Soci�t� : Incivisme au quotidien

Nuisances sonores, refus de priorit�, manque de respect� les actes d�incivilit� se r�p�tent � longueur de journ�e mettant nos nerfs � rude �preuve et nous donnent l�impression de vivre dans une immense jungle o� chacun joue sa partition en solo.
Pousse-toi que je m�y mette
L�incivisme prend des proportions rocambolesques dans les administrations, services publics et stations de taxi. D�s que la file commence � s�allonger, surgit un lascar qui se croit plus malin que les autres. Il fonce droit vers le guichet comme si vous �tiez transparents. Malgr� votre regard assassin, le quidam n�en d�mord pas et repart, l�air triomphant, sa facture brandie en l�air comme un troph�e de guerre.
Attention aux balcons !
L'incivisme, c�est aussi lorsque vous fl�nez tranquillement dans une rue d�Alger et que vous recevez tout � coup un sceau d�eau noir�tre sur la t�te. Ce genre de d�boire a �t� v�cu cet �t� par Hamid, un enseignant de 57 ans : �Je remontai nonchalamment la rue Didouche-Mourad quand je re�ois soudain des trombes d�eau sale sur la t�te. J��tais compl�tement tremp� et hors de moi. R�alisant que �a venait d�un balcon, j�ai lev� les yeux en pestant contre la femme qui faisait son m�nage � grande eau. Mais elle s�est �clips�e en une fraction de seconde. On devrait punir ces comportements irresponsables qui sont tr�s courants de nos jours�, fulmine- t-il. Ce genre de m�saventure, avec une petite variante, a �t� v�cu par une autre citoyenne Nadia (45 ans) qui tient � apporter son t�moignage : �Je descendait l�escalier reliant le Telemly au boulevard Mohamed V lorsque des restes alimentaires � sauce tomate, spaghetti, �pluchures de l�gumes � me heurtent violemment, manquant de me faire tr�bucher. Je n�en croyais pas mes yeux ! Je venais de recevoir un sac poubelle balanc� par un balcon du grand immeuble Lafayette. Personne n�a pu voir d�o� il avait �t� jet�. J��tais un peu sonn�e par le coup sur la t�te et surtout, je ne sentais pas la rose. J�ai d� rebrousser chemin pour prendre une douche en me promettant de ne plus jamais emprunter ces escaliers !�
Grrr !
Faire du shopping sans quitter sa voiture, vous connaissez ? Non, ce n�est pas de la fiction mais de sc�nes r�elles que vous n'avez pas pu manquer, si vous habitez Alger. Des automobilistes, roulant cahin-caha, absorb�s par la contemplation des vitrines de pr�t-�-porter en ignorant l��norme embouteillage cr�� sur leur sillage !! R�cemment, dans le quartier de Sidi Yahia, un conducteur a carr�ment abandonn� sa voiture au beau milieu de la chauss�e pour aller faire ses emplettes � la sup�rette du coin. Ni les klaxons ni les appels des autres automobilistes bloqu�s dans ce bouchon cr�� par ses soins ne l�ont ramen� � la raison. �Pas la peine d�en faire tout un plat, j�en ai juste pour trois minutes. Ma tatkalkouch!�, leur lan�a-t-il sans se d�monter. Grrr!
Pollution sonore
Les nuisances sonores. Autre chapitre � l�origine de d�sagr�ments et d�incivilit�s. Du voisin qui pousse � fond le volume de sa t�l� � des heures indues, vous emp�chant de fermer l��il aux garnements qui improvisent un partie de foot sous votre balcon, en passant par la camionnette de patates qui vous r�veille � coups de klaxon � cinq heures du matin, il y a de quoi devenir fou. Le pire, c�est lorsque ce genre de pollution sonore touche un espace cens� �tre un havre de paix, comme l�h�pital. �Lors de mon hospitalisation au CHU de Mustapha- Pacha, je n�ai pas pu go�ter au repos post-op�ratoire�, nous r�v�le Samia 46 ans). �Les supporters de football faisaient la bamboula � proximit� de l�h�pital, quant au visiteurs, ils allaient et venaient parlant fort au t�l�phone portable. Le vrombissement des moteurs des v�hicules cherchant � se garer cr�ait un boucan d�enfer emp�chant les convalescents de r�cup�rer. C��tait infernal�, ajoute-t-elle Recevoir une poubelle balanc�e d�une fen�tre, se voir refuser la priorit� � laquelle on a pourtant droit lorsqu�on est au volant, �tre d�rang� dans son sommeil par un voisin ind�licat� des sc�nes qui laminent notre qualit� de vie et mettre nos nerfs � vifs. �La libert� des uns s�arr�te l� o� commence celle des autres� : un proverbe � m�diter.
Sabrinal

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