Je veux le dire haut, tout haut, le crier fort, tr�s fort, � travers ces quelques lignes. Comment avons-nous pu autoriser l��dification d�un tel �bidule oppressif� ?
C�est la n�gation m�me de toute forme d�urbanit�. La vie dans la ville, n�est-ce pas de cela qu�il s�agit lorsque nous nous mettons � �difier de telles structures ? Qu�avons-nous en fin de course, construit, offert � la vie de nos concitoyens de Ch�raga et d�ailleurs, sinon une architecture phallique et fade sans la moindre vie urbaine ? Regarder ce qui se passe tout le long des fa�ades, � l��chelle humaine, rien, absolument rien du tout. Ou plut�t une agression de murs aveugles en plaques de granit. Aucune vie commerciale ne donne sur la grande avenue. On n�oserait presque pas longer ce b�timent tellement son oppression est lourde. On en aurait presque peur ! Aujourd�hui, on ne trouve plus que placarder d�immenses images publicitaires pour y mettre un peu d�animation ! Messieurs de tous les postes de responsabilit�, n�autorisez plus de telles atrocit�s ou, du moins, faites en sorte de les humaniser. Je ne juge pas de l�utilit� de cette �difice ni je critique ce qui se passe � l�int�rieur, mais ce qu�il nous fait subir comme agression urbaine dans notre quotidien d�j� trop plat je vous accuse, vous qui avez autoris� que cela se fasse de cette fa�on de �laisser-aller� criminelle !
Ali Bouchelaghem, architecte

Nombre de lectures :

Format imprimable