Actualit�s : �GLISE PROTESTANTE DE TIZI-OUZOU
La f�te de la nativit� c�l�br�e par plus de 500 fid�les


Jeudi, 25 d�cembre, 12 heures. Il r�gne une animation inhabituelle dans ce quartier retir� et habituellement calme de la Nouvelle-ville de Tizi-Ouzou.
L�entr�e de l�une des villas qui s�y trouve et qui abrite l��glise �vang�lique de Tizi-Ouzou ressemble � une fourmili�re. �Les fid�les viennent des localit�s situ�es dans un rayon de 80 km�, nous dit Karim, un diacre de cette �glise d�ob�dience protestante. �Il s�agit d�une r�union festive. Nous allons c�l�brer la naissance de Sidna A�ssa et pour des raisons s�curitaires, la messe de minuit n�a pas �t� c�l�br�e�, poursuivra-t-il, insistant sur le fait que le d�cor de circonstance ou les habituels cadeaux offerts en pareille occasion �n�ont pas leur importance�. Les fid�les et les invit�s continuent d�affluer. On s�embrasse, on se souhaite bonne f�te. Des �saha a�dkoum� suivis d��clats de rires et qui, visiblement, amusent, fusent. Bref, ici, l�ambiance est � la joie, � la communion entre �fr�res�. Youcef, notre accompagnateur et guide du jour, nous conduit vers le lieu de culte o� se d�roulera la c�r�monie. Il ne cesse de nous pr�senter aux �fr�res� et � certains membres dirigeants de la communaut�. Nous comprenons son souci. Il faut justifier notre pr�sence en tant que journaliste. On sent la f�brilit� du service d�ordre qui veille au grain et pour lequel la vigilance est de mise. Tous les arrivants sont scrut�s du regard. Il faut parer � tout risque d�intrusion ou de pr�sence suspecte. L�usage des cam�ras et appareils photo est interdit m�me pour les fid�les. �Ceux qui ont besoin de prendre des photos, on se chargera de le faire pour eux�, dira le pasteur Salah. Treize heures, la salle habituellement r�serv�e au culte dominicain� pardon du vendredi est d�j� pleine et grouille de monde : des femmes, des hommes de tous �ges et beaucoup d�enfants sont d�j� install�s sur des chaises et des bancs, d�autres se tiennent debout, faute de places disponibles. Une salle a �t� am�nag�e pour les enfants, annoce-t-on aux parents. Des activit�s sont pr�vues pour eux et des cadeaux, des livres d�enseignement bibliques leur ont �t� remis. Plus de 500 personnes � et il en reste encore � l�ext�rieur de la salle � bras au ciel, tapant des mains, chantent � tue-t�te et entonnent un cantique sur un rythme scand� et chaleureux. La c�l�bration qui vient de d�marrer, tambour battant, donne � ce lieu des allures d��glise du sud des USA. Le pasteur Salah, micro en main, avec derri�re lui un orchestre moderne, o� officie sa femme � la guitare , accompagnant un ch�ur compos� de jeunes gar�ons et filles, chauffe la salle, alternant chants et pri�res � la gloire du Christ et c�l�brant sa naissance et la r�surrection du Seigneur, annonc�e comme proche. L�orchestre poursuit son tour de chants et rythme la cadence. Des youyous fusent, on chante et il arrive que certains entament des pas de danse sur les airs d�un gospel �dulcor� par des consonances rythmiques du terroir. L�ambiance, qui donne � la c�l�bration des tours de f�te pa�enne, sera vite ramen�e � sa v�ritable dimension purement c�leste et spirituelle par les invocations bibliques du pasteur et par les paroles en arabe, en fran�ais et en kabyle des cantiques sur des notes de musique parfois chaude et festive et d�autres fois douce, �voquant la g�n�rosit� et le sacrifice du Christ et l�universalit� de son message. Les pri�res et les pens�es inspir�es des �vangiles seront entrecoup�es par des all�luias qui fusent de la salle. �(�) et je verrai ma terre te revenir � sauveur��, disait en arabe, le refrain, repris en boucle par l�assistance, d� un cantique qui implore et invoque la b�n�diction de J�sus-Christ et le prie de ramener la paix et d��tendre sa main protectrice sur l�Alg�rie.
S. A. M.

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