Culture : PATRIMOINE HISTORIQUE � TIZI-OUZOU
Le village Ath-Lahcene revendique le classement de la grotte des moudjahidine


Avec quarante-quatre chouhada pour seulement vingt-cinq familles � l��poque, le village martyr d�Ath-Lahcene dans la commune d�Illoula Ou Malou, r�gion class�e zone interdite durant la R�volution, court depuis des ann�es derri�re l�inscription, comme patrimoine historique, d�une grotte ayant jou� un r�le majeur durant la guerre de Lib�ration nationale.
Infirmerie fonctionnant avec deux infirmi�res et deux infirmiers encadr�s par un m�decin, refuge des moudjahidine, abri des populations fuyant la r�pression ou encore lieu d�o� �taient planifi�es les actions militaires, la c�l�bre grotte d�Ifri Nath Lahcene a sauv� plus de six cents personnes durant l�op�ration Jumelles. L�inaccessible grotte pourvue de plusieurs acc�s et sorties, et dans laquelle furent r�cup�r�s plusieurs objets t�moins de l�histoire de la r�gion, avait �t� la cible de bombardements de l�aviation et d�intenses pilonnages par l�arm�e coloniale, le tout ponctu� d�attaques au napalm. La comm�moration du 20 Ao�t 1956 a �t� l�occasion pour la population de r�it�rer sa demande de classement du site comme monument historique, documents � l�appui, devant une nombreuse assistance de moudjahidine et d�un membre influent de l�ONM de Tizi-Ouzou qui a montr� toute la disponibilit� de cette institution r�gionale � aider le village dans sa qu�te de sauvegarde de ce patrimoine historique de la r�gion. D�autant que d�apr�s l�association Ithri Nath Lahcen, l�appel des villageois a re�u un �cho favorable en haut lieu et il ne resterait que l�aval de l�institution r�gionale pour concr�tiser ce projet. Toutes les circonstances plaident pourtant pour la r�alisation du v�u des villageois dont le village abritait, selon de nombreux t�moignages, un refuge dirig� par Chikh Ohrich, pionnier de la R�volution, abri par lequel avaient transit� � maintes reprises de hauts responsables politiques et militaires de l��poque comme Abane Ramdane, Krim Belkacem et le colonel Amirouche qui aurait affirm�, selon un moudjahid, que c��tait l�un des endroits qui inspirait le plus la s�curit� et la qui�tude aux membres de son groupe au point de se d�chausser sans crainte. T�moignant d�un pass� glorieux, le village aux ruelles dall�es de pierres d�ardoise a conserv� son cachet d�antan avec ses maisons de pierre et ses potagers arros�s de sources g�n�reuses. Un coin de paradis, v�ritable mus�e naturel � ciel ouvert que les villageois ont propos� � la visite aux nombreux participants de la journ�e comm�morative.
S. Hammoum

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