Actualit�s : OP�RATION DE TRANSPORT DES SUPPORTERS ALG�RIENS � KHARTOUM
Remise des passeports dans la cacophonie


Annonc�e en grande pompe par les m�dias, l�op�ration �pont a�rien� des supporters alg�riens au Soudan s�est vraiment d�roul�e dans la pr�cipitation la plus totale.
C�est vrai que les autorit�s ont annonc� qu'� la demande express du pr�sident Abdelaziz Bouteflika, le billet d�avion Alger- Khartoum a �t� ramen� de 90 000 � 20 000 DA, avec en plus la gratuit� du visa d�entr�e au Soudan et du billet d'entr�e au stade. A cet effet, le complexe olympique Mohamed- Boudiaf a connu, durant la journ�e d�hier, une tr�s grande animation avec la pr�sence de milliers de personnes venues, qui pour r�cup�rer son passeport, qui pour le d�poser, tout cela pour assister, � Khartoum, au match entre notre �quipe nationale et son homologue �gyptienne. Avant tout, il faut mettre en exergue la tr�s mauvaise organisation de cette op�ration qui a failli conna�tre de s�rieux d�rapages et, � l�oppos�, le sang-froid des �l�ments des services de s�curit� devant certains actes de violence. Ainsi, hier, d�s les premi�res heures, les supporters ont converg�, en des flots incessants de voitures, vers le stade du 5-Juillet. Ce nouveau lieu retenu pour la remise des passeports d�pos�s la veille � l'agence Air Alg�rie de la Place Audin. Il est vrai que des incidents �taient survenus la veille, au centre-ville d�Alger. Non avertis de cette op�ration, les employ�s du complexe, vraiment surpris par cette d�ferlante, ont d� ouvrir quelques portes. Mais la plupart des supporters avaient d�j� enjamb� le mur d�enceinte, fon�ant litt�ralement vers le stade pour �tre les premiers � �tre servis. A notre arriv�e sur les lieux, les gradins inf�rieurs allant du flambeau � la tribune de presse �taient d�j� bond�s de supporters, visiblement dans un extr�me engouement. Avec la chaleur qui r�gnait, le thermom�tre ne cessant de grimper, les nerfs des futurs voyageurs �taient de plus en plus � fleur de peau. Au fil des minutes et des heures qui s��grenaient lentement, un flou caract�risait cette op�ration marqu�e par l�absence de tout interlocuteur �officiel�. Toute cette masse ne cessait d��tre �trimball�e� dans cette enceinte. Ainsi, au grand dam de ces voyageurs potentiels, le lieu de cette fameuse remise ne cessait de changer, en allant de la tribune inf�rieure jusqu�aux guichets ext�rieurs. Vers les coups de 11h30, des groupuscules de jeunes qui ne supportaient plus d��tre �trait�s de cette fa�on�, n�ont pas trouv� mieux comme exutoire que de casser du mat�riel informatique, install� par des agents de la compagnie Air Alg�rie au niveau de certains guichets ext�rieurs et du centre de presse. Discutable mais compr�hensible a �t� cette volont� des services de s�curit� de ne pas intervenir �nergiquement contre ces casseurs, pour ne pas envenimer la situation, tr�s tendue par la faute des initiateurs de cette op�ration. Mais gr�ce � la sagesse de certaines personnes, des civils, et des officiers de la DGSN, le calme est revenu progressivement. La meilleure image est celle de ces jeunes et moins jeunes qui �taient allong�s sur le gazon, discutant ou mangeant des sandwichs ramen�s par leurs amis. Vers 15h00, l�officier des unit�s d�intervention de la police nous annonce que ses �l�ments vont faire converger ces milliers de personnes vers les tribunes inf�rieures. Rencontr� dans le salon d�honneur, M Yahiaoui Abdelkader, le directeur d�Air Alg�rie pour la r�gion centre, nous informe que la remise des passeports va enfin d�buter. Elle consistera � appeler, par groupe de cent personnes, ceux qui devront se pr�senter � un guichet pour r�cup�rer leurs documents. A partir de l�, toute latitude leur est laiss�e pour rejoindre l�a�roport, acheter le billet d�avion et partir vers le Soudan. En quittant les lieux, nous pouvions constater que l�op�ration battait son plein, sous l��il vigilant mais courtois des �l�ments d�intervention. Pour beaucoup d�observateurs, tout d�rapage aurait incomb� aux responsables et du complexe olympique et de la compagnie Air Alg�rie, pour avoir ignor� toute cette masse humaine lors de cette caniculaire journ�e.
O. K.

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