Actualit�s : LA RENTR�E SCOLAIRE SOUS LE SIGNE DE LA PROTECTION DE LA NATURE
Une surcharge des classes anormale


C�est � partir de la Biblioth�que nationale d�El-Hamma que le ministre de l�Education nationale, Boubekeur Benbouzid, accompagn� de Rachid Bena�ssa, ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural, a donn� hier le coup d�envoi de la rentr�e scolaire 2008/2009. �Une �cole, un enfant, un arbre, un double cadeau pour la nature et l'enfance�, tel est le slogan choisi cette ann�e pour la rentr�e scolaire qui, rappelons- le, sera difficile en raison du nombre important des �l�ves qui rejoignent les bancs de l��cole avec un pic au niveau du moyen.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Huit millions d��l�ves en tout, et ce sont huit millions d�arbres qui vont �tre plant�s d�ici le 21 mars 2009, Journ�e de l�arbre. A travers l�ensemble du territoire national, ils participeront � des campagnes de plantation d�arbres fruitiers pour marquer leur contribution � la protection de la nature. La premi�re le�on dispens�e hier dans tous les �tablissements scolaires et �galement au niveau de la biblioth�que d�El- Hamma, a port�, en effet, sur l�arbre dans tous ses aspects. Des �l�ves des diff�rents paliers de l�enseignement ont �t� invit�s � assister � ce cours, en pr�sence des deux ministres. Cette fa�on de regrouper les �l�ves dans un lieu qui n�est pas le leur a enlev� de son charme � la rentr�e scolaire, o� l��l�ve est heureux de retrouver ses camarades, sa classe et son �tablissement. On a remarqu�, d�ailleurs, le d�sint�r�t des �l�ves install�s dans l�amphith��tre de la BN, qui chuchotaient entre eux, s'�changeant des nouvelles et commentant la r�ception � laquelle ils ont convi�s. La discr�tion n�est pas �t� au rendez-vous de cette rentr�e puisqu�en plus du cours inaugural, les deux ministres ont abord� l�op�ration de solidarit� men�e chaque ann�e par le gouvernement au profit des �l�ves issus de familles n�cessiteuses. L� encore, c�est un autre spectacle de mauvais go�t en faisant monter sur l�estrade des �l�ves pour leur remettre un trousseau scolaire. Timides et g�n�s, ces enfants de l�Alg�rie r�cup�rent leurs �cadeaux�, les yeux baiss�s, le visage triste. Ils exprimeront leur bonheur, une fois chez eux, devant leurs parents. Le ministre de l�Education nationale, qui a �puis� tous les sujets, � l�occasion de cette rentr�e, il n�a, en fait, rien apport� de nouveau, si ce n�est de rappeler les dispositions prises pour cette nouvelle ann�e scolaire. Il a pr�cis�, � cet �gard, que pr�s de 60 millions de livres scolaires seront mis � la disposition des apprenants, et 4 millions de ces manuels seront remis gracieusement aux �l�ves n�cessiteux. Le jeudi sera une journ�e de repos pour le cycle primaire. Par ailleurs, les �l�ves ayant des difficult�s dans certaines mati�res b�n�ficieront de deux heures suppl�mentaires de cours par semaine. D�s cette rentr�e, chaque matin, une le�on de 15 minutes sera dispens�e aux �l�ves. Il n�y a malheureusement pas que de bonnes nouvelles pour cette rentr�e. Le stress sera aussi au rendez-vous d�s aujourd�hui. Les diff�rentes directions de l��ducation, celle d�Alger notamment, sont submerg�es par une forte demande des parents, voulant changer d��tablissement � leurs enfants. Malgr� toute l�information qui a circul� sur les difficult�s qui seront enregistr�es au niveau du cycle moyen et les explications du ministre, il n�en demeure pas moins que les probl�mes sont bien r�els. Les classes sont surcharg�es. Dans certaines localit�s, comme les Bananiers, Dar El-Be�da, Bordj El-Bahri, la surcharge des classes a atteint ses limites, en comptant jusqu�� 60 �l�ves par classe. Des lyc�es et des �coles primaires pouvant accueillir des classes du cycle moyen, pour faire face � cette situation, refusent de le faire. Les responsables locaux de l��ducation d�noncent le manque de vigilance et d�anticipation des collectivit�s locales, qui ont r�ceptionn� des cit�s enti�res sans aucune infrastructure scolaire. Il s�agit l� d�un autre probl�me qui s�ajoute � la vague d��l�ves qui ont rejoint le cycle moyen.
R. M.

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