Sports : � UN AN DE LA PHASE FINALE DU MONDIAL-2010
En Afsud, les footballeurs en herbe s�entra�nent... en dansant


A la barre, en maillot et short de foot, Marco se concentre. Demi-pli�, grandpli�, pench� en avant n�ont plus de secret pour ce jeune Sud-Africain, qui r�ve d�acqu�rir avec ces quelques pas de danse le style de l�Argentin Diego Maradona.
�La danse, c�est nouveau pour moi, mais cela m�a beaucoup aid� pour me muscler les jambes. Je tire maintenant beaucoup plus fort et je peux facilement lever ma jambe en l�air pour frapper la balle�, explique Marco Sosic, �l�ve d�un des meilleurs centres de formation de football en Afrique du Sud. �Si je ne perce pas dans le foot, je pourrai toujours essayer dans la danse, cela ne me d�range pas !�, lance cet adolescent de 16 ans d�origine serbe. Mais avant de jouer les petits rats, Marco et ses camarades ont d� tacler leurs pr�jug�s sur la danse classique, assimil�e � un sport de filles. �Ils avaient peur de devoir porter des collants et tous ces autres trucs bizarres. Mais s�ils voient qu�ils progressent, les jeunes s�investissent�, constate Dirk Badenhorst, directeur de cette �Acad�mie des sports et des arts�. Aux 30 heures de foot hebdomadaires s�ajoutent donc huit heures de danse et de pil�tes (assouplissement). Un programme intense pour ces jeunes qui �commencent � gagner en vitesse, � comprendre l�importance du contr�le du corps�, poursuit-il. A l�ouverture du nouveau campus il y a un an, l�id�e lui est venue de conjuguer danse et football en prenant mod�le sur l�ancien joueur de football argentin. �Cela a commenc� lorsque quelqu�un a compar� le jeu de Maradona avec les mouvements de danse classique. Cette discipline est alors entr�e dans le cursus du foot�, explique Kobus Maree, physioth�rapeute dans cet �tablissement.
Discipline et concentration
Avec la Coupe du monde en 2010, lier le foot et la danse permet aussi de mettre en avant les arts en Afrique du Sud, qui accueillera le premier Mondial sur le sol africain. �Nous essayons que chacun dans sa sp�cialit�, sportive ou artistique, se respecte l�un et l�autre�, pr�cise le directeur. Les 38 jeunes qui suivent ce programme original viennent de toute l�Afrique australe. Une ann�e pour les internes co�tent 140 000 rands (14 600 dollars, 11 000 euros), un somme bien sup�rieure au produit int�rieur brut par habitant. Certains b�n�ficient de bourses comme Botshelo Madumo, qui en a �presque pleur� lorsqu�il a �t� admis dans ce prestigieux centre, situ� entre Johannesburg et Pretoria. �Ma m�re, elle, �tait en larmes. J��tais vraiment heureux, elle a saut� de joie�, se souvient l�adolescent de 14 ans, qui r�ve de jouer pour Liverpool. Le jeune gar�on a grandi dans un township de Pretoria et a �t� rep�r� lors de son premier match dans un club local. Il a quitt� son �cole en janvier pour �tudier dans cet �tablissement offrant les meilleures infrastructures. Le centre entend �galement donner leurs chances aux enfants plus d�favoris�s des environs et met ses enseignants � disposition des �coles voisines. Ainsi, � l��cole primaire de Madibotle, o� 26 instituteurs enseignent � 850 �l�ves, l�apprentissage de la danse apporte discipline et concentration, se f�licite la directrice Patricia �Busi� Lumwila. �Certains n�arrivent pas � se concentrer en classe mais ils peuvent peut-�tre faire carri�re dans les arts et pourquoi pas �tudier � l�Acad�mie !�

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