Actualit�s : AHMED OUYAHIA R�POND AUX ATTAQUES �GYPTIENNES :
�Nous sommes nobles, valeureux et grands�


Le silence est d�or, enseigne la sagesse populaire. Le gouvernement alg�rien semble s�en �tre inspir� face au bellicisme aboyant des Egyptiens. �Cette attitude (le silence, ndlr) a �t� plus percutante que n�importe qu�elle autre r�ponse �, a fait observer Ahmed Ouyahia, jeudi, lors de sa conf�rence de presse �piloguant les travaux de la 13e tripartite.
Sofiane A�t Iflis-Alger (Le Soir) - Il a fallu que l�attitude alg�rienne face aux attaques �gyptiennes, jug�e par trop timor�e et pusillanime par d�aucuns, soit expliqu�e. Et c�est au Premier ministre que cet exercice a d� finalement �choir. Ahmed Ouyahia n�a pas eu, en la circonstance, recours aux l�nifiants marivaudages diplomatiques du style de ceux que Hadjar et Medelci ont eu, tour � tour, � commettre. Le Premier ministre a ass�n� l�estocade avec force vocabulaire. �Ni les insultes, ni les attaques ne diminuent de la valeur et de la grandeur du peuple et de l�Etat alg�riens�, a-t-il affirm�. D�cod�e, cette affirmation se veut de souligner que l�Alg�rie loge � des hauteurs que les insultes �gyptiennes ne peuvent atteindre et se serait se rabaisser que d�y r�pondre. L�attitude observ�e par l�Alg�rie tout le temps qu�ont dur� les irruptions col�riques des Egyptiens est dict�e, a-t-il clam�, par �la grandeur et la valeur du peuple alg�rien ainsi que l�ing�niosit� et la sagesse des autorit�s alg�riennes, � leur t�te le pr�sident de la R�publique�. Une attitude qui, devait-il encore insister, n��tait motiv�e par �aucun embarras ni autre calcul�. Comme pour rappeler qu�un bonsa� ne peut faire de l�ombre � un peuplier, le Premier ministre �voque un standing de l�Alg�rie qui ne l�autorise pas � s�abaisser au ras de p�querettes des j�r�miades et lamentations �gyptiennes. �L�Alg�rie a un statut � pr�server, d�o� son choix de ne pas r�pondre � des propos compl�tement d�plac�s et d�nu�s de tout sens�, a soulign� Ouyahia, ajoutant que �cette attitude a �t� plus percutante que n�importe qu�elle autre r�ponse.� A l�hyst�rie �gyptienne d�apr�s-disqualification de la Coupe du monde de football, Ahmed Ouyahia oppose la noblesse de l�Alg�rie et de son peuple. �Le citoyen alg�rien ne doit jamais perdre de vue qu�il appartient � un grand peuple et un grand pays. Et ce ne sont pas l� des slogans creux�, a-t-il rappel�. Aux Egyptiens qui ont vainement saliv� � ternir la glorieuse guerre d�ind�pendance alg�rienne, Ahmed Ouyahia affranchit cette remarque qui vaut et par sa justesse, sa pertinence que par son allusion : �Le un million et demi de martyrs de la R�volution ne constitue pas une d�couverte fortuite.� Plus clairement, le Premier ministre a, par cette formule, voulu signifier que notre histoire n�est pas construite autour de bilans de fouilles arch�ologiques mais est �crite en lettres de sang vers� par de valeureux martyrs. Et comme dans un �en veux-tu, en voil�, Ahmed Ouyahia a �galement choisi de rafra�chir la m�moire �gyptienne ostensiblement d�faillante, en rappelant que, non seulement nous nous sommes lib�r�s du joug colonial gr�ce � notre immense bravoure mais que nous avons , par principe, aussi contribuer aux luttes d�autres peuples. L�implication militaire alg�rienne dans les guerres de 1967 et 1973 en sont des preuves vivantes. Le Premier ministre n�a pas, par ailleurs, laiss� l�occasion sans r�pondre aux Egyptiens qui ont accus� les Alg�riens d��tre des terroristes et l�Alg�rie d�un pays de violence. �Durant les ann�es de terreur lorsque nous endurions les pires �preuves, nous n�avions trouv� personne � nos c�t�s�, a affirm� Ouyahia. Quelle meilleure r�ponse � opposer aux Egyptiens que de leur rappeler leur l�chet� complice lorsque l�Alg�rie affrontait seule l�hydre terroriste. Imperturbable devant les provocations �gyptiennes, l�Etat alg�rien compte le demeurer m�me lorsque cela rel�ve du diff�rend �conomique. �Orascom ne pourra pas transf�rer ses dividendes tant qu�elle n�a pas pay� ses imp�ts�, a affirm� Ouyahia concernant le groupe Orascom T�l�com redress� fiscalement par la Direction g�n�rale des imp�ts � hauteur avoisinant les 600 millions de dollars.
S. A. I.

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