Actualit�s : DJAHID YOUNSI CRIE AU SCANDALE � PARTIR DE CONSTANTINE :
�M�me les �boueurs��


Le candidat du MNR � la pr�sidentielle du 9 avril prochain, M. Djahid Younsi, n�a pas m�ch� ses mots jeudi � Constantine pour d�crier le parti pris de l�administration en faveur d�Abdelaziz Bouteflika.
Outr� par les mesures s�curitaires prises � l�occasion du d�placement du pr�sident-candidat, des mesures qui l�ont emp�ch�, selon ses termes, � tenir � l�heure son meeting programm� � 15 h � l�ex- Universit� populaire, M. Younsi a de ce fait affich� une col�re noire. �Ce que nous avons v�cu aujourd�hui � Constantine est une mascarade. La ville a �t� soumise � un v�ritable blocus qui a pris en otage ses locataires et nous ne pouvions m�me pas y acc�der. C�est scandaleux. On ne sollicite pas les voix de ses concitoyens de cette mani�re. Nous devons les respecter et non pas paralyser leur ville. Il n�y a pas plus m�prisant que �a. C�est plut�t ce genre de comportement qui engendre le boycott�, clamera- t-il, scandalis�. Djahid Younsi est all� jusqu�� accuser le wali de Constantine de l�avoir contact� par le biais de l�un de ses partisans, un d�put�, en vue de d�programmer son meeting pour, commentera-t-il, faire r�ussir la f�te au profit du pr�sident-candidat. �Je ne suis pas acteur dans une com�die pour qu�il me formule une demande pareille. Je suis ici pour pr�senter un programme aux Alg�riens. Et la ville de Constantine peut contenir des meetings pour les six candidats � la fois� dira-t-il. Ce faisant, le candidat du MNR a orient� son discours sur les libert�s d�mocratiques en Alg�rie en revenant � chaque fois � la charge pour d�noncer ce qu�il qualifie de bafouage du principe d��galit� des chances et d�entrave � la libert� d�expression politique. �Ils g�rent les institutions de l�Etat comme des propri�t�s du pr�sident-candidat et ne cachent plus l�utilisation des moyens de l�Etat � son profit. Le hic est qu�ils pr�nent la d�mocratie. Ce n�est pas d�mocratique tout �a. M�me la commission politique de surveillance des �lections est devenue un comit� de soutien � ce candidat� ass�nera-t-il en d�clarant qu�il ne recourra � aucune autorit� pour transmettre des r�serves. �Tout le monde est complice. Moi, je m�adresse aux Alg�riens et aux Alg�riennes pour qu�ils votent pour moi et provoquent le changement. Ils font ainsi, peut-�tre pour nous pousser � nous retirer de la course mais, non. Nous occuperons encore le terrain. Moi, je milite pour l�ouverture des espaces d�expression parce que je suis convaincu que l�Alg�rie souffre d�une crise de libert� appellera- t-il. Djahid Younsi est ainsi confiant en ses chances au point qu�il n�a pas besoin des voix des �peureux � et ceux qui vendent leur foi. �M�me les �boueurs ont �t� mobilis�s pour scander les slogans du pr�sident � partir des camions de collecte des ordures. S�ils veulent rester dans la m�, qu�ils le restent, je ne peux plus rien faire pour eux. Moi je le leur propose la dignit� m�prisera-t- il, sans scrupule, dans un point de presse, tenu inhabituellement avant son meeting. �Qu�ils perturbent nos meetings ou pas, nous avons pr�f�r� d�s le d�but de la campagne le travail de proximit�. Nous ne sommes pas de ceux qui importent des partisans pour les besoins de leurs meetings. Nous ne sommes pas de ceux qui travaillent pour les int�r�ts des lobbys. Nous sommes descendus dans les quartiers les plus populeux et dans les douars les plus recul�s du pays pour aborder les gens. Nous sentons leur soutien surtout parmi les jeunes et nous nous attendons � une surprise� pr�tendra-t-il. Enfin, il convient de noter que le meeting de Younsi a co�ncid� avec le bain de foule de Bouteflika. Le d�placement de ce dernier a n�cessit� la mise en place d�un dispositif s�curitaire impressionnant et m�me les r�seaux de t�l�phonie mobile ont �t� coup�s pendant toute la journ�e de jeudi, l�espace de son passage.
L. H.

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