Alors que le mois de Ramadan tire � sa fin, les habitants de Blida ne vont pas oublier de sit�t les vicissitudes qu�ils ont subies, trente jours durant � cause d�une engeance qui profite de ce mois pour courroucer, voire empoisonner la vie des gens.

Si le Ramadan � la ville des Roses a de tout temps �t� synonyme d�embouteillages, de bagarres et de pickpockets, cette ann�e les choses ont empir�. Ces ph�nom�nes de soci�t�, qui s�intensifient p�rilleusement au d�triment du citoyen, rendent ce mois insupportable, voire invivable. Aussi, faire ses emplettes dans les venelles de la ville de Blida est une aventure qui n�cessite autant d�audace du fait que si l�on �chappe aux cons�quences indirectes d�une m�l�e qui parfois est d�lib�r�ment provoqu�e par des voyous, on ne sort pas indemne d�un vol sous toutes ses formes. Et pour cause, la rue du Bey ou celle appel�e rue Abdellah ainsi que les ruelles adjacentes sont infest�es de truands qui prolif�rent en ce mois sacr�. Profitant de l�enthousiasme des citoyens � faire leurs courses dans ces endroits pr�cis en raison de la disponibilit� de denr�es ou autres effets vestimentaires � des prix plus ou moins abordables, les vauriens, pareils � des requins affam�s, n��pargnent personne notamment celles qui affichent un rel�chement d�attention. Et comme tout le monde est � moiti� r�veill� durant le mois de car�me, la t�che ne sera que facile pour les opportunistes du jour. Un citoyen, qui s�est pr�sent� � notre bureau r�gional, nous a fait part de son agression � la rue des Coulouglis o� il a �t� victime d�une provocation qui s�est sold�e par la subtilisation de son argent. �C��tait un groupe de cinq ou six individus arm�s de sabres qui m�ont excit� par des propos � la limite de l�obsc�nit�. Quand j�ai r�agi, l�un d�eux ma mis un couteau, genre �p�e � lame courte et large, au niveau du ventre. J�ai eu peur. Quand ils sont partis, je me suis rendu compte qu�ils avaient pris tout l�argent qui �tait dans ma poche�, d�plore doublement le citoyen car, dira-t-il, aucun commer�ant de cette ruelle ou des passants n�ont eu le courage de r�agir. �Les commer�ants et les vendeurs ambulants ont peur des repr�sailles de ces voyous qu�ils connaissent bien�, nous confie un riverain de la rue des Coulouglis, un lieu r�put� pour ce genre d�agressions et de pickpockets et m�me de vente de kif. Une femme � qui ils ont pris son sac, nous a dit qu�elle a �t� plus pein�e par la d�sinvolture des citoyens qui ont d�tourn� les yeux � la vue de son agression que par le vol luim�me. La semaine derni�re, plusieurs brigandages ont �t� enregistr�s dans les rues du centre-ville de Blida. Et l�on a m�me assist�, heureusement, � un acte de civisme de la part d�un citoyen qui est all� d�noncer � des policiers les auteurs d�un vol qui venait juste d��tre commis � la rue Abdellah. �Si vous voulez, demain je les prends en photo et je vous ram�ne les clich�s. Tout le monde les conna�t�, dira le bon citoyen aux policiers apr�s leur avoir donn� les noms des agresseurs. L�un des auteurs fera savoir le citoyen est gardien de voitures. Sur un autre volet, la circulation en voiture � Blida durant le mois de Ramadan est un calvaire. Des bouchons inextricables provoqu�s par des usagers sans scrupules conf�rent � la ville des Roses une image d�solante, notamment au niveau des carrefours o� le non-fonctionnement des feux tricolores exasp�re la situation. Plusieurs �chauffour�es entre chauffeurs ont �t� constat�es � cet effet. Par ailleurs, une r�alit� angoisse � Blida. Le mois de Ramadan est une aubaine pour les petits revendeurs de kif qui font le plein durant cette tranche de l�ann�e en s�activant au su et au vu de tout le monde, notamment � la rue du Bey, l�entr�e de la rue des Coulouglis et celle qu�on appelle la rue Fourrier. Une petite vir�e � ces endroits � quelques minutes du f�tour, et l�on ne peut pas ne pas remarquer un dr�le de mouvement et de tumulte que provoquent aussi bien les acheteurs que les petits dealers. N�anmoins, il ne faut pas trop se faire remarquer car il y a risque d�une r�torsion aux cons�quences f�cheuses car pour ces �tres la piti� n�est ni leur passe-temps ni leur tasse de caf�.
M. B.

Format imprimable