Vox populi : VOS MESSAGES
On me nomme conscience


Tu fais semblant de chanter, tu veux m'ignorer alors que je suis l� pour te hanter. Avec cette fortune malhonn�te, tu veux jouir de la vie, tu veux �tre une vedette ? H�las ! tes maladies chroniques et cette mort qui te guette � la nuque, ton infid�le m�nage, tes filles qui te d�shonorent et tes fils qui te ha�ssent en ne pensant qu'� ton h�ritage, redonnent � toutes tes richesses le go�t d'une pourriture en cage, dans les sous-sols de tes �tages.
Tu t'es servi de ton �ph�m�re pouvoir et sans aucun scrupule, tu as d�poss�d� beaucoup de gens pour acheter des manoirs, un faux titre de noblesse ? Quelle mascarade, exhib�e en parades ! Au fond de toi, tu entends toujours ma voix, qui ne cesse de te r�p�ter qu'on s'est moqu� de toi le jour o� on t'avait d�clar� anobli pour servir le roi ! Tu as peur du silence car il te fait songer � la repentance, tu t'enfouis dans la foule en jouant � monsieur cool et en t'entourant inconsciemment d'hy�nes et de vampires, tu as cru tant � leur amiti� qu'� leur faux sourire. Tu n'es qu'une pauvre et malheureuse proie pour ces charognards de rapaces sans aucune piti� pour toi. Tu as peur de la nuit avec ses horreurs et tu ne peux gu�re go�ter au sommeil bienfaiteur, c'est pourquoi et contre ton gr�, tu es devenu toxicomane ! Quel malheur ! Tu multiplies les f�tes pour te soulager la t�te, quelle d�solante trag�die ! Parmi tous les invit�s qui te sourient avec chiqu� tu demeures toujours s�v�rement critiqu�, dans ton faux monde que tu as m�rit�, il n'y a point de v�rit� ! Ce n'est que de la com�die ! Avec tout cet argent sale, entass� dans tes malles, tu as acquis des terres dont tu r�pondrais une fois sous terre ! Quelle macabre horreur ! Tu as construit des ch�teaux avec les containers des bateaux, ce n'est qu'une fausse image digne des mirages ! En agonisant sur ton lit, tu regrettes tes p�ch�s ! Les marionnettes qui t�entourent, apr�s avoir longtemps trich�, ont d�sormais les larmes s�ch�es ? Par ta fortune malhonn�te, tu veux acheter la vie, paradoxalement, tes h�ritiers, impatients pour faire la f�te, ont peur que tu survis ! On me nomme conscience et j'agis avec efficience, et je ne fais que rappeler � votre excellence qu'on est toujours victime de ses propres manigances. L'honneur, la dignit�, la piti� et la sobri�t� demeurent � jamais les incontournables vertus.
B. Khelfaoui (Sa�da)

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