Sports : CONTRIBUTION
L�endurance dans la pr�paration des footballeurs


De nombreux articles ont paru dans de nombreux journaux sur la pr�paration physique du footballeur et notamment sur la pr�paration physique construite � partir de l�endurance.
C�est le concept le plus r�pandu dans nos clubs. Pourquoi une telle attitude ? Les �tudes men�es en France sur le football ont montr� que la plupart des efforts fournis par un joueur sont de type lent ou � moyenne vitesse. Ainsi a-t-on constat� que les efforts explosifs (brefs et rapides) repr�sentent environ 5% (championnat de France). La logique des entra�nements s�est imm�diatement tourn�e vers les 95% de jeu (dont 35% de repos), en estimant que la pr�paration physique devait �tre consacr�e principalement � ce type d�efforts. Ce raisonnement correspond particuli�rement bien � ce qu�on consid�rait comme essentiel dans le d�veloppement de l�endurance. Essayons de r�sumer. On d�veloppe les diff�rentes fili�res : a�robie, ana�robie lactique et ana�robie alactique. Le travail a�robie constitue la base sur laquelle doivent reposer les deux autres fili�res. On peut repr�senter cette phase apr�s une p�riode n�cessaire d�endurance. C�est cette pyramide qui a plong� la pr�paration physique dans l��re de l�endurance. La course continue a longtemps constitu� la base essentielle, que l�on parle d�endurance fondamentale, avec un niveau de pulsations faible (130) ou de travail � vitesse maximale a�robie. Ce concept souffre d�une importante limite. On arrive � la contradiction suivante : pour pr�parer des efforts explosifs brefs de grande qualit�, on utilise des exercices lents en grosse quantit�. On ne pr�pare pas les fibres rapides en entra�nant les fibres lentes. Il faut donc revoir l�analyse statistique des efforts en football. Il ne faut pas se laisser pi�ger par la quantit�. Si l�on simplifie la lecture d�un joueur parmi les plus actifs sur le terrain (milieu de terrain), on obtient les valeurs suivantes, � savoir 5% d�efforts rapides et 95% d�efforts moins qualitatifs. Ce ne sont pas les 95% d�efforts en moyenne ou lents et de repos qui sont d�terminants dans un match de football mais bien les 5% d�actions explosives. M�me si le nombre total d�actions intenses semble �lev�, on parle d�environ 120 � 140 sprints courts (10-15 m) par match. Il faut r�tablir la chronologie des efforts et constater que le repos entre ces actions est relativement long (30 � 40 sec), pour permettre une r�cup�ration importante. En conclusion, le football est surtout un sport qui exige des fibres rapides. Tout baser sur l�endurance semble erron�.
Par Dali Moussa
(Conseiller du sport, entra�neur du sauteur en hauteur Hamad Abderrahmane).

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