Actualit�s : SITUATION S�CURITAIRE
Le terrorisme ne veut pas l�cher Tipasa


Cette semaine encore, quatre bombes artisanales ont �t� d�couvertes et d�samorc�es par les forces de s�curit� dans le mont Chenoua, � Tipasa. Elles l�ont �t� au cours d�un ratissage op�r� suite � des incursions r�currentes dans des localit�s dispers�es dans le mont en question.
Comme si les affres que le GIA, en son temps, a fait subir jusqu�� son extinction � la wilaya n��taient pas suffisantes, aujourd�hui ce n�est plus une, mais deux organisations terroristes rivales qui tentent de s�incruster dans cette wilaya situ�e � l�ouest d�Alger : l�ex-GSPC et le groupe HDS. Pour le moment, l�importance insignifiante des groupes qui se manifestent dans la r�gion, leur dispersion, les rivalit�s id�ologiques qui les opposent et le qui-vive des forces de s�curit� font qu�ils ne constituent pas une grande menace, mais leurs incursions r�p�titives deviennent de plus en plus exasp�rantes, notamment pour les populations qui s�accrochent sur les versants et les pi�monts du mont Chenoua qui est � cheval sur trois communes : Tipasa, Cherchell et Nador. De mani�re r�currente, ici ou l�, un groupe, g�n�ralement d�une dizaine de terroristes, cible souvent une seule famille contre laquelle il fait une descente pour la d�poss�der de ses biens (souvent des bijoux), produits alimentaires, voire d�effets vestimentaires, et quasi immanquablement d�une arme appartenant au propri�taire ou qui en dispose du fait de son appartenance � un groupe d�autod�fense. Mais ce qui, en plus, est ennuyeux, c�est que cette situation n�est pas sp�cifique au mont Chenoua. Elle se manifeste de la mani�re et assez r�guli�rement, m�me si la presse n�en parle pas toujours, tout au long de la limite de la wilaya de Tipasa avec celle de A�n- Defla. Et comme la wilaya s��tire toute en longueur le long du littoral m�diterran�en, d�Alger jusqu�� Chlef, l�ensemble de sa trentaine de communes ne sont align�es, c�te � c�te, que par deux ou, tout au plus trois, entre la mer et la limite avec A�n-Defla, la mobilit� des groupes terroristes se trouve ais�e. Ils peuvent �tre pr�sents partout, m�me s�ils sont en nombre r�duits, frapper et se replier. Et c�est ce qu�ils ont tendance � faire. Cette proximit� avec la wilaya de A�n-Defla o� est l�ex-GSPC � notamment les terroristes de la katibat Jound Allah de Ahmed Guellila dit Abou Hafs � explique en partie la raison pour laquelle la wilaya de Tipasa ne se trouve exclusivement perturb�e sur le plan s�curitaire que dans sa partie ouest qui est limitrophe justement avec A�n-Defla. La partie est, qui repose sur la wilaya de Blida o� n�existe pas une pr�sence manifeste d�un groupe terroriste, est totalement tranquille. Mais les groupes de l�ex- GSPC ne sont pas les seuls qui tentent de s�incruster � Tipasa � partir de A�n-Defla. Ceux du groupe ou Djama��t houmate ed-da��wat es-salafiyyat (DHDS) (Protecteurs de la pr�dication salafiste) ne sont pas du reste. Apparemment, ils ont choisi de se limiter dans la r�gion extr�me-ouest de la wilaya, � partir de l�axe Gouraya- Messelmoune jusqu�� la limite avec la wilaya de Chlef. Gouraya, �tant connu depuis la fin de la d�cennie �coul�e comme �tant un �fief� de cette organisation o� elle a fait plusieurs recrutements et o� elle dispose de quelques ��mirs� de groupes qui en sont originaires. La pr�sence de cette organisation terroriste � l�ouest de Tipasa est rest�e relativement symbolique. Mais elle remonte au d�but de la deuxi�me moiti� de la d�cennie �coul�e quand l�organisation a transplant� sa �base� principale de la wilaya de Sidi-Bel-Abb�s � l�Ouarsenis � partir d�o� elle s�est implant�e dans des zones limit�es du centre-ouest du pays. Tent�e de poursuivre son avanc�e vers le centre du pays, elle a cherch� � s�implanter dans la r�gion de Oued Djer, dans la wilaya de Blida, mais ses rivalit�s avec le GIA ont fait qu�elle n�est pas all�e plus loin. L�implacabilit� de la lutte antiterroriste a fait le reste. Elle s�est donc repli�e � l�ouest de A�n-Defla et de Tipasa o� elle comptait des terroristes qui l�ont ralli�e en fuyant le GIA. Quant � la pr�sence de l�ex-GSPC dans cette m�me r�gion, elle remonte � octobre 2001 avec le ralliement de Jound Allah qui agissait jusque-l� en �lectron libre. Les deux organisations, en persistant � se maintenir dans l�ouest imm�diat d�Alger o� elles continuent dans leur aveuglement, sont en train de signer leur arr�t de mort dans la r�gion. Surtout qu�elles sont r�duites � voler de quoi manger en s�attaquant � des douars isol�s.
Mohamed Issami

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