Actualit�s : PROTECTION DE L�ENFANCE
Il faut r�habiliter l�assistance sociale


Le r�seau alg�rien pour la d�fense des droits de l�enfant Nada a pr�sent� hier plusieurs cas de violences commises � l��gard des enfants, d�cel�s par le biais de son num�ro vert, le 3033. Dressant hier, au centre culturel A�ssa-Messa�oudi de la Radio nationale, son bilan � mi-parcours de l�activit� du programme �Je t��coute�, le pr�sident du r�seau, M. Abderrahmane Arar, a lanc� un appel d�urgence aux autorit�s publiques, en vue de l�acc�l�ration des processus de protection des droits des enfants.
Rosa Mansouri - Alger (Le Soir)- Peu importent les chiffres re�us � ce centre d�appels (4 000 appels en 6 mois), le constat �tabli hier est celui de la soci�t� civile. Tout le monde s�accorde � dire que la protection de l�enfant n�cessite beaucoup plus de d�termination et d�engagement de la part de tous les acteurs de la soci�t�, � commencer par la famille, jusqu�� la justice et aux hommes politiques. M. Arar a mis l�accent sur la n�cessit� d�adopter, dans les plus brefs d�lais, le code national de la protection de l�enfance, afin de lever tous les obstacles qui freinent les d�marches administratives et juridiques relatives � la protection des enfants. Dans une s�rie de recommandations et de suggestions �mises � cette occasion, le pr�sident du r�seau Nada a �galement plaid� pour l�ouverture de structures d�accueil sp�cialis�es pour les enfants handicap�s et pr�sentant des besoins sp�cifiques. Cela ne va pas sans relancer le d�bat sur le r�le important jou� dans le pass� par les assistantes sociales alors qu�aujourd�hui cette profession a disparu, et ce, au d�triment de familles en difficult� qui ne trouvent gu�re d��coute et d�assistance de proximit� dans les structures existantes. Le cas d�une m�re de famille, venue exposer son d�sarroi devant l�assistance, a �mu la salle. Divorc�e d�un haut cadre de l�Etat, cette m�re de famille a �t� tout simplement jet�e � la rue avec ses cinq enfants. Elle trouve actuellement refuge dans les centres d�accueil et les familles b�n�voles. Cette m�re d�nonce l�injustice subie au sein m�me du palais de justice et des institutions de l�Etat. Elle refuse d�abandonner ses enfants, sous aucun pr�texte ni pression. Pour la ministre de la Famille, l�existence de ce num�ro vert a procur� un soutien ind�fectible aux appareils de l�Etat, contribuant ainsi � l�identification des probl�mes sociaux par un contact direct avec les personnes en difficult� et par le lancement de la r�flexion � partir des pr�occupations exprim�es. Parmi celles-ci, on �voque avec insistance la question du signalement des violences � l�encontre des enfants, qui doit imp�rativement �tre inclus dans la culture et le comportement quotidien des citoyens. Car, nombreux sont ceux qui se posent la question sur la protection des personnes et qui signalent des cas de violences. Toutes ces questions doivent trouver des r�ponses concr�tes dans la strat�gie nationale de protection de l�enfance mise en �uvre par le d�partement de Mme Dja�far. La ministre exprime par ailleurs sa satisfaction de voir, � travers le num�ro vert, le tabou de la violence bris� par les familles, rest�es otages du secret familial pendant des ann�es. Le chiffre de 4000 appels re�us sur le 3033 est significatif. Pour rappel, 1 920 cas juridiques (divorce, garde d'enfants, etc.), ont �t� signal�s, 1 650 cas psychologiques (dus notamment aux diff�rentes sortes de violences, inceste, et querelles conjugales) et 430 appels de demande d'informations sur la mission et le r�le de ce num�ro vert. Concernant les affaires trait�es, le m�me rapport montre que 220 dossiers ont �t� ouverts et �tudi�s au niveau du comit� consultatif du r�seau, dont 150 d'ordre psychologique, 30 d�ordre juridique et 40 divers.
R. M.

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