Le chevauchement entre l�ancien et le nouveau syst�me d�enseignement a cr�� une v�ritable cacophonie au sein des �tablissements scolaires tant pour le personnel enseignant que pour les �l�ves. En d�pit des assurances du ministre de l�Education nationale Boubekeur Benbouzid sur les bonnes conditions d�accueil � la rentr�e scolaire, dans certains �tablissements, la r�alit� est tout autre.
Lotfi M�rad -Alger (Le Soir)- Les t�moignages de parents d��l�ves de premi�re ann�e moyenne confirment si besoin est cet �tat de fait. C�est le cas notamment de M�riem dont le fils entame sa premi�re ann�e moyenne dans un CEM au quartier du Ruisseau � Alger. �Dans l��tablissement o� est inscrit mon fils, trois enseignants de musique, de dessin et d�anglais manquent � l�appel� nous confie-t-elle en pr�cisant au passage qu�aucune explication plausible ne leur a �t� fournie par le directeur de l��tablissement qui promet n�anmoins de trouver une solution au probl�me dans les plus brefs d�lais. �Si la musique et le dessin restent des mati�res d�importance moyenne, l�anglais demeure tout de m�me une langue essentielle pour les �l�ves� note d�pit�e M�riem. Avec le passage des �l�ves de 5e ann�e du nouveau syst�me et ceux de la 6e ann�e de l�ancien r�gime scolaire � la m�me classe sup�rieure, l�effectif de la premi�re ann�e moyenne s�est retrouv� en surnombre. Et du coup, les classes de la premi�re ann�e moyenne ont vu leur nombre pratiquement doubler dans certains CEM. Une ann�e charni�re pour les �l�ves et difficile pour l�enseignant qui se retrouve dans une classe de 40 voire 50 �l�ves. Au CEM Verte-Rive de Bordj-El-Kiffan, le nombre de classe de premi�re ann�e est pass� de 7 � 14. Une situation qui a pouss� les responsables du secteur de l��ducation � affecter 6 classes � un autre �tablissement plus grand. Une solution palliative qui ne r�gle pas d�finitivement le probl�me. Et c�est le planning des cours qui se voit am�nag� de sorte � ce que les �l�ves n�aient cours que la matin�e ou l�apr�s-midi. Si cela donne plus de temps libre aux �l�ves, les enseignants, eux se retrouvent avec une charge de travail nettement plus importante. Et � en croire Mohamed, dont le fils cadet entame sa premi�re ann�e moyenne, �plusieurs enseignants ont demand� leur transfert vers d�autres �tablissements pour des raisons pratiques d��loignement et de charge de travail �lev�e � suite aux am�nagements des emplois du temps. Face � cette situation, les chefs d��tablissements scolaires pr�f�rent adopter une attitude passive. Ils estiment pour la plupart d�entre eux �avoir �t� mis devant le fait accompli et qu�ils ne peuvent par cons�quent refuser l�inscription aux �l�ves admis en premi�re ann�e moyenne�.
Ecole priv�e, �cole publique le grand d�calage
Ni surcharge de classe, ni manque de corps enseignant. Les �coles priv�es offrent des conditions p�dagogiques nettement plus convenables aux �l�ves. Et nombreux sont les parents qui ont opt� pour l�enseignement priv� malgr� les co�ts relativement �lev�s. Si le programme enseign� est le m�me que celui dispens� dans les �coles publiques, les moyens p�dagogiques mis � la disposition de l��l�ve sont plus importants et les enseignants plus disponibles. Malika est parmi ceux-l�. Elle a inscrit sa fille dans une �cole priv�e pour plusieurs raisons aussi �videntes les unes que les autres. �Etant active, je ne peux me permettre de raccompagner � chaque fois ma fille � son �cole. A l��cole priv�e, elle y est de 8h � 16h� nous explique-t-elle. H. avoue n�anmoins que �si la demi-pension est g�n�ralis�e dans les �tablissements publiques, beaucoup de parents y inscriraient leurs enfants�. Tout compte fait, entre le discours triomphaliste du premier responsable de l��ducation nationale et le tableau d�solant qu�offrent nos �coles, fait de classes surcharg�es et d�enseignants manquant � l�appel, le foss� est tr�s profond et renseigne, on ne peut mieux, sur le mode de gestion de l�un des secteurs les plus sensibles.
L. M.

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