Actualit�s : GROUPE FERPHOS
Chakib Khelil s�en m�le


Un mois, jour pour jour, depuis la r�v�lation � l�opinion publique de l�affaire dite �groupe Ferphos�, le minist�re des Mines et de l�Industrie via son plus haut responsable, M. Chakib Khelil, a r�agi.
Il a demand� et obtenu, la semaine derni�re, que lui soit remis le dossier complet pour s�en impr�gner. Pour, � la lecture des conclusions des commissaires aux comptes qu�il contient, prendre les dispositions administratives n�cessaires. Sa d�marche est intervenue quelques jours apr�s la r�union � Annaba des pr�sidents-directeurs g�n�raux des 6 filiales du groupe. Elle est �galement intervenue avec la d�cision du haut lieu de dessaisir du dossier la gendarmerie. L�enqu�te a �t� mise entre les mains des �l�ments de la brigade �conomique de la S�ret� de wilaya d�Annaba. Conform�ment au v�u du haut lieu, il s�agit d�aller vite en besogne pour, certainement, limiter les d�g�ts d�une affaire � broyer les destins. Pour cause, le pr�judice financier que les commissaires aux comptes et les experts ont d�nonc� et qui, en conformit� avec les dispositions de loi r�gissant leur mission, ont saisi par la suite la justice. Les premi�res estimations ont par la suite �valu� � des centaines de milliards de dinars. L�affaire est d�autant plus grave qu�elle est mise au jour non pas par des syndicalistes irr�v�rencieux, mais par des commissaires aux comptes et experts-comptables asserment�s. C�est justement sur la base de leurs conclusions que le directoire de la Soci�t� de gestion des participations s�est prononc�. Il l�a fait, � la fois, sur la forme et sur le fond du dossier auquel les commissaires aux comptes et experts avaient arrim� leurs premi�res investigations. Autre rebondissement dans cette affaire, la d�signation de nouveaux experts. Assist�s de commissaires aux comptes, ils ont pour mission d��plucher un � un les comptes du groupe et de ses filiales depuis leur cr�ation. En t�te de liste, les filiales entreprises publiques �conomiques Ferbat et Sotramine. Il y a �galement ces pseudo certifications ISO. Selon des indiscr�tions proches de la SGP Somines, elles auraient �t� offertes � la veux-tu en voil�, en contrepartie de fortes sommes pay�es en euros. Et lorsque Ferbat, sp�cialis�e dans la construction, b�n�ficie de ce type de certifications, alors qu�elle est annuellement sous perfusion financi�re depuis sa cr�ation, il y a lieu de se poser des questions. Suit le dossier de cette soci�t� priv�e sp�cialis�e en communication. Le g�rant, qui a la chance d�avoir pour papa un ancien nabab et le sens des �affaires�, a per�u en une seule fois 6 000 euros pour un travail de �communication� r�alis� sans aucun bon de commande. Nuit�es par centaines dans un h�tel de luxe � Alger par-ci, autres centaines de nuit�es �galement dans un autre h�tel de luxe toujours � Alger par-l�, des villas et des logements en duplex, salaires mirobolants, voitures de service haut de gamme, portables de la plus haute technologie, le tout pour les chefs exclusivement. Les commissaires auront certainement du pain sur la planche pour s�parer le bon grain de l�ivraie. Ils devront �galement chercher des explications document�es � la mise en r�forme, une ann�e apr�s leur acquisition, en 2006 de 17 camions semi-remorques acquis en leasing. Les m�mes comptables se pencheront certainement sur les situations salariales des travailleurs. Telles celles de la centaine de chauffeurs de Sotramine qu�on recrute ou licencie � tour de bras. Les experts chercheront aussi pourquoi cette entreprise force les chauffeurs mal pay�s � effectuer 3 rotations par jour et sans interruption T�bessa-port d�Annaba (plus de 2 100 km). �Nous percevons un salaire un peu plus �lev� que le minimum garanti par l�Etat et 200 DA/jour pour la restauration. Cette charge de travail excessive est � l�origine de nombreux accidents ou d�t�rioration des camions�, r�v�le un des syndicalistes. Il a ajout� : �Profitant de la peur du non renouvellement de leur contrat de travail, qui d�passe rarement 3 mois, un trio de personnes manipul�es par la direction g�n�rale impose aux chauffeurs de signer une motion de d�fiance vis-�-vis de leur syndicat. Nous avons la preuve du chantage qu�ils exercent sur eux�, avoue le m�me syndicaliste. Il a �t� licenci� � l�issue d�un contrat de quelques mois non renouvel�. C�est cette cat�gorie de travailleurs qui aurait m�rit� un communiqu� de soutien du secr�taire g�n�ral du syndical de l�entreprise. Celui paru sur Le Soir d�Alg�rie, sign� par ce m�me secr�taire g�n�ral, s�il apporte une d�claration de fid�lit� au P-dg du groupe, ne dit rien et n�apporte aucune preuve sur ceux qui, selon son signataire, sont les auteurs de : �... une campagne m�diatique orchestr�e et dirig�e sournoisement � partir des coulisses de la SGP Somines et autres...� Ne sont-ce pas les commissaires aux comptes et les experts-comptables et non la SGP qui ont r�v�l� et d�nonc� aupr�s de la justice ce qui s�apparente � une v�ritable gabegie des deniers de l�Etat ?
A. Djabali

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