Les �quipes nationales alg�rienne et �gyptienne de football se retrouveront pour une belle demain soir � Khartoum, la capitale soudanaise. Elles se retrouveront pour se donner la r�plique dans une partie qui, d�sormais, est plus qu�un match de football.
Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - A Khartoum, nos vaillants cap�s auront � c�ur de damer le pion au onze �gyptien qui, pour esp�rer ce match barrage, a fait appel au concours de hordes de supporters manipul�s pour d�abord casser du joueur alg�rien. Du supporter alg�rien �galement. Avant, pendant et apr�s le match du 14 novembre dernier au chaudron du Cairo Stadium. Les images de la sauvagerie �gyptienne qui nous sont parvenues du Caire avaient de quoi attiser nos courroux l�gitimes. C�en �tait trop pour nous qui, jusque-l�, avions r�prim� tant et tant de raisons de nous outrer face aux attitudes belliqueuses �gyptiennes. D�sormais, c�est pour nous Alg�riens, une question d�affront � laver. Une question d�honneur et de dignit� nationale. C�est, du moins, le sentiment partag� des populations, survolt�es depuis ce massacre du Caire. C�en �tait trop aussi pour les autorit�s politiques alg�riennes qui font du match de ce mercredi une affaire d�Etat. Par des actes qui valent plus que les discours. La d�cision prise de sponsoriser la billetterie (titre de voyage et ticket de stade) pour les 10 000 supporters des Verts devant se rendre � Khartoum en est l�acte culminant. On n�a pas souvenance d�un autre match de football o� les hautes autorit�s politiques du pays se soient autant mobilis�es. Pourtant, que de fois nos joueurs et supporters �taient malmen�s par les galeries adverses ! Cette fois, il faut le dire, les Egyptiens ont d�pass� les bornes, en caillassant le bus transportant l��quipe nationale et blessant gravement trois joueurs, en lynchant du supporter alg�rien aux abords du stade et dans les rues du Caire, en attentant � l�honneur des jeunes supportrices� M�me Raouraoua, au flegme l�gendaire, rageait, mais vraiment rageait, � la fin du match du 14 novembre. Les Alg�riens, apr�s tout ce qu�ils ont subi, ne pouvaient faire comme si de rien n��tait. Il faut voir ces vagues de jeunes affluant vers les points de vente des billets d�avion pour mesurer l�immensit� de l��lan patriotique qui les anime. Il faut les voir d�filer dans les rues des villes de jour comme de nuit pour mesurer leur ressentiment. Il faut les voir prendre d�assaut les guichets de da�ra pour se faire d�livrer un passeport, pour mesurer leur farouche volont� � aller soutenir les Fennecs mercredi � Khartoum. L�bas, �a sera � galerie �gale et � qui mieux mieux. �a sera un match pour la qualification pour la phase finale de la prestigieuse Coupe du monde de football. �a sera aussi un match pour l�honneur et la dignit�. Ainsi l�ont voulu les Egyptiens, qui nous ont trouv�s l� o� ils nous ont cherch�s.
S. A. I.

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