Actualit�s : MALGR� QU�ELLE �VOQUE L�INSTABILIT� JURIDIQUE DU PAYS
La France exporte pour 5 milliards d�euros vers l�Alg�rie


Les exportations fran�aises vers l�Alg�rie ont atteint 5 milliards d�euros en 2008. Pour autant, si des entreprises fran�aises affluent vers notre pays, d�autres en refluent aussi, l�instabilit� juridique restant dissuasive, selon des observateurs fran�ais.
Ch�rif Bennaceur - Alger (le Soir) - Cent dix entreprises fran�aises, europ�ennes et alg�riennes, d�j� inscrites, participeront, du 28 au 31 janvier 2009, � la premi�re �dition du Salon Hassi Messaoud industries. Ce salon international se d�roulera sur 3 000 m2 � Hassi Messaoud (route d�In Am�nas), au �c�ur de l�industrie du p�trole et du gaz�. Cette manifestation est organis�e � l�initiative de la Chambre fran�aise de commerce et d�industrie en Alg�rie (CFCIA) et de la Chambre de Marseille-Provence (CCIMP). Selon le pr�sident et le directeur g�n�ral de la CFCIA, MM. Michel de Caffarelli et Jean- Fran�ois Heugas, qui l�ont annonc� hier lors d�une conf�rence de presse, cet �v�nement r�pond � la demande des entreprises locales et est ouvert � tous les secteurs de l�industrie de la r�gion. D�autre part, une mission itin�rante d�op�rateurs fran�ais se d�placera, en mars 2009, � Annaba, S�tif et Constantine, sous l��gide de la CFCIA. Outre des rencontres avec les adh�rents des chambres r�gionales de commerce et d�industrie, l�opportunit� sera offerte � des entreprises de l�Hexagone pour pr�senter leurs expertises aux collectivit�s locales.
Le march� alg�rien reste �bon�
Au-del� de cette double annonce, cette conf�rence de presse a permis aux deux responsables de la CFCIA de pr�senter un bilan assez mitig� de la coop�ration �conomique alg�ro-fran�aise. Ainsi, pr�s de 400 entreprises fran�aises sont implant�es dans notre pays et les investissements fran�ais sont en �volution positive, tant en flux qu�en stocks, selon les repr�sentants de la chambre. Voire, les exportations fran�aises vers notre pays ont atteint en 2008 un volume de 5 milliards d�euros, un chiffre in�dit pour notre pays qui demeure un client essentiel de la France hors la zone de coop�ration et de d�veloppement �conomique (OCDE). Selon la CFCIA, tous les postes d�exportation ont augment�, la fourniture de produits agricoles marquant un bond de l�ordre de 80%. Une �volution qui refl�te, certes, les fluctuations des prix des mati�res c�r�ali�res en 2008 mais aussi le fait que le march� alg�rien reste un �bon march�. Un march� alg�rien qui �reste tr�s attractif�, dira Michel de Caffarelli qui consid�re n�anmoins que �les difficult�s demeurent tr�s lourdes�.
Afflux et reflux des entreprises fran�aises

Pour le pr�sident de la CFCIA, �beaucoup de projets restent � faire� en Alg�rie malgr� le contexte �conomique international. Voire, des entreprises fran�aises sont int�ress�es par la d�localisation de leurs activit�s dans notre pays. Une possibilit� � �l��tude� pour deux entreprises fran�aises du secteur m�canique, selon le directeur g�n�ral de la chambre qui n�a pas r�v�l� leur identit�. A contrario, des parts de march� en Alg�rie qui �r�tr�cissent� pour la France. Voire des entreprises fran�aises, deux grandes notamment, qui �partent� selon Michel de Caffarelli, �galement discret sur leur nature. En expliquant ce �reflux� notamment par leurs �checs aux divers appels d�offres lanc�s en mati�re de privatisation, les retards dans le d�roulement de ces soumissions et les pertes financi�res en d�coulant. Mais aussi par une sous-traitance industrielle encore peu d�velopp�e au niveau local. Ce qui est �dommage� et pr�judiciable aux int�r�ts des entreprises qui engagent des �investissements lourds�, rel�vera le pr�sident de la CFCIA, citant tacitement le constructeur automobile Renault.
Une �p�e de Damocl�s plane sur les entreprises
Les grandes entreprises fran�aises du secteur des travaux publics sont �absentes� dans notre pays. �Ce qui n�est pas logique�, rel�vera Michel de Caffarelli. Tout comme �l�instabilit� juridique� reste d�courageante pour les entreprises qui veulent venir dans notre pays, selon les deux conf�renciers. Ainsi, les �lois qui changent� r�guli�rement, les �nouvelles impositions fiscales� et autres �nouvelles r�gles du jeu�, auxquelles il faut pourtant se conformer, dissuadent quelque peu les investisseurs int�ress�s. Et cela m�me si plusieurs op�rateurs fran�ais sont �sur les startingblocks �, dira Jean-Fran�ois Heugas.
C. B.

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