Actualit�s : R�DA HAMIANI DE ANNABA :
�Les PME sont capables de renverser la tendance actuelle�


L�h�tel Sabri de Annaba a accueilli jeudi une rencontre r�gionale des chefs d�entreprise de la r�gion Est du pays pour d�battre de la situation de celles-ci, � la lumi�re des derni�res mesures d�cid�es par le gouvernement. Anim�e par le pr�sident du Forum des chefs d�entreprises (FCE), M. R�da Hamiani, cette rencontre �conomique a permis de passer en revue l�ensemble des pr�occupations des membres de ce forum.
Moteur de croissance et source de richesses et d�emplois, les PME-PMI font face aujourd�hui � de multiples probl�mes qui freinent leur d�veloppement, estime-t-on. Pour M. Hamiani, il y a ceux historiques, h�rit�s, dont la perte de change des ann�es 90 qui n�a jamais trouv� sa solution et qui a fortement d�stabilis� les entreprises. Tout comme la phase qui l�a suivie et qui a vu une g�n�ration d�investisseurs ayant tout mis dans leurs affaires, mais, malheureusement, se sont trouv�s confront�s � une ouverture lib�rale, brutale et anarchique, du march� aux multinationales et autres produits de pays asiatiques �coul�s au march� parall�le florissant, au d�triment de la production nationale. �Se faisant, les autorit�s n�ont pas mesur� le risque pour l��conomie nationale. Aucune entreprise nationale ne peut faire face � cette situation�, affirme la m�me source. Pour sortir de cette situation, le pr�sident du FCE pr�conise d�enrayer le march� parall�le et d�entreprendre s�rieusement une mise � niveau des entreprises nationales. Il rel�vera � ce sujet, que sur un total de 320 000 entreprises, 425 seulement ont b�n�fici� de cet accompagnement. Ce qui a g�n�r� la disparition de 8 000 � 10 000 PME par an. �Et on se demande pourquoi l�entreprise alg�rienne n�est pas performante et agressive�, s�interroge-t-il. La promotion des PME, c�est �uvrer � d�velopper les petites pour qu�elles deviennent moyennes et � rendre celles-ci plus grandes. Il �voquera, �galement, la question de l�innovation pour la p�rennit� des entreprises, mais aussi le r�le primordial des banques qu�il qualifiera de �levier essentiel dans le d�veloppement des PME�. �Les banques doivent prendre le risque pour accompagner ces derni�res�, souligne l�intervenant, pr�cisant, � propos des nouvelles r�gles institu�es par le gouvernement, dont celui accordant aux nationaux 51% et aux �trangers 49%, que c�der une partie du capital constitue une opportunit� pour le d�veloppement �conomique. L�investissement �tranger ne peut �tre qu�un compl�ment. L�essentiel doit �tre fait par les nationaux. �Seulement, nous avons des difficult�s � trouver des investisseurs nationaux pr�ts � mettre des sommes importantes pour acqu�rir les 51% dans des affaires avec des �trangers. Pour des affaires n�cessitant des millions d�euros, nos nationaux pr�f�rent se lancer en solo�, fait-il remarquer. Revenant � la loi de finances compl�mentaire (LFC) 2009, il notera qu�avant celle-ci, l��conomie nationale pr�sentait des lacunes qui se sont traduites par des importations ayant quadrupl�, en l�espace de quelques ann�es, passant de 10 milliards � 40 milliards de dollars. C�est pour cela que le gouvernement a �t� contraint et forc� d�apporter les correctifs n�cessaires. A cet effet, et � la place d�un investissement de rente �tranger, il pr�conise un retour d�investisseurs �trangers encadr� par l�Etat. Durant les pr�c�dentes ann�es, les facilit�s accord�es � l�investissement �tranger n�ont eu ni un transfert de technologie, ni emplois et encore moins la promotion des exportations hors hydrocarbures, fait-il remarquer, tout en regrettant le fait que le forum qu�il pr�side n�ait pas �t� consult� auparavant. M. Hamiani, qui esp�re que le gouvernement tiendra ses promesses, avancera des propositions allant dans le sens d�un all�gement, voire d�une suppression de certaines taxes grevant lourdement les finances des PME, comme il souhaitera que la machine bureaucratique soit moins contraignante pour le climat des affaires. Il affirmera, enfin, que le FCE est une force de propositions dont le souci est de sortir l��conomie du pays de sa d�pendance au p�trole. �Nous ne pouvons pas rester les �ternels importateurs de biens fabriqu�s � l��tranger, transf�rant nos ressources financi�res et aggravant le ch�mage de nos jeunes�, a mis en garde le pr�sident du FCE.
A. Bouacha

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