Le v�ritable motif de cette pens�e, � la m�moire de Alloula, est de ce fait command� par les consid�rations du devoir et de compassion qui doivent g�rer notre quotidien d�Alg�riens. En effet, le 10 mars 1994 scelle � jamais un rapprochement pour le moins potentiel de toute une soci�t�.
,L��loignement g�ographique de T�bessa � Oran n�est que topographique et atteste � lui seul de l�immensit� de notre beau pays, dont nous sommes admirablement les citoyens. Il s�agit pour moi de m�arr�ter � cette date qui m�accroche et me fait vivre encore ce jour �ternel, o� l�on est venu, inconscient, fanatis� et violent extirper de sa famille, de sa ville, de ses planches et de son pays un p�re de famille, un habitant, un artiste et un symbole surpris sur le sentier sinueux qui m�ne � son profond pays. Et comme chacun le constate, Alloula est toujours l�, en nous, en ses enfants, en ses proches et en ses amis. Contrairement � ses tueurs, il n�est pas parti� Eux, si ! Lui toujours, homme actif, les feux des tr�teaux l��clairent encore et les mots et les lettres rim�s ou pas qu�il a laiss�s p�rennisent sa voix� Eux anonymes� Rien ne les montre� Sauf les index de leurs victimes, ils sont repartis dans l�unique direction qu�ils pr�f�rent : les t�n�bres, d�o� ils sont d'ailleurs venus et la nuit sans �toiles qui les a aveugl�ment dirig�s vers son destin� Car ils honnissent. Les �toiles, lui, c�en est une ; ils ont vis� mais pas atteint le cerveau f�cond� Qui nous fait parler � distance. Son message d�homme de culture se lit par la fa�on la plus simple et la plus douce. Celle de la langue de toutes les m�res du pays. C�est pourquoi� Ils ont funestement pr�cipit� son d�part � 10 mars 1994-10 mars 2009. Repose en paix Abdelkader.
Sa�dallah Djamel

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