R�gions : A�N-DEFLA
La base de l�Unpef s�impatiente


L�Union nationale des personnels d�enseignement et de formation (Unpef) a tenu une r�union dans l�amphith��tre du lyc�e Ahmed- Alili de A�n-Defla.
Ont pris par � cette rencontre, mardi dernier, quelque 200 syndicalistes de cette formation venus de toutes les contr�es de la wilaya, pr�sid�e par Toufik Ouadani, rehauss�e par la pr�sence de Sadek Dziri, le secr�taire g�n�ral national de l�Unpef qui pour faire avancer les revendications des enseignants avait initi� un mouvement de gr�ve nationale paralysant le secteur durant trois semaines cons�cutives. Le secr�taire g�n�ral du bureau de wilaya a d�abord rendu compte � l�assembl�e des r�sultats des discussions que son bureau a eues avec les responsables du secteur de l��ducation le 31 janvier dernier : �Il a �t� entendu avec la direction de l��ducation que les 9 points de la plate-forme de revendications ont �t� pris en compte et que la direction du secteur s��tait engag�e � r�pondre favorablement, soit le versement r�gulier des traitements, le paiement des arri�r�s, la r�gularisation des dossiers, et ce, � l�issue de la r�union bi-partite du 31 janvier dernier au si�ge de la direction. Le responsable national de l�Unpef a tenu, quant � lui, � informer la base sur l��tat d�avancement des n�gociations qui sont en cours avec la commission ad hoc d�sign�e par le gouvernement. Il a rappel� que �gr�ce � la mobilisation tr�s large du corps enseignant, un grand pas a �t� fait et un grand acquis obtenu. Ainsi quelle que soit la r��valuation revendiqu�e concernant quatre primes, elles seront servies avec un effet r�troactif remontant au 1er janvier 2008�. �Le r�sultat de ces n�gociations qu�on fait tra�ner et qui perdurent... aucune date-butoir n�a �t� avanc�e... la commission tergiverse et fait tra�ner les choses en longueur�, ajoutant : �Nous s�avons que plus les mois passent plus la r��valuation sera faible, c�est l�intention inavou�e de ceux qui sont en face et qui d�tiennent la bourse.� Au sujet de la date-butoir, la base est d�cid�e et unanime : �Ce n�est pas � eux de fixer cette date... mais c�est � nous de le faire... et si elle n�est pas respect�e nous entamerons une gr�ve ouverte.� Sadek Dziri dira � cet effet : �Pour nous, la gr�ve n�est pas une fin en soi mais un moyen de lutte pour faire aboutir nos revendications ; pour nous c�est le seul moyen, ils ne nous laissent pas le choix !� Pour ce qui est de la r��valuation des primes, il ajoutera : �De toute fa�on, ils nous prennent avec la main droite ce qu�ils nous donnent avec la main gauche.� En rappelant que le pouvoir d�achat ne cesse de se d�grader de jour en jour. Le SN de l�Unpef dira aussi : �Nous avons support� toutes les crises qu�a travers�es le pays avec toute la compr�hension de citoyens qui aiment leur pays mais quand l'embellie est l� elle doit profiter � tous.� Evoquant la tripartite, l�orateur a tenu � pr�ciser : �En fait, on ne peut parler de tripartite mais seulement de bipartite � le pouvoir et le patronat. Le pouvoir n�gocie en fait avec lui-m�me dans ce qu�on appelle la tripartite.� Il revendique au nom de l�UNPEF : �Cette tripartite doit s��largir � tous les partenaires sociaux qui ont prouv� et qui continuent � prouver chaque jour un peu plus leur repr�sentativit� sur le terrain gr�ce � la confiance dont la formation syndicale est investie.� Il rappelle aussi que la seule formation, d�sign�e par les textes pour n�gocier avec le pouvoir, est bien l�UGTA ; pour les autres formations ce sont leurs tutelles qui n�gocient � leur place... �Il faut que cela change.� Le d�bat sur la gestion des �uvres sociales a pris une grande part de la r�union. Une proposition � fait l�unanimit� : �Les formations syndicales n�ont pas � g�rer les �uvres sociales encore moins la mainmise sur ces �uvres de la part d�une seule formation.� Certains intervenants ont d�nonc� la proc�dure d�octroi des aides, �seuls ceux qui ont formul� des demandes, exprim� des besoins ou d�pos� des dossiers, et encore pas tous, en ont b�n�fici�... Et les autres, ils se contentent de cotiser�. Selon les responsables syndicaux, de grosses sommes ont �t� vers�es au Tr�sor public entre 1982 et 1994 et les sommes actuellement en possession des �uvres sociales de l��ducation sont colossales. �Qu�une seule formation syndicale g�re ces fonds, et elle seule... c�est inadmissible !� Cette situation a fait dire � certains qu��avec les fonds on nous donne le 13e mois et qu�on en finisse�. �Proposition rejet�e parce qu�il s�agit d�une �uvre de solidarit�. Par ailleurs il a aussi �t� question du comportement des responsables administratifs. Selon de nombreux t�moignages, ce sont les chefs d��tablissement qui se sont livr�s � des pressions sur les enseignants gr�vistes et qui ont pris fait et cause pour l�administration. �Pourtant, ils oublient qu�ils ont �t� s�v�rement touch�s par la surpression du corps des directeurs, ils ne b�n�ficient plus que d�une indemnit� de poste sp�cifique et � n�importe quel moment ils peuvent �tre relev�s�, rappelle-t-on. Certains intervenants ont trouv� le comportement de ces administratifs totalement paradoxal : �Ils ne participent pas au mouvement de gr�ve, appliquent les sanctions, exercent des pressions mais b�n�ficient des retomb�es positives des r�sultats obtenus.� Le cas des enseignants qui ont pris leur retraite a �t� soulev� par plusieurs intervenants. �Ils ont donn� le meilleur d�eux- m�mes certains pendant plus de 40 ans... toute une vie et en bout de course, ils sortent par la petite porte avec une pension squelettique. C�est injuste.� Le statut de la femme au foyer n�a pas �t� omis : �C�est honteux que la femme au foyer qui n�a pas ou pas encore enfant� touche 5,75 DA par mois.� �L�Unpef a inscrit ce point parmi les revendications � venir�, ont d�clar� les responsables de cette formation. Mais l�intervention qui a �t� la plus approuv�e a �t� sans nul doute celle de cet enseignant qui a clam� : �Nous luttons et lutterons beaucoup plus pour notre dignit� et un statut social et mat�riel honorable !�
Karim O.



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