Actualit�s : LES INTERN�S DU SUD MONTENT AU CR�NEAU :
�Alignez-nous sur les terroristes�


C��tait, encore une fois, l�ami de Sant� Egidio � le Front des forces socialistes (FFS) �, qui a h�berg�, hier, les intern�s du Sud pour tenir leur deuxi�me conf�rence de presse. Un dernier appel, pr�vient le porte-parole du Comit� de d�fense des intern�s des camps de s�ret� (CDICS), avant de passer � l�action. S�estimant l�s�s par la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, ces ex-militants du FIS dissous, incarc�r�s de mani�re �arbitraire� suite � l�arr�t du processus �lectoral en janvier 1992, comptent saisir le Comit� des Nations unies des droits de l�homme�
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - C�est le deuxi�me dossier ayant trait � la mise en �uvre de la politique de r�conciliation nationale apr�s celui des �disparitions forc�es� � �tre exhum� en l�espace d�une semaine. Deux dossiers compliqu�s dont les �d�fenseurs� nourrissent plut�t la th�se du �qui-tue-qui ?� et toujours avec la caution du FFS. Le 25 mars dernier, la Ligue des droits de l�homme de Ali Yahia Abdennour s�est r�unie sans autorisation. Son pr�sident, Me Mostefa Bouchachi, avait alors dress� un r�quisitoire contre les g�n�raux ayant d�cid�, pour sauver la R�publique, l�arr�t du processus �lectoral en 1992. C��tait en pr�sence de Karim Tabou, premier secr�taire du FFS et... Gabriel Busquets, chef de la mission diplomatique du royaume d�Espagne � Alger, lequel pays assume �galement la repr�sentation tournante de l�Union europ�enne. M. Noureddine Belmouhoub a lu un communiqu� de deux pages o�, grosso modo, il �interpelle� les autorit�s afin de pr�ter attention � cette cat�gorie des victimes de la trag�die nationale. Faute de quoi, le CDICD recourra au droit international. �Conscient des enjeux, le comit� continue � privil�gier une voie de sortie nationale, mais rappelle qu�il conna�t l��tendue de ses droits, tous ses droits nationaux et internationaux, auxquels il compte recourir�, ajoutera-t-il. D�abord, il a cit� la question des essais nucl�aires fran�ais dans le Sahara alg�rien, des essais effectu�s apr�s l�ind�pendance du pays et dont les radiations occasionnent encore des d�g�ts. �Les responsables de l��poque savaient que les r�gions o� sont install�s les camps de regroupement au sud sont contamin�es par les radiations nucl�aires. Des milliers d�ex-intern�s souffrent actuellement de l�sions de la peau et d�autres sont morts de cancers multiformes. Ces essais ont laiss� des s�quelles, des veuves et des orphelins qui ont besoin d�une prise en charge, comme les familles des terroristes. � �Pour quelles raisons les ex-intern�s de Reggane, Oued Namous et A�n M�guel n�ont pu b�n�ficier des dispositions de la Charte pour la paix et la r�conciliation nationale ? Des dispositions, avancera- t-il, ayant permis � des terroristes, sit�t descendus des maquis, de basculer dans le commerce et de se permettre un train de vie digne des riches de ce pays.� Enfin, il estimera que le nombre des ex-intern�s est de 35 000 et non 18 000, comme avanc� par Me Farouk Ksentini qui r�clamera aux autorit�s de mettre � jour la liste de tous les d�tenus pour r�tablir chacun dans ses droits. Il pr�cisera que le Comit� aurait re�u, jusqu�� maintenant, 1 000 dossiers d�ex-intern�s, parmi lesquels des cadres sup�rieurs, des avocats et des m�decins qui n�avaient faut� que par l�accomplissement d�un droit civique, celui d�aller voter.
L. H.

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