produit � une heure o� beaucoup d'habitants dormaient encore, en ce jour de week-end et de d�but de ramadan. Les sauveteurs ont d� attendre cinq heures avant que n'arrivent les premi�res grues, n�cessaires au retrait des plus gros rochers, pesant pour certains �des centaines de tonnes�, selon un responsable. Pendant ce temps, c'est � mains nues, aid�s par des �quipes cynophiles, qu'ils ont commenc� � fouiller le sol et les d�combres � la recherche de survivants. �C'�tait horrible, comme un tremblement de terre. Il y avait d�j� eu des �boulements et le gouvernement n'a rien fait pour �vacuer ce quartier�, a racont� � l'AFP, au milieu des gravats Sarghali Gharib, qui dit avoir perdu huit membres de sa famille, dont ses cinq s�urs. Certains habitants ont imput� le drame � des travaux ayant d�marr� il y a plusieurs semaines sur la colline, affirmant que les autorit�s avaient �t� alert�es quant aux risques. �Ils avaient dit qu'ils �vacueraient tout le quartier pour cr�er une zone industrielle�, explique Mohamed Al-Sayyed, 80 ans. �On en �tait content. Mais ils n'ont rien fait.� �Il y avait eu d�j� des �boulements, faisant des bless�s l�gers�, s'indigne de son c�t� Abdel Latin Hossam, un chauffeur de 42 ans, dont la maison a �t� �pargn�e. D'autres d�clarent que le quartier avait �t� d�cr�t� dangereux, mais que les h�bergements pr�vus pour reloger ses habitants avaient �t� vendus. Dans un communiqu�, le minist�re de l'Int�rieur a affirm� que le quartier devait �tre �vacu� dans un mois. La plupart des habitations en briques et petits ateliers de ce quartier, dit �informel� car il �chappe � toute r�glementation, comprennent deux �tages. Certaines ont trois ou quatre �tages maximum. La masse d�sertique du Moqattam est faite d'escarpement calcaire. De tr�s nombreux quartiers de ce genre se sont nich�s � son pied, le long du principal p�riph�rique de la m�tropole. C'est ici que sont �tablis les �zebbaline�, chiffonniers, majoritairement coptes, qui ramassent et trient dans des conditions extr�mement dures toutes les ordures du Caire, o� vivent quelque 20 millions de personnes. L'effondrement de maisons et d'immeubles est fr�quent en Egypte. En d�cembre 2007, 35 personnes ont p�ri dans l'effondrement d'un immeuble de 12 �tages � Alexandrie (Nord).

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