Vox populi : Comment valoriser les comp�tences nationales

Chez nous, on continue toujours � �surestimer� les experts consultants �trangers et � �sous-estimer� les experts consultants nationaux en mati�re d�honoraires. Si jusqu�en 1990, cela pouvait s�admettre, car les dipl�m�s nationaux n�avaient pas encore assez de �bouteille�, aujourd�hui cela ne devrait plus �tre le cas car beaucoup sont � la retraite et ont accumul� suffisamment d�exp�rience pour la mettre � la disposition de leur pays.
Mais les seniors dans notre pays on en a pas besoin ! De nos jours, certaines institutions du pays payent des experts �trangers � 1 000 euros par jour (voir El Watan du 15/04/08 en page 9) alors que lorsqu�un expert du pays affiche un tarif 10 fois moindre, on crie � l�arnaque, au vol, au profitage, et j�en passe. J�ouvre une parenth�se pour montrer que le mal est profond, en esp�rant qu�il n�est pas h�r�ditaire. �Lorsqu�on d�pense des centaines de milliers de dinars pour former un universitaire au pays et qu�ensuite on lui propose un salaire de 120 euros par mois (lorsqu�il trouve un poste de travail), je trouve qu�il y�a manque de consid�ration et envers l�universitaire et envers l�argent qui a �t� d�pens� pour le former.� Les soci�t�s �trang�res install�es � ou non install�es � dans notre pays ont vite trouv� leur compte (voir les appels d�offres d�emploi dans les journaux en fran�ais), elles raflent les meilleurs dipl�m�s en leur proposant comme salaire leur RMI. D�autres dipl�m�s vont monnayer leurs comp�tences � l��tranger. Et d�autres travaillent au pays et revendiquent tout le temps un �salaire d�cent�. Je ferme la parenth�se. Les dipl�m�s qui ont exerc� 30 ann�es et plus sont en majorit� � la retraite et ont une vie d�cente gr�ce � de �petits boulots�. R�sultat des courses, que gagne le pays ? R�ponse : le surplace. A mon humble avis, il faut admettre les principes suivants :
R�gle n�01 : c�est en bien payant les gens, qu�ils se mettront � bien travailler.
R�gle n�02 : il faut faire confiance aux comp�tences nationales et les �mettre au charbon� dans des activit�s hautement techniques, elles finiront bien par acqu�rir de l�exp�rience de laquelle profitera tout le pays.
R�gle n�03 : s�obliger et obliger les autres � respecter et encourager �la comp�tence professionnelle� et non �la qafza�. On cr�era ainsi �une bourse de managers�, des hommes d�affaires et des industriels de stature internationale sur lesquels s�appuiera notre �conomie.
A. Dahmane, expert consultant, Annaba

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