Monde : SOMALIE
Le pr�sident Sharif Cheikh Ahmed d�nonce une �invasion� de djihadistes �trangers


La Somalie est �envahie� par des djihadistes �trangers qui ont rejoint les rangs des insurg�s islamistes, a accus�, hier, le pr�sident Sharif Cheikh Ahmed apr�s deux semaines de violents combats qui ont fait plus de 200 morts, essentiellement des civils, � Mogadiscio.
�La Somalie est envahie par des combattants �trangers qui ont pour principal objectif de faire ressembler le pays � l'Afghanistan et � l'Irak�, a d�clar� le pr�sident lors d'une conf�rence de presse, ajoutant : �Nous appelons la communaut� internationale et le peuple somalien � nous aider � les combattre.� Le 7 mai, les insurg�s ont lanc� � Mogadiscio une offensive sans pr�c�dent, men�e par la milice �Hezb al-Islamiya� du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et les islamistes radicaux des shebab, pour renverser le pr�sident Sharif, un islamiste mod�r� �lu en janvier. Les shebab ont pour la premi�re fois admis le 12 mai que des combattants �trangers �taient engag�s � leurs c�t�s. Encourag�s par le chef d'Al- Qa�da Oussama ben Laden et profitant du retrait de l'arm�e �thiopienne en janvier, plusieurs centaines de candidats au jihad ont afflu� en Somalie ces derniers mois, selon des sources s�curitaires dans la r�gion. Depuis le d�but des derniers combats, �nous avons compt� que 208 personnes ont �t� tu�es et plus de 700 bless�es (...) 80% des morts et des bless�s sont des civils pris dans les �changes de tirs�, a d�clar� � la presse le ministre somalien des Affaires humanitaires Mohamoud Ibrahim. Quelque 57 000 habitants de la capitale ont �galement d� fuir leur logement, selon le Haut Commissariat de l'ONU aux r�fugi�s (HCR). Les forces gouvernementales ont lanc� vendredi une contre-offensive contre les positions des insurg�s qui, outre le d�part du pr�sident, r�clament le retrait de la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom), d�ploy�e dans la capitale depuis mars 2007. L'Amisom compte 4 300 soldats ougandais et burundais qui sont r�guli�rement la cible des insurg�s. Selon des officiers de l'Amisom rencontr�s par l'AFP, la contre-offensive a permis de reprendre du terrain. Mais, apr�s quelques heures, les gouvernementaux ont d� quitter les positions, faute d'approvisionnement. �Les shebab ont quatre avantages sur les forces gouvernementales: ils sont tr�s mobiles, pratiquent la terreur sur les populations, sont capables de mobiliser d'importants moyens financiers venus de l'�tranger et utilisent tr�s bien les m�dias�, a expliqu� � l'AFP le commandant de l'Amisom, le g�n�ral Francis Okello. �Mais m�me ici � Mogadiscio, ils ne peuvent pas monter des op�rations le m�me jour sur trois fronts � la fois�, at- il relev�, affirmant que les �insurg�s donnent l'impression d'�tre partout mais contr�lent en r�alit� peu de terrain�. La Somalie est en guerre civile depuis 1991 et des ann�es de combats ont r�duit la capitale � l'�tat de ruines, en en faisant une des villes les plus dangereuses au monde o� les rares �trangers qui s'y rendent sont r�guli�rement la cible d'enl�vements crapuleux. Deux journalistes ind�pendants, otages depuis leur enl�vement le 23 ao�t par des inconnus arm�s pr�s de Mogadiscio, ont lanc� un appel de d�tresse lors d'une communication t�l�phonique avec l'AFP via un homme se pr�sentant comme un interm�diaire des ravisseurs. Lors de cet entretien, les deux otages � la journaliste canadienne Amanda Lindhout et le photographe australien Nigel Brennan � ont pr�cis� qu'ils ne pouvaient r�pondre � certaines questions et semblaient lire ou r�citer un texte, peut-�tre sous la contrainte.

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