Actualit�s : SITUATION DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
Y a-t-il contradiction entre Djoudi et Laksaci ?


La balance des paiements de l�Alg�rie sera-t-elle �quilibr�e ou d�s�quilibr�e en 2009 ? Selon le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci, la balance des paiements pourrait �tre en �quilibre alors que le ministre des Finances, Karim Djoudi, n�a pas �cart�, r�cemment, le risque de d�s�quilibre. Simple nuance discursive ou expression d�une contradiction entre ces deux autorit�s ?

Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir)- - Certes, le d�s�quilibre d�une balance des paiements n�est pas une situation pr�judiciable pour l�Alg�rie, si la compensation des d�ficits est bien g�r�e et utilis�e au profit du d�veloppement. N�anmoins, les propos tenus r�cemment par le ministre des Finances, Karim Djoudi, et par le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci, laissent transpara�tre une nuance discursive ou une contradiction �vidente entre ces deux autorit�s. Est-ce r�ellement le cas ? Selon Karim Djoudi, le sc�nario d�une d�t�rioration significative des r�serves de change est � �carter �malgr� un risque de d�s�quilibre dans la balance des paiements�. N��cartant pas cette �ventualit�, le ministre des Finances a relev� que la facture d�importation alimentaire a baiss� lors du premier trimestre �coul�. Or, le gouverneur de la Banque d�Alg�rie a tenu hier un discours quelque peu divergent avec celui du ministre des Finances. Pour Mohamed Laksaci, la balance des paiements globale de l'Alg�rie �pourrait �tre en �quilibre� cette ann�e en d�pit de la chute des prix des hydrocarbures. Un �pourrait �tre� qui convergerait avec le �malgr� un risque� avanc� par Karim Djoudi, mais que le gouverneur relativise en affirmant que si la balance des paiements courants est affect�e par les effets de la r�cession �conomique mondiale que traduit la chute des cours du p�trole, il en ira autrement de la balance des paiements globale. En termes pr�cis, Mohamed Laksaci consid�re que �concernant la conjoncture, l'�conomie alg�rienne subit le choc externe inh�rent � la chute des prix des hydrocarbures. Ce canal de transmission des effets de la r�cession mondiale est apparu � partir du 4e trimestre 2008. Cela affecte n�gativement la balance des paiements courants, mais la balance des paiements globale pourrait �tre en �quilibre cette ann�e�. Selon le responsable de la Banque d�Alg�rie, l'�quilibre de la balance des capitaux atteint en 2007-2008 sera pr�serv� en 2009. Une �performance tr�s appr�ciable� selon Mohamed Laksaci �dans le contexte actuel de grave crise financi�re o� un nombre croissant de pays �mergents et en d�veloppement ont d'importants besoins de financements ext�rieurs, cr��s et aliment�s par la situation de �sudden stop�, c'est-�-dire le choc soudain provenant de la nette d�t�rioration de la situation des banques internationales et des march�s financiers�. Et de se r�f�rer au fait que �l'Alg�rie, est cit�e par le FMI parmi un nombre limit� de pays �mergents et en d�veloppement � faible vuln�rabilit�. Cela �tant, le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, dans ce qui ressemble davantage � des r�ponses et des pr�cisions, ne manque pas de corroborer les propos du ministre des Finances sur la poursuite de la gestion prudente des r�serves officielles de change malgr� la diminution de leur rendement. Cela m�me si Mohamed Laksaci insiste sur la n�cessit� de poursuivre la diversification de l��conomie nationale et pr�cise que l��conomie nationale a r�alis� des performances durant les deux ann�es.
C. B.

SUPERVISION BANCAIRE
Vers le rating selon la solvabilit�

Un nouveau syst�me de �rating� ou notation des �tablissements bancaires sera mis en place au second semestre 2009, selon le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Laksaci. Abordant le renforcement de la supervision des banques activant en Alg�rie, le gouverneur de la Banque d�Alg�rie pr�cise qu��il ne s'agira pas d'attribuer des notes aux banques mais d'�valuer leur solvabilit�. D�autant, selon Mohamed Laksaci, que � le renforcement de la r�gulation du syst�me financier �merge comme une priorit� au niveau mondial�. Et d�ajouter que ce syst�me de rating s�ajoutera � l'affinement des �stress test� au cours du premier semestre 2009. En rappelant que les �stress test� sont des op�rations de simulation qui permettent de mesurer les capacit�s des banques � r�sister � d'�ventuels chocs. Ce qui permettra, selon Mohamed Laksaci, � la Banque d�Alg�rie de suivre de pr�s l'�volution des risques, notamment la concentration des cr�dits, pour s'assurer du d�veloppement de cr�dits sains � l'�conomie�. Dans ce sens, il a estim� que le niveau des liquidit�s des banques, � fin mars 2009, permet de soutenir la �poursuite de l'expansion des cr�dits � l'�conomie, notamment pour le financement des investissements productifs�.
C. B. /APS

Les performances de l��conomie nationale
-La croissance hors hydrocarbures, tir�e par le programme d'investissements publics, s'est situ�e au-dessus de 6%.
-L�inflation est rest�e sous contr�le (en moyenne 3,5% en 2007 et 4,4% en 2008) en contexte d'exc�s structurel de liquidit�s.
-L�exc�dent du compte courant ext�rieur a d�pass� 21% par rapport au PIB.
-Le Tr�sor a accumul� davantage de ressources au niveau du FRR.
-En d�pit de l'envol�e des importations des biens et services, l�on enregistre � la fin 2008 une accumulation et un niveau record des r�serves officielles de change, un niveau tr�s bas de dette ext�rieure (2,5% du PIB) et un faible ratio de service de la dette ext�rieure (1% des exportations de biens et services).
C. B. /APS

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