Le parti du pr�sident tadjik Emomali Rakhmon a remport� une victoire �crasante aux l�gislatives de dimanche dans cette ex-R�publique sovi�tique d'Asie centrale, mais qui ont �t� d�nonc�es comme non-d�mocratiques hier par les observateurs internationaux et l'opposition.
Le parti populaire-d�mocratique au pouvoir a obtenu 71,69 % des voix, suivi du parti de la Renaissance islamique (opposition) avec 7,74 % des suffrages et les communistes (7,22 %), selon les r�sultats provisoires, annonc�s lundi par le commission �lectorale centrale. Les observateurs de l'Organisation pour la s�curit� et la coop�ration en Europe (OSCE) ont estim� hier que les �lections l�gislatives et locales de dimanche avaient �t� entach�es de �graves irr�gularit�s� dont des �bourrages d'urnes�. �Je suis heureuse que les �lections se soient d�roul�es dans une bonne atmosph�re, mais je suis d��ue qu'elles n'aient pas �t� conformes aux normes d�mocratiques de base�, a d�clar� Pia Christmas-Moeler, coordinatrice de la mission. Aucune des �lections organis�es ces derni�res ann�es au Tadjikistan, pays le plus pauvre de l'ex-URSS, n'a �t� jug�e libre et d�mocratique par les observateurs internationaux. L'issue du scrutin ne faisait gu�re de doute, dans un paysage politique domin� par le pr�sident Emomali Rakhmon dont le parti d�tient � la chambre basse du Parlement sortant 57 des 63 si�ges. L'�v�nement de ces �lections est la candidature de Roustam Emomali, un footballeur r�put� amateur de belles voitures, 23 ans et fils du pr�sident, au conseil municipal de Douchanb�, la capitale. Cela pourrait marquer le d�but du processus de succession � la t�te de l'Etat tadjik. Le Parti de la renaissance islamique, principal parti de l'opposition tadjik, a aussi d�nonc� lundi des �fraudes�. �Les cas de fraudes �taient plus importants que (lors des �lections pr�c�dentes) en 2005�, a d�clar� � l'AFP le leader de la formation, Mouhiddine Kabiri. �Nous avons enregistr� des centaines d'incidents, mais il y en avait des milliers. Nous avons des preuves ind�niables qui pourraient �tre utilis�es devant les tribunaux�, a-t-il ajout�. Le parti de M. Rakhmon a minimis� ces critiques. �Les �lections ont �t� bien organis�es�, a d�clar� Ousman Solekhov, porte-parole de la formation. �Il y a eu des violations mineures commises par les commissions �lectorales locales (...) Cela ne va pas affecter le r�sultat �, a-t-il assur�. Le taux de participation a atteint 85,2 %, en d��� de celui de 2005, qui avait d�pass� 90 %. Ces chiffres suscitent la d�fiance de certains observateurs, qui rappellent qu'environ un million de Tadjiks ont quitt� leur pays pour travailler � l'�tranger, notamment en Russie et au Kazakhstan pour �chapper � la mis�re dans leur pays. Le scrutin �tait tr�s important pour le pr�sident Emomali Rakhmon en termes, d'image en Occident, estime Artem Oulounian, sp�cialiste de l'Asie centrale de l'Institut de l'Histoire de l'Acad�mie des sciences russe. M. Rakhmon, qui a renforc� son pouvoir ces cinq derni�res ann�es, �a d�cid� de montrer au monde entier qu'il est pr�t � r�former le syst�me de pouvoir autoritaire� afin d'obtenir des �dividendes� des pays occidentaux, �crit-il dans une tribune au quotidien russe Kommersanthier. �Il cherche des ressources pour soutenir l'�conomie tadjike� qui va de mal en pis depuis la chute de l'URSS en 1991, alors que les relations du Tadjikistan avec la Russie se sont d�grad�es ces derni�res ann�es, conclut-il.

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