Tuant 3 500 femmes par an, le cancer du sein demeure une maladie redoutable qui ne cesse de se propager. Pour �tablir un �tat des lieux de cette maladie, les professionnels appellent � la mise en place d�un plan national de lutte contre le cancer.

Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L�association El Amal d�aide aux personnes atteintes de cancer a profit� de ce mois international de lutte contre le cancer du sein pour multiplier les actions de sensibilisation et d�information sur les avantages du d�pistage tant par l�autopalpation, l�examen clinique p�riodique que par la mammographie et l��chographie � titre individuel ou dans le cadre d�un d�pistage organis�. Alors que le d�pistage reste le moyen le plus s�r pour une d�tection rapide et une prise en charge dans les temps, en Alg�rie cette d�marche se fait � un stade tr�s avanc� de la maladie. Lors d�une conf�rence de presse anim�e hier au centre de presse El Moudjahid, le Pr Kamel Bouzid, chef du service oncologie au CPMC, a indiqu� qu�en Alg�rie, 80 % des cas arrivent au stade 4, soit m�tastatique avec une tumeur d�une taille de 37 mm. Or � ce stade, on ne peut pas esp�rer une gu�rison. Pour le Pr Bouzid, il est urgent de proc�der � une r�organisation de la prise en charge des canc�reux en Alg�rie, en y mettant les moyens n�cessaires. Il d�plore l�inexistence de d�pistage de masse, de comp�tences form�es en mammographie et radiographie. Un avis que partage le Pr Bendib, chef du service imagerie au CPMC. Selon ces professeurs, un plan national de lutte contre le cancer ne peut se faire sans la mise en place pr�alable d�un plan de d�pistage. Un plan qui, pour �tre efficace, doit assurer une formation sp�cifique aux radiologues et b�n�ficier d�un mat�riel conforme aux cahiers des charges avec un contr�le interne et externe ainsi qu�une �valuation annuelle du d�pistage. Le Pr Bouzid a �galement appel� les services concern�s � la cr�ation de deux autres services d�oncologie. Des pr�occupations qui ne trouvent toujours pas d�oreille attentive. �Notre syst�me de sant� a besoin d��tre r�anim�, estime le professeur. En attendant son r�veil, une prise en charge suivra peut-�tre apr�s un diagnostic positif.
S. A.

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