Actualit�s : MEETING ET MARCHE POUR D�NONCER LES �LECTIONS
Tizi-Ouzou se r�volte


Le FFS a d�fi� le pouvoir en organisant, jeudi matin, durant plus d�une heure, malgr� l�interdiction qui lui aurait �t� signifi�e, un meeting sur la voie publique, devant le si�ge de sa section locale situ� en plein centre de Tizi-Ouzou, entre le tribunal et la grande mosqu�e, sur le boulevard Houari-Boumediene, emprunt� une semaine auparavant par le pr�sident-candidat.

Le parti d�opposition a, ce faisant, bris� l�unanimisme affich� par tous les acteurs politiques, �conomiques et sociaux qui se sont succ�d� au niveau du chef-lieu de wilaya pour appeler au vote soit, ceci dans la majorit� des cas pour le compte du candidat d�j� pr�-�lu, soit pour leur propre compte, il faut dire, jusqu�� pr�sent, sans grande conviction. Le FFS qui a �t� emp�ch�, selon son premier secr�taire, de tenir des meeting � Batna, Jijel et Annaba, a pris sa revanche sur le pouvoir � Tizi-Ouzou en imposant l�unique voix discordante plaidant pour un boycott actif. Il ne s�est pas content� de d�fier les autorit�s en tenant un meeting sur la voie publique, mais profitant de son avantage local, il a organis� une marche � partir du lieu m�me o� le premier secr�taire du FFS et ses camarades locaux ont harangu� la foule de militants, de sympathisants et de curieux, pendant pr�s de 2 heures, jusqu�au si�ge de la wilaya et, de l�, jusqu�� la Maison de la culture en faisant une boucle par la cit� des Fonctionnaires et l�ex-si�ge de la Gendarmerie, devenue S�ret� nationale depuis les �v�nements du printemps noir. Arrivant au niveau de l�entr�e de la Maison de la culture o� Sidi-Sa�d d�veloppait ses th�ses en faveur de Bouteflika �candidat des travailleurs�, les participants ont �t� trait�s de harki et de tra�tres, l��difice a m�me essuy� quelques jets de pierres dont les auteurs furent rapidement rappel�s � l�ordre par les organisateurs de la marche. Au niveau de l�entr�e ouest de la Maison de la culture, Karim Tabou a pris la parole pour stigmatiser la d�marche du directeur actuel de l�institution et rendu hommage au grand homme de lettres et chercheur qu���tait le regrett� Mouloud Mammeri dont l��difice porte le nom gr�ce aux sacrifices des militants de la libert� et de la d�mocratie�. Auparavant, Karim Tabou, offensif, col�reux, hargneux, virulent et parfois vulgaire � dessein, tant�t pour faire rire tant t�t pour �mouvoir la foule, a tir� � boulets rouges sur le pr�sidentcandidat, Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et Norddine Yazid Zerhouni notamment sur leur conduite � la t�te des institutions de l�Etat, le bilan de 10 ans de gestion et la situation politique, �conomique et sociale actuelle du pays dont ils sont responsables. Ce faisant, il n�a pas l�sin� sur les qualificatifs les plus crus et les durs, appuy�s par les applaudissements des militants et sympathisants, lan�ant des slogans contre le vote, accusant le pouvoir de terrorisme, r�affirmant que la pr�sence inflexible du FFS dans l�opposition symbolise le cauchemar des tenants du pouvoir. Lors de la tourn�e �lectorale de Bouteflika, on aurait selon le premier secr�taire du FFS, d�pens� un argent fou pour app�ter tous les cupides. 70 millions ont �t� offerts � ceux qui acceptent d�ouvrir une permanence et d�afficher sur les devantures de leurs locaux un portrait g�ant de Bouteflika, des affiches contre 30 � 40 millions pr�cise-t-il, ajoutant qu�on a lou� pour 3 000 DA jour des v�hicules de transport pour acheminer les gens sur le parcours du candidat officiel. On a mobilis�, sous la menace de licenciement, les travailleurs pour venir accueillir le pr�sident- candidat, les prisonniers lib�rables sous peu �taient �galement engag�s sous la menace de prolonger leur s�jour, a d�clar� le premier secr�taire du parti de A�t Ahmed. Il poursuit en d�non�ant la mobilisation de 4 000 policiers en civil et 10 000 autres en tenue � l�occasion du passage � Tizi-Ouzou du pr�sident-candidat. Parlant �de la mascarade �lectorale�, il a d�nonc� le gonflement du corps �lectoral affirmant, entre autres, qu�on a ordonn� le recensement des �tudiants et des malades des centres psychiatriques en vue de les faire voter frauduleusement dans le cadre des �lecteurs en mission temporaire, et ce, en plus de leur inscription sur les listes de leurs communes d�origine. Bouteflika a doubl�, ainsi, le nombre des �tudiants votants contre 50 centimes par jour, a-t-il ironis�, d�augmentation de la bourse d��tudes. L�effacement de la dette des agriculteurs annonc�e � Biskra ne profite qu�� ceux de Hydra et de Ben Aknoun, ceux qui se livrent � l�agriculture par t�l�phonie mobile. Cet argent du peuple est, en fait, vers� dans la campagne de Bouteflika, souligne Karim Tabou, d�non�ant sur sa lanc�e le chantage �conomique exerc�, selon lui, � l��gard de la Kabylie au cours de ses p�riples � B�ja�a et � Tizi- Ouzou. Il rappellera au candidat Bouteflika, ses d�m�l�s avec la Cour des comptes, son exclusion du FLN, sa d�signation � la place du regrett� Mohamed Khemisti trois jours seulement apr�s l�assassinat politique de ce dernier, ses responsabilit�s dans la liquidation des r�sistants du FFS ainsi que dans l�assassinat des 121 jeunes lors du Printemps noir. Tels sont en r�sum� les quelques th�mes d�velopp�s sur un ton violent, ironique, sarcastique et accusateur par le premier secr�taire du FFS ce jeudi matin devant une foule nombreuse, parmi laquelle les curieux constituaient l��crasante majorit� si l�on juge le nombre de ceux qui applaudissaient ou qui brandissaient des posters et affiches appelant au boycott ou des cartons rouges. L�assistance a suivi dans sa presque totalit� l�appel � la marche qui s�est d�roul�e sans incidents, hormis l�agression verbale envers les participants � la conf�rence de Sidi- Sa�d et � l��gard des soutiens au pr�sident-candidat en g�n�ral.
B. T.

Les manifestants d�noncent le premier responsable de la Maison de la culture
Au terme d�un meeting sur la voie publique ayant regroup� 5 000 personnes selon les organisateurs, 1 500 d�apr�s la police et environ 2 000 d�apr�s notre propre estimation, et au cours duquel le premier secr�taire du FFS n�a pas �t� tendre avec le directeur de la Maison de la culture qui, selon lui, a d�voy� l�institution de sa noble mission et qui, par ailleurs, disait il n�a aucun dipl�me ni comp�tence pour occuper une telle fonction, les organisateurs ont conduit une marche vers le si�ge de la wilaya en contournant la Maison de la culture o� Sidi-Sa�d Abdelmadjid, patron de la Centrale UGTA, pr�sidait une r�union �lectorale au profit du �candidat des travailleurs�, propos d�nonc� par Karim Tabou qui n�a pas manqu� de rappeler que Bouteflika est l�organisateur en chef des licenciements des travailleurs et du ch�mage. En passant devant l�entr�e principale de l�institution culturelle dirig�e par El Hadi Ould Ali, les manifestants ont trait� les pr�sents de traitres. On a m�me not� quelques jets de pierres contre les grillages de l��difice, dont les auteurs ont �t� vite rappel�s � l�ordre par les organisateurs. Faisant la boucle autour des lieux par la cit� des Fonctionnaires et l�ex-groupement de gendarmerie, affect� � la S�ret� nationale depuis les �v�nements du Printemps noir, les manifestants toujours conduits par les responsables du FFS, ont fait une incursion dans l�enceinte de la Maison de la culture, de l�entr�e ouest, for�ant le service de s�curit� � leur c�der le passage. L�, devant la statue du regrett� Mouloud Mammeri, le premier secr�taire du FFS a, une nouvelle fois, pris � partie El Hadi Ould Ali rendant, en revanche, un hommage appuy� au grand homme de lettres et chercheur qu��tait Mouloud Mammeri dont l�institution porte le nom gr�ce aux sacrifices des combattants de la libert� et de la d�mocratie.
B. T.

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