Actualit�s : LA MINISTRE ISRA�LIENNE DES AFFAIRES �TRANG�RES � PARIS :
�Nous repr�sentons le monde libre dont fait partie la France�
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed


Deux jours � lundi 5 et mardi 6 janvier � de d�placement de Nicolas Sarkozy au Proche-Orient o� il rencontrera successivement le pr�sident �gyptien Hosni Moubarak au Caire ; Mahmoud Abbas, le pr�sident de l�Autorit� palestinienne � Ramallah ; le Premier ministre isra�lien Ehoud Olmert � J�rusalem ; le pr�sident syrien Bachar El- Assad � Damas, et enfin les principaux responsables libanais � Beyrouth.
Auparavant, le chef de l�Etat fran�ais a, d�s le d�clenchement de l�offensive isra�lienne de la semaine derni�re, multipli� les appels t�l�phoniques et l�accueil de responsables isra�liens dont la ministre des Affaires �trang�res Tzipi Livni, qui a clairement signifi� qu�il n�y aura ni tr�ve ni cessez-le-feu et qu�Isra�l ira donc jusqu�au bout de la logique militaire. Pendant ce temps et apr�s six jours d�attaques isra�liennes, plus de 400 morts civils palestiniens, et une op�ration terrestre isra�lienne � venir qui alourdira encore le nombre de victimes civiles palestiniennes. �Isra�l d�cidera le moment venu d�arr�ter ses op�rations militaires contre la bande de Gaza � o� la situation humanitaire �est comme elle doit �tre� : ce sont l� les propres termes de la ministre isra�lienne des Affaires �trang�res qui venait de quitter Sarkozy jeudi. Mieux encore, elle donna ces pr�cisions qui en disent long sur la partialit� du pr�sident fran�ais et sur sa vision de la guerre au Proche-Orient : �Je remercie le pr�sident Sarkozy pour sa compr�hension. Il est tr�s au fait de la complexit� de la situation de notre r�gion, il comprend la nature de la menace � laquelle Isra�l fait face.� La ministre isra�lienne ne s�arr�te pas l� et trace encore le combat commun qu�elle aura avec son homologue Kouchner qui l�a couverte de bises � son accueil (fa�on d�agir non pr�vue par le protocole) et avec le chef de l�Etat. Elle annonce en effet : �Ensemble, nous essayons de voir quelle est la meilleure strat�gie, la meilleure tactique pour atteindre cet objectif, dans la compr�hension qu�il ne s�agit pas d�un probl�me isra�lien, mais que d�une certaine mani�re Isra�l se trouve en premi�re ligne du monde libre et est attaqu� car nous repr�sentons les valeurs du monde libre, dont fait partie la France.� Qui peut, apr�s ces d�clarations, douter du camp choisi par le chef de l�Etat fran�ais qui, sous couvert de chercher la paix dans la r�gion, approuve les occupants et se trouve m�me un point commun capital avec eux : la lutte des peuples civilis�s contre les peuples barbares, le monde libre repr�sent� par ceux qui ont spoli� une terre et le monde de ceux qui en ont �t� chass�s. Ce sont l� les valeurs d�fendues par Isra�l et qui ont la b�n�diction du chef de l�Etat fran�ais. Son voyage au Proche- Orient, qui n�interviendra que lundi, pourra laisser ainsi tout le loisir au gouvernement isra�lien de lancer son intervention terrestre pour d�cimer plus de populations encore et montrer qu�Isra�l est le plus fort. Isra�l comme la France n�ont pas tort de consid�rer que le moment est propice � diff�rents plans : le vide institutionnel aux USA et le silence assourdissant du futur pr�sident Barack Obama et la division du monde arabe, dont la majorit� des dirigeants corrompus ne sont pas pr�ts � s��carter de la ligne que leur trace �le monde libre�, sans quoi ils perdraient et leur pouvoir et leurs sources d�enrichissement.
K. B.-A.

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