Culture : Une cl�ture en queue de poisson

Le festival exp�rimental de Tikjda s�est mal achev� vendredi dernier. Apr�s moins d�une demi-heure du d�but des festivit�s en pr�sence des milliers de personnes, dont des dizaines de familles et des responsables parmi lesquels on pouvait distinguer le wali de la wilaya de Bouira et l�ensemble de son ex�cutif ainsi que plusieurs autres P/APC et cadres de la wilaya, des d�put�s et des s�nateurs, le terrain matico o� s��tait install� tout ce beau monde a �t� envahi par un groupe de jeunes surexcit�s qui a fini par g�cher la partie.
Les familles, g�n�es par ces jeunes, commen�aient � sortir avant que le wali et ses invit�s ne prennent la d�cision de quitter �galement les lieux et arr�ter les festivit�s. Il faut dire que de par le nombre impressionnant de personnes, surtout des jeunes � ils �taient pr�s de 20 000 � venir de plusieurs r�gions de la Kabylie, pour la plupart � pied en empruntant les sentiers d�tourn�s et abrupts assister � cet �v�nement �, le terrain matico, qui abritait les d�bats, ne pouvait les contenir et les services de s�curit�, entre gendarmes et policiers en civil, ne pouvaient rien faire face � l� afflux des gens. Tout autour du terrain matico, des centaines de jeunes �taient agglutin�s sur les c�dres mill�naires, sur les murs de sout�nement, ainsi que sur le talus qui dominait le terrain, mais m�me avec toutes ces improvisations, il y avait des milliers de jeunes qui n�avaient pas acc�s � la tribune et qui essayaient de forcer le cordon de s�curit� pour entrer au stade. Finalement, le cordon a c�d� et les jeunes ont r�ussi � d�truire un c�t� de la cl�ture et p�n�trer sur le terrain. Et la suite fut l�arr�t des festivit�s. Dans le salon d�honneur du CNSLT, le wali, qui s�est enquis de la sant� des familles et des pr�sents, s�est dit tr�s content par le fait qu�aucun incident majeur n�ait �t� signal�. Le chanteur Kamel Chenane, qui �tait sur sc�ne au moment des incidents, �tait tr�s touch� ; le directeur de la culture, Aomar Reghal, qui s��tait investi corps et �me pour la r�ussite de cet �v�nement, pleurait comme un enfant avant que le wali ne le console, alors que le chanteur Karim du groupe Les Abranis se montrait tr�s compr�hensif en essayant de consoler � son tour le directeur de la culture. Concernant l�avenir du festival, et avec la pr�sence d�un aussi grand nombre de personnes et de familles qui prouve que la r�gion a vraiment besoin de ce genre d�activit�s, la premi�re conclusion � tirer est qu�il faudrait un terrain plus spacieux et plus ad�quat. On dit que Tighzert est tout indiqu�e, mais cela est une autre histoire. En tout cas, le festival exp�rimental est justement organis� pour d�tecter les failles et c�est aux responsables des diff�rents services de se concerter et de tirer les conclusions n�cessaires.
Y. Y.

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