R�gions : ADRAR
Journ�e d��tude sur le cancer du col de l�ut�rus


La da�ra de Tinerkouk se trouve � 290 km du chef-lieu de la wilaya d�Adrar. Elle comprend deux APC et compte environ 21 000 habitants. Ses 16 ksour font d�elle un site touristique attrayant dont les habitants m�nent une vie modeste au mode saharien par excellence.
La visite de l�ancien fort r�cemment restaur� est recommand�e ainsi que ses deux zaou�as (Debagh et Tabelkouza), r�put�es pour la formation d�imams. Auparavant, un seul centre de sant� existait ; aujourd�hui, 1 polyclinique, 1 maternit� rurale et 16 salles de soins ont vu le jour. A chaque ksar est attribu� un m�decin afin d��viter les d�placements parfois contraignants des habitants surtout lorsqu�il s�agit de piq�res de scorpion. Le directeur de l�EPSP, le docteur Boukhari, explique qu�un projet de recrutement de deux sp�cialistes est en cours : ophtalmologie et m�decine interne). Pourquoi ces deux sp�cialit�s pr�cis�ment ? Tout simplement, la r�gion de Tinerkouk est une zone end�mique o� le trachome se d�veloppe � cause des vents de sable et du manque de suivi des parents. Des maladies chroniques comme le diab�te et l�hypertension connaissent aussi une nette augmentation depuis une d�cennie. Afin de contrer ce fl�au, la direction a install� tout le mat�riel n�cessaire dans chaque salle de soins un glucom�tre et un �chographe � l�EPSP. Il faut parvenir � r�duire le taux de diarrh�e (75%) et pr�coniser l�allaitement maternel car de ce c�t�, la participation des femmes � l��ducation est faible. A ce sujet, pr�cise le directeur Boukhari, nous avons choisi d�lib�r�ment d�organiser une journ�e d��tude sur le cancer de l�ut�rus en faisant appel au professeur Chafi d�Oran. Ce professeur en gyn�cologie conna�t bien la r�gion et n�a pas h�sit� un seul instant � venir apporter son soutien � cette cause. Le regroupement a lieu � l��cole param�dicale d�Adrar o� toute l��quipe m�dicale de Tinerkouk �tait pr�sente. L�opportunit� fut �galement saisie par les praticiens et les sages-femmes des autres da�ras. Les maris sont absents les deux tiers du temps pour aller travailler dans d�autres wilayas, explique le directeur Boukhari. Et quand ils sont de retour chez eux, les infections ne sont pas �cart�es. Parfois, quand l��pouse tombe malade et ne peut plus assurer les t�ches domestiques, l��poux se remarie ! L�intervention du professeur Chafi est tomb�e � pic et permet aux nombreux praticiens de mieux conna�tre le th�me retenu, � savoir le cancer du col de l'ut�rus. Qu�est-ce que l�ut�rus ? C�est un organe musculaire creux de l�appareil g�nital f�minin, destin� � accueillir l��uf f�cond� pendant son d�veloppement et � l�expulser quand il parvient � maturit�. C�est un organe de petite taille (7 ou 8 cm de haut) qui comprend une partie renfl�e, le corps ut�rin sur lequel s�attachent les 2 trompes ut�rines. Les malformations de l�ut�rus, explique le professeur, r�sultent d�un trouble de d�veloppement embryonnaire (organog�n�se). Elles comprennent l'aplasie ut�rine : (absence compl�te ou incompl�te d�ut�rus) qui entra�ne une absence des r�gles et une st�rilit� d�finitive, l�h�miut�rus, l�hypoplasie et l�ut�rus cloisonn�. Les infections de l�ut�rus atteignent le col de l�ut�rus (servicite) ou son corps (endom�trite). Elles peuvent �galement se propager aux trompes de Fallope. Parmi les facteurs de risque pouvant entra�ner le cancer du col de l�ut�rus, se trouvent : les infections g�nitales, la multiplicit� des partenaires sexuels, la p�riodicit� de la vie sexuelle et le tabagisme. Tout saignement ou perte teint�e de sang (apr�s des rapports sexuels) entre les r�gles apr�s la m�nopause sont des signes d�alarme. Cependant, le diagnostic ne peut �tre �tabli d�une mani�re fiable qu�apr�s pr�l�vement de cellules sur la zone suspecte (frottis). Le traitement fait appel � la chirurgie et la radioth�rapie aux-quelles est associ�e ou pas la chimioth�rapie. Les causes de ce cancer sont nombreuses : ob�sit�, hypertension art�rielle, le diab�te sucr�, une m�nopause tardive. On comprend la n�cessit� d�un tel regroupement organis� par la direction de l�EPSP de Tinerkouk. Il s�agit en sorte de privil�gier le d�pistage du cancer du col de l�ut�rus qui repose sur l�examen gyn�cologique p�riodique et sur la consultation m�dicale, encore faudrait-il que les femmes de la r�gion se manifestent. Mais avec le syst�me mis en place, un m�decin pour chaque ksar, la pr�sence d�un �chographe et le travail de sensibilisation, ces femmes au foyer auront toutes les chances d��tre d�pist�es � temps et soign�es. Le r�seau Internet install� dans les bureaux de chaque m�decin permet en temps r�el de traiter le dossier de la malade en coordination avec le professeur Chafi. Ce travail � distance permet un gain de temps consid�rable car les d�pistages sont pr�conis�s apr�s 1 an, 2 ou 3 de mariage.
El Hachemi S.

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