Les professeurs, les docents et les ma�tres-assistants en sciences m�dicales entament, � partir d�aujourd�hui, un mouvement de gr�ve illimit� suite � l�appel de leurs syndicats respectifs. Un arr�t de travail touchant les activit�s des soins non urgents sera observ� aussi avec l�ensemble des autres syndicats, membres de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique (CNASAFP), durant ce mois de janvier.

Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - La gr�ve, qui d�butera aujourd�hui, a �t� d�cid�e apr�s plusieurs r�unions du Syndicat national des professeurs et docents en sciences m�dicales (SNPDSM) et du Syndicat national des ma�tres-assistants en sciences m�dicales (SNMASM). Les cours, les travaux dirig�s et les travaux pratiques de graduation et de post-graduation, les examens de graduation et de postgraduation, les jurys du DEMS, de ma�trise d�assistanat, de docentat, de professorat et de th�se seront bloqu�s � l�occasion de cette gr�ve qui concerne uniquement le volet enseignement, insiste le professeur N. Djidjeli, secr�taire g�n�ral du SNPDSM, lors d�un point de presse anim� hier au si�ge de la CNASAFP. Le conf�rencier affirme que cette action a �t� bien r�fl�chie. �Nos revendications tra�nent depuis deux ans, contrairement � ce que tentent d�assurer les responsables du minist�re de l�Enseignement sup�rieur. Depuis 18 mois, nous avons observ� une s�rie de gr�ves qui ont laiss� la tutelle indiff�rente � notre �gard. Aujourd�hui, les coll�gues sont exasp�r�s par le silence des pouvoirs publics et leur mani�re de r�pondre � notre cri de d�tresse�, affirme- t-il. Les revendications en question s�articulent autour du �respect et de la reconnaissance des syndicats autonomes en tant que partenaire social � part enti�re, la r�vision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l�inflation galopante, l�ouverture des n�gociations sur le r�gime indemnitaire et un statut digne des professionnels de la sant�. L�orateur d�nonce aussi �le comportement inadmissible du secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Enseignement sup�rieur qui veut se substituer � la justice. Ce dernier nous a adress� une lettre o� il juge que notre gr�ve est en violation de la loi. Nous lui disons que si nous sommes dans le tort, il n�a qu�� saisir la justice et ce n�est pas � lui de nous donner des ordres, pensant que nous allons plier � ses intimidations�. Dans le courrier adress� par le SG du d�partement de Rachid Harraoubia au SNPDSM le 28 d�cembre dernier, on peut lire : �En tout �tat de cause, la gr�ve � laquelle vous appelez doit r�pondre aux dispositions l�gislatives r�gissant les conflits de travail et l�exercice du droit de gr�ve, laquelle l�gislation ne pr�voit pas un arr�t de travail ouvert.� La r�ponse envoy�e par l�avocat du syndicat souligne que la gr�ve en question ne constitue, en aucun cas, une violation des lois de la r�publique. Les syndicalistes nient, entre autres, l�existence de toute initiative de dialogue officielle. Dans la m�me missive, le SG parle de �la disponibilit� totale et enti�re du minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique quant � la poursuite du dialogue autour de vos pr�occupations �. Le professeur Djidjel s��tonne de voir les pouvoirs publics parler d�un dialogue qui n�a pas eu lieu. �Les responsables de tutelle refusent depuis plus d�un an de nous recevoir et d��couter nos revendications l�gitimes �, d�plore-t-il en soulignant que des propositions ont �t�, � chaque fois, formul�es pour trouver des solutions � tous les probl�mes pos�s. Mais il semble que les pouvoirs publics sont rest�s sourds � ce que les syndicats autonomes de la Fonction publique consid�rent comme des droits les plus �l�mentaires dans un pays qui a se soucie de son d�veloppement social et �conomique. Cette situation risque de pousser les professionnels de la sant� � observer une attitude passive devant les r�formes qui sont engag�es dans leur secteur. �On ne peut pas op�rer des r�formes et les r�ussir sans associer les personnes concern�es : les fonctionnaires �, conclut-il.
L. M.

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