R�gions : L�INSTITUT DE FROID DE OUED A�SSI, TIZI-OUZOU, PARALYS� PAR LA GR�VE DES STAGIAIRES
Vol d�un �quipement �lectrom�nager d�environ 200 millions


Apr�s la gr�ve des enseignants dont les revendications essentielles, expos�es au d�but de l�ann�e derni�re � plusieurs niveaux du secteur de la formation, sont toujours � l�ordre du jour notamment les 14 logements de fonction ferm�s et d�t�rior�s, voil� le ras-le-bol des stagiaires au nombre de 800 qui parlent d�une m�me voix pour d�crire l��tat d�abandon de l��tablissement et l�atmosph�re irrespirable qui r�gne entre eux et l�administration qui les traite comme des prisonniers.
Aucune esp�ce de communication, autre que les insultes, les menaces et les brimades, n�existe entre les stagiaires, pourtant adultes et raisonnables, et l�administration. Il suffit de dire pour illustrer le rideau de fer �rig� par quelques-uns, entre le premier responsable de l��tablissement et les 800 stagiaires, qu�aucun de ces derniers, m�me pas parmi les sections qui sont l� depuis 4 ans, n�a jamais vu ou m�me aper�u le directeur. Toutes les tentatives d�audience en vue d�exprimer une dol�ance quelconque se heurtent � une fin de non-recevoir. Nous l�avons, au demeurant, v�rifi� nous-m�mes en sollicitant l�acc�s dans l�enceinte de l��tablissement pour une audience du premier responsable des lieux. Aucune r�clamation des stagiaires n�a jamais re�u de r�ponse, fut-elle n�gative, et cela dure depuis des ann�es selon les gr�vistes. La goutte qui a fait d�border la vase, d�j� trop plein de longue date, a �t� l��lectrocution d�un agent de s�curit� affect� � la r�paration d�une panne d��lectricit� qui n�est pas sa sp�cialit�. Le pire c�est qu�on a trop tard�, selon les stagiaires, pour le secourir et le transporter � l�h�pital. Il n�y avait personne pour conduire l�ambulance. �Occupez-vous de vos affaires�, aurait-on r�pondu aux stagiaires qui exprimaient leur inqui�tude � cause de cette lenteur. Ces r�ponses du DAF seraient accompagn�es, comme � son habitude, par des propos impolis � l��gard de ceux qui l�interpellaient � la vue de l�homme inanim� qui perdait du sang par les oreilles. Ce fait survient dans un climat malsain, d�j� signal� dans nos �crits lors de la gr�ve des enseignants, sur un lourd contentieux portant sur les probl�mes p�dagogiques et sociaux � commencer par la biblioth�que dont le peu de fonds documentaire existant est trop vieux et usag�. Les stagiaires sont contraints de se d�brouiller des ouvrages par leurs propres moyens ou par l'interm�diaire des enseignants qui veulent bien prendre en charge la production de photocopies. Les stagiaires n�ont pas acc�s � l�internet, ouvert seulement � leurs coll�gues �trangers, et ne disposent pas de microordinateurs pourtant disponibles au sein de l��tablissement. Les soutenances se d�roulent avec plusieurs de mois de retard en attendant la disponibilit� de promoteurs ext�rieurs � l��tablissement, affirment encore nos interlocuteurs. Outre le m�pris, l�arrogance notamment du DAF, qui affirme �tre Dieu sur place, mais pas uniquement, les stagiaires se plaignent des retenues sur la bourse allant de 15 et 30 DA pour chaque absence � 150 DA en cas de bl�me arbitraire. De ce fait la bourse qui est normalement de 2 700 DA descend fr�quemment, voire r�guli�rement � 1 300 DA. 4 sections, soit 120 stagiaires des section DEP, n�ont pas eu un centime de bourse depuis 4 ans, nous indique-t-on encore. Des stagiaires hors wilaya parmi lesquels 17 gar�ons et 100 filles ne sont pas h�berg�s, ils se d�brouillent aupr�s des connaissances, notamment dans les cit�s universitaires. Il n�existe aucune activit� culturelle et sportive, l�unique aire de jeux de l��tablissement, rev�tue d�un semblant de tuf, reste impraticable longtemps apr�s chaque pr�cipitation. On signale �galement l�absence de lumi�re, d�eau et de chauffage ainsi que le manque de mobilier, tables et chaises que se disputent les stagiaires � tour de r�le. Le foyer de l��tablissement n�a de foyer que le nom, il n�y a que les murs, un billard et quelques tables hors d�usage, rien pour faire du caf�, pas de boissons, pas de produits alimentaires de secours ou de compl�ment. Ajoutez � cela la restauration quantitativement et qualitativement insuffisante, de l�avis unanime de nos interlocuteurs. Et cerise sur le g�teau, on signale un vol ces jours-ci d�un �quipement �lectrom�nager estim� � quelque 150 � 200 millions qui se serait volatilis� � travers la toiture de l�atelier, d�apr�s les �chos entendus par les stagiaires au niveau de l�administration alors qu�il s�agit d�un mat�riel lourd qui ne peut sortir que par la porte et avec des moyens de levage, � en croire nos interlocuteurs. Les stagiaires signalent une absence flagrante d�hygi�ne, au demeurant v�rifiable au niveau des sanitaires qui sont dans un �tat inqualifiable, l��tablissement paierait r�guli�rement une coquette somme de 25 millions de consommation d�eau d�vers�e dans le jardinage, affirme-t-on encore. La literie n�est pourtant pas fournie ni nettoy�e par l��tablissement, pr�cise-t-on encore. Voil� un sp�cimen d��tablissement o� l�on forme des techniciens et techniciens sup�rieurs qui ne dispose m�me pas de tableaux paperboard.
B. T.

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