Actualit�s : PROC�S SHERMAN-RIVOIRE Preuve faite de l�acharnement des adeptes du �qui-tue-qui ?�
Deux
coups de th��tre jeudi 1er octobre au proc�s du journaliste de Canal +,
Jean Baptiste-Rivoire, accus� par Rina Sherman de violences volontaires
pr�m�dit�es sur son compagnon, le journaliste Didier Contant. D�abord la
vaine tentative, en d�but de s�ance, du d�fenseur de Rivoire, de d�nier
la qualit� de campagne � Rina Scherman, et ensuite, contre toute
attente, l�arriv�e, dans ce proc�s, d�une autre partie civile constitu�e
par les deux enfants de Didier Contant qui se sont fait repr�senter
jeudi par leur d�fenseur, Me G�rard Philippe. Une nouvelle donne qui
renforce l�argumentation de Rina Sherman d�fendue par Me G�ny-Santoni et
qui a, manifestement fortement d�stabilis� la d�fense de Rivoire,
assur�e par Me Bourdon, grand tenant de la th�se de �qui-tu-qui ?�.
Verdict le 26 novembre.
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
D�entr�e de jeu, Me Bourdon a tent� de r�cuser la qualit� de �partie
civile� � Rina Sherman, une personne, selon lui qui �s�est autoproclam�e
campagne de Didier Contant�. Cette tentative de faire avorter pour vice
de forme le proc�s a lamentablement �chou�. Rina Sherman a bien �t�
entendue au titre de partie civile contre Jean-Baptiste Rivoire pour
�violences volontaires pr�m�dit�es � contre son ancien compagnon.
C��tait l� le premier revers essuy� par Me Bourdon. Le deuxi�me est la
tentative sans r�sultat de faire entendre au titre de t�moin, Fran�ois
G�se, cet �diteur qui ne cesse, depuis pr�s de vingt ans, de faire
endosser les actes terroristes perp�tr�s dans notre pays aux militaires
alg�riens et de porter au pinacle tous ceux qui d�veloppent la th�se du
�qui-tue-qui ?�. Arriv� en renfort en d�but de s�ance, Fran�ois G�se,
que Me Dupuis, la pr�sidente, devait entendre �si le temps le
permettait�, a d� finalement partir sans intervenir, au grand d�sespoir
de Rivoire et sa d�fense. La d�ception n�allait pas s�arr�ter l� : les
deux enfants de Didier Contant se sont constitu�s partie civile la
veille du proc�s et leur avocat, Me G�rard Philippe qui les repr�sentait
au proc�s, s�est indign� de tout l�acharnement de Rivoire contre Didier
Contant : �On a jet� aux chiens un homme, on a d�truit un homme. Ce
n�est pas habituel. Ce n�est pas ce que doit faire un journaliste.
Didier Contant a �t� moralement pr�cipit� dans cet extr�me du suicide. �
C�est, entre autres, ce qu�a d�velopp� l�avocat des enfants Contant qui
a demand� r�paration pour le pr�judice moral subi par le suicide
provoqu� de leur p�re. C�est justement l�acharnement et le tourbillon
infernal dans lequel Rivoire a mis son confr�re journaliste Didier
Contant qui a constitu� l�essentiel du proc�s de jeudi. Se basant sur
les r�sultats de l�enqu�te sur les circonstances du d�c�s de Contant
engag�e par un juge d�instruction en f�vrier dernier, la pr�sidente
s�est limit�e � rappeler, �tape par �tape, les �l�ments contenus dans ce
dossier, � savoir les tr�s nombreux coups de fil, entretiens, mails de
Rivoire en direction de confr�res pour tenter de discr�diter Didier
Contant et pour emp�cher que ce dernier publie la deuxi�me partie de
l�enqu�te qu�il effectua en Alg�rie sur la mort des moines de Tibhirine
et qui apportait la preuve que ces derniers ont bien �t� tu�s par les
terroristes. Naturellement, les r�sultats du travail effectu� en Alg�rie
par Contant n�arrangeaient pas les petites affaires de Rivoire qui
militait pour une autre th�se, celle qui fait des militaires alg�riens,
les auteurs de toutes les exactions commises sur notre territoire aid�s
en cela des services secrets. Et l�, Rivoire est all� tr�s loin dans ses
accusations, r�v�l�es par les pi�ces du dossier : il accusa son confr�re
Didier Contant de travailler pour les services de s�curit� tant�t
fran�ais et alg�riens, tant�t alg�riens. Cela, il l�a �crit, il en a
fait part aussi � des responsables de m�dias divers ( Le Figaro-Magazine
; France 2, Gamma..) aupr�s de qui il s�acharnait � pr�senter Didier
Contant comme �une personne suspecte, pas fiable et li�e aux services
secrets alg�riens�. Non seulement la rumeur a pris, Contant n�a pu
publier la deuxi�me partie de son enqu�te sur les moines de Tibirhine
dans Le Figaro, m�me si les responsables de ce journal se d�fendent
d�avoir suspendu la publication suite aux rumeurs de Rivoire, ils ont
reconnu et c�est inscrit au dossier que Rivoire leur a bien dit que
Contant faisait partie des services. Et la descente aux enfers commence
pour Didier contant qui se sentait dor�navant comme un pestif�r� dans la
profession, un journaliste alli� des services secrets alg�riens, qui ne
pourrait jamais plus exercer nulle part. Dans sa plaidoirie, Me G�ny
Santoni a d�abord relev� les contradictions entre les d�clarations de
Rivoire lors de son proc�s contre Jean Fran�ois Kahn et celle qu�il fait
aujourd�hui, puis a conclu : �Rivoire, par son acharnement et ses
rumeurs, ne pouvait ignorer qu�il va pousser Contant � une mort
professionnelle.� A court d�arguments et ne pouvant nier ni les propos
ni les faits contenus dans le dossier, Me Bourdon �voque dans sa
plaidoirie �une maladresse de Rivoire mais pas une intention de nuire�.
Mais il ne peut s�emp�cher de d�clarer que �Rina Sherman a particip� �
des conf�rences en Alg�rie. Elle se dit ethnologue mais elle est devenue
une sp�cialiste du terrorisme �. Cette derni�re d�claration qui n�a rien
� voir avec le proc�s est peut-�tre l� pour nous rappeler que
d�cidemment les �qui-tue-qui ?� n�ont pas d�sarm�. Loin de l�.
K. B.-A.
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