Culture : FESTIVAL DES ARTS POPULAIRES DE CHLEF
Un spectacle rondement men� !


Le d�cret gouvernemental d'avril 2008 stipule que chaque wilaya se doit d'organiser son propre festival des arts et de la culture. Dans ce cadre, la wilaya de Chlef va recevoir quatre autres et se rendre chez elles � son tour. Pour commencer, elle va effectuer des �changes avec S�tif, El-Bayadh, Tipasa et Constantine qu'elle a re�ue cette semaine.
L'inauguration a eu lieu ce samedi matin, au Centre culturel islamique, en pr�sence du wali et des autorit�s de la wilaya. Ainsi, pendant une semaine, la d�l�gation a eu pour t�che de pr�senter aux habitants de Chlef l'antique Cirta qui fut la capitale de la Numidie sous Massinissa. Cette ville de l'Est, �difi�e sur un rocher, travers�e par des ponts surplombant des gorges o� coule le fameux Rhumel, est c�l�bre par sa musique arabo-andalouse dynamys�e par Fergani, la mlayaet surtout l'incontournable cheikh Benbadis. Pour cela, un hall a �t� am�nag� avec diff�rents stands d'exposition ; le plus visit� est celui des p�tisseries, une dame de la sp�cialit� ne se fait pas prier pour apporter toutes les pr�cisions sur la composition de ses d�licieux g�teaux, tout en soutenant que la baklaya est d'origine ottomane. Elle pousse la gentillesse jusqu'� faire go�ter le makrout, la gharibiaet m�me la djouziaet la toumina louz. Juste � c�t�, un homme entour� d'impressionnants alambics, dont le premier sp�cimen daterait de l'�poque byzantine, explique avec force d�tail la technique de distillation des fleurs de bigaradier pour donner du ma zhar. Il pr�sente d'autres plantes parfum�es comme la attarcha, g�ranium de Nice, que l'on appelle aussi rose de Syrie et que l'on utilise � Constantine dans la confection du kalbelouz. Ces plantes ont �t� utilis�es au d�but comme rem�des avant d'int�grer la p�tisserie. Des vitrines contiennent les diff�rents bijoux en argent et en or ainsi que des instruments de musique anciens au milieu desquels tr�ne une superbe selle de cuir brod�e de fils multicolores. Un autre stand, tr�s remarqu�, celui de la dinanderie. Les feuilles de cuivre sculpt�es par des mains expertes d'artisans �m�rites donnent naissance � des objets de d�coration d'une rare beaut� et d'une grande finesse. On peut citer des lustres et des coiffeuses, on peut m�me trouver des obus de char usag�s qui ont �t� travaill�s pour devenir de v�ritables �uvres d'art, � c�t� des robes de f�te Fergani qui se d�clinent sur tous les tons et avec toutes les nuances de couleurs, on peut d�couvrir les fameuses mlayas. Un stand a �t� d�di� au grand savant Abdelhamid Benbadis. Des coupures de presse nous rappellent qu'il est dipl�m� de la Zitouna de Tunis. Il a particip� activement � l' islahmusulman et a effectu� un travail en profondeur sur la prise de conscience nationale. Le guide insiste sur le fait que ce grand homme a constitu� un v�ritable fer de lance de l'arabisme et qu'il est connu surtout pour �tre le fondateur de l'association des Oul�mas, dans les ann�es 1930. Les Constantinois ont fait d�couvrir aux Chelfis pour la premi�re fois un groupe de jazz alg�rien et le spectacle est in�dit. On peut rappeler que la capitale de l'Est va organiser le festival international de jazz qui est institutionnalis� dans cette ville. Autre prestation musicale, celle de Salim Fergani, ambassadeur de la musique andalouse, qui s'est produit en solo au cin�ma Djamel, flambant neuf. Sa pr�sence a rehauss� les manifestations. Il tient � pr�ciser que ses ma�tres sont Cheikh Abdelkader Toumi, une v�ritable biblioth�que ambulante, ainsi que son p�re Hadj Mohamed Tahar Fergani et non pas Sylvain Ganacia ou Raymond comme il lui a �t� donn� l'occasion de lire dans certains journaux. Il s'int�resse � l'�uvre de Motamed, un prince po�te de la cour de S�ville. Il nous confie qu'il se rendra prochainement dans cette ville car il y a un projet de jumelage avec Constantine. Autre moment fort de cette semaine culturelle, la pr�sentation d'une adaptation d'une pi�ce de th��tre syrienne par la troupe du TRC. Le spectacle est rondement men� par Antar, �poustouflant, admirablement second� par des acteurs d'un bon niveau comme Allaoua, Derraf, Izam, Mouni, Chahinez. C'est l'histoire de la statue du roi vol�e par le bouffon de la cour pendant la d�cadence de l'Andalousie. Les intrigues qui se nouent nous expliquent tous le travers du pouvoir qui ont men� � la catastrophe. Pour emporter un souvenir avec eux, tous les participants ont eu droit � une excursion vers Ten�s pour visiter les vestiges de cette ville. On peut citer la mosqu�e de Sidi Ma�za, les tombeaux ph�niciens, Bordj El- Ghoula, la fameuse Bab El-Bahr construite par le Turc Kheirdine.
Medjdoub Ali
lesoirculture@lesoirdalgerie.com

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