R�gions : FLAMB�E DES PRIX DES PRODUITS AGRICOLES � ANNABA
La litanie des responsables


A Annaba, la mercuriale est en folie. Les prix affich�s ces derniers jours sur l�ensemble des �talages des fruits et l�gumes ainsi que les autres denr�es alimentaires ont atteint des niveaux rarement �gal�s.
Et les m�nag�res dans tout �a ? Eh bien elles ressortent des diff�rents march�s populaires avec leur couffin presque vide. M�me les l�gumes g�n�ralement demand�s (carotte, navet, fenouil, oignon, tomate�) sont boud�s, chert� oblige. Les commentaires vont bon train. Les r�centes d�clarations des responsables du secteur de l�agriculture sont reprises pour �tre amplement critiqu�es. �Patientez encore, vous aurez prochainement de la pomme de terre � profusion et � un prix largement accessible !� affirmait le ministre de l�Agriculture. Habitu�es depuis de longues ann�es � ce genre de discours, les m�res de famille estiment que �les promesses n�ont jamais rempli les marmites�. D�autant que les d�cideurs au plus haut niveau de l�Etat ne font pas le march� pour s�inqui�ter s�rieusement de cette flamb�e des prix des denr�es alimentaires, des fruits et l�gumes. Dans leurs bureaux calfeutr�s, ils n�ont pas connaissance du retour en force des sp�culateurs, profitant du laxisme et de l�absence de la fonction de contr�le�, s�accorde- t-on � penser. D�sint�ress� et � mille lieues de la chose politique, le commun des consommateurs semble faire passer au second plan l��v�nement qui se pr�pare pour le 9 avril. Pour lui, la situation sociale a atteint son paroxysme. Selon les uns et les autres, les d�clarations du ministre ont �t� faites : �dans un esprit de dissuader les sp�culateurs qui, apparemment, n�en ont cure puisqu�elles ont eu l�effet contraire�. Pour ne citer que la pomme de terre, un l�gume de tr�s large consommation, celle-ci frise actuellement les 100 dinars, la viande ovine autour de 900 dinars et les �ufs entre 13 et 15 dinars l�unit�. Les responsables du minist�re de l�Agriculture invoquent les intemp�ries qui auraient rendu impossibles le ramassage et la cueillette des produits agricoles. Le citoyen, quant � lui, estime que cet argument ne tient pas la route. L�on en veut pour preuve les pays de l�h�misph�re nord o� les conditions climatiques sont des plus ex�crables, compar�es � ceux des pays du sud de la M�diterran�e. Et les d�clarations du m�me genre ne manquent pas. A l�exemple de celle ressass�e depuis des mois sur des dispositions prises pour stabiliser les prix et juguler la sp�culation par un approvisionnement r�gulier du march�. A ce titre, on �voque la cr�ation � grand tapage m�diatique du fameux et n�anmoins obsol�te Syst�me de r�gulation des produits agricoles � large consommation (Syrpalac) et autre soutien aux agriculteurs et �leveurs. Autre �mesure� battue en br�che, les fameux d�p�ts de stockage dont la r�alisation avait �t� financ�e par l�Etat pour : ��viter toute rupture de stock et maintenir le prix de la pomme de terre � un niveau raisonnable �. Plusieurs mois apr�s, le r�sultat est l�. Des centaines d�agriculteurs ayant b�n�fici� de cr�dits pour la r�alisation de chambres froides sont poursuivis pour non-respect de leurs engagements. Ces derniers avancent �galement la flamb�e des prix de la pomme de terre de semence et des diff�rents intrants n�cessaires � la culture de ce tubercule. Du c�t� des multiplicateurs de semences, l�on ne s�explique pas cette flamb�e des prix de la pomme de terre. Pour les acteurs de cette fili�re, les quantit�s importantes de ce produit agricole entrepos�es dans les d�p�ts auraient d� servir � r�guler le march� local. �De gros int�r�ts sont en jeu. Et quelle que soit l�intervention de l�Etat, elle est vou�e � l��chec. C�est au niveau du minist�re concern� qu�il faut chercher la faille�, dira un des intervenants.
Ali Bouacha

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