Monde : IRAK
�Le temps des pressions am�ricaines est pass�, affirme Maliki


Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a demand� hier aux Etats-Unis de cesser de consid�rer son pays comme �tant encore sous tutelle, affirmant s�chement que son gouvernement savait ce qu'il avait � faire.
�Le temps des pressions sur le gouvernement irakien est d�pass�, et ce dernier sait quelles sont ses responsabilit�s �, a-t-il d�clar� lors d'une conf�rence de presse commune avec le pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy, en visite surprise � Bagdad. M. Maliki a exprim� son agacement apr�s des propos du vice-pr�sident am�ricain Joe Bilden, qui avait exig� vendredi de Bagdad la mise en �uvre des r�formes politiques. �S'il y a des demandes pour des ressort du gouvernement, du Parlement irakien et des forces politiques�, a-t-il soulign�. �C'est nous qui avons pris l'initiative de la r�conciliation nationale et nous avons affirm� que, sans la r�conciliation nationale, il n'y aurait pas de s�curit� dans le pays�, a-t-il dit. �D'ailleurs, a-t-il ajout�, la r�conciliation nationale a r�ussi en Irak. Nous sommes � la derni�re �tape de cette r�conciliation.� M. Bilden avait assur� que les Etats-Unis allaient �tre �plus afin de les �pousser � s'occuper � des questions politiques. Les dirigeants irakiens n'ont �pas encore pris de dispositions ensemble� pour mener � bien les r�formes politiques, avait-il affirm� dans un discours devant les �lus d�mocrates r�unis � Williamsburg, en Virginie, dans l'est des Etas-Unis. �Notre Administration va devoir �tre profond�ment impliqu�e, pas seulement pour respecter l'engagement que nous avons pris de retirer nos troupes d'une mani�re m�thodique, comme nous l'avons dit�, avait-il ajout�. Les Etats-Unis souhaitent que l'Irak avance notamment sur la question d'une meilleure r�partition des pouvoirs entre ses communaut�s et sur la loi sur le p�trole. Le processus est bloqu� car le Parlement irakien n'arrive pas depuis plusieurs semaines � se mettre d'accord sur le nom de son pr�sident, poste qui revient normalement � un sunnite. M. Maliki a, en outre, soulign� que son gouvernement avait d� rem�dier � ce qu'il consid�re comme des erreurs commises par le proconsul am�ricain Paul Bremer juste apr�s l'invasion en 2003. �Nous avons r�ussi � r�gler des probl�mes qu'il avait cr��s, comme le d�mant�lement de l'arm�e et d'autres institutions.� Ces d�cisions, qui entraient dans le cadre de la lutte contre la d�ba�ssification, du nom du parti Ba�s de Saddam Hussein, ont eu des repercussions n�fastes car il a fallu reconstruire de z�ro les organes de s�curit� et les institutions publiques. Pour marquer son ind�pendance, M. Maliki s'appuie notamment sur l'accord de s�curit� avec les Etats- Unis, adopt� d�finitivement fin novembre et qui redonne � l'Irak toute sa souverainet�, faisant de Washington un alli�, et non plus un mentor. M�me si les Etats-Unis jouent toujours un r�le pr�pond�rant sur le plan de la s�curit�, le Premier ministre se sent aussi l�gitim� par le r�sultat des �lections provinciales du mois dernier, qui a donn� une majorit� � sa liste.

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