Actualit�s : R�VISION DE LA CONSTITUTION
Le cafouillage


Qui, finalement, d�Ouyahia et de Belkhadem sait v�ritablement quand interviendra la r�vision constitutionnelle ? Les deux hommes ont d�clin�, � moins d�une semaine d�intervalle, deux �ch�ances distinctes. �a cafouille grave, une nouvelle fois, au sommet de l�Etat.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- A peine donc la v�rit� du secr�taire g�n�ral du RND et n�anmoins chef du gouvernement annonc�e que le secr�taire g�n�ral du FLN, ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, entreprend de l�imbiber d�une couche de doute, voire la d�mentir. Mardi dernier, en effet, devant des militants du parti regroup�s � la mouhafadha d�El- Harrach, Belkhadem surprend son auditoire en repoussant de deux mois l��ch�ance qu�Ouyahia avait �tablie pour la r�vision constitutionnelle. �La r�vision constitutionnelle interviendra dans les deux prochains mois�, a-t-il d�clam�. Voil� qui ne manquerait pas de courroucer Ouyahia, lequel voit ainsi sa v�rit� contest�e et, de surcro�t, par le patron du FLN qui, lui �galement, peut se pr�valoir d�un statut et d�une fonction � m�me de cr�dibiliser sa proph�tie. Qui voit juste et dit vrai et qui s�illusionne ? Il n�est pas ais� de le savoir. Mais ce qui est si lisible pour ne pas passer inaper�u, c�est cette non-concordance du propos entre deux membres de l�ex�cutif et partenaires, de plus, de l�Alliance pr�sidentielle. De par cela, les deux hommes devaient �tre normalement au m�me niveau d�information. Or, l�actualit� donne � saisir qu�ils ne le sont pas du tout. Ce qui laisse poindre deux hypoth�ses : soit que l�un est tenu inform� et l�autre non, soit les deux sont maintenus au m�me degr� d�ignorance. Dans le premier cas de figure, on comprendrait que le pr�sident de la R�publique et le cercle restreint de ses �g�ries ch�rissent (politiquement s�entend) l�un et l�ont mis dans le secret de la perspective et demeurent soup�onneux � l�endroit de l�autre pour ne pas le mettre dans la confidence. Dans le second cas de figure, c�est-�-dire que ni Ouyahia ni Belkhadem ne savent quand exactement le pr�sident proc�dera � la r�vision de la Constitution qui lui permettra de postuler pour un autre mandat, le troisi�me cons�cutif, il est permis de conclure que Bouteflika ne les juge pas tous les deux dignes de confidence. Ceci � supposer qu�il a d�j� luim�me r�fl�chi et arr�t� la p�riode, voire la date exacte � laquelle il r�visera le texte de la loi fondamentale. Car, le renouvellement de la contradiction autour de la date de la r�vision tant r�clam�e par le FLN et soutenue par le RND aoutorise toutes les sp�culations. Y compris celle de savoir si le pr�sident nourrit toujours l�ambition de se repr�senter pour un troisi�me mandat ou si, celle autant probable, au sommet de l�Etat, entre les clans, le consensus ne s�est pas tout � fait dessin�. Ce n�est pas � �carter. Du moins, le cafouillage qu�Ouyahia et Belkhadem donnent � noter le laisse supposer. Le pr�sident Bouteflika �prouverait-il peine � se d�faire de quelques tances adversit�s au point de taire toujours la nature de l�amendement qu�il compte apporter � la Constitution ainsi que la date � laquelle cela devrait intervenir ?
S. A. I.

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