Le lancement d�un projet d�irrigation demeure conditionn� par la disponibilit� de la ressource hydrique. Pourtant, l��tude agro-p�dologique a �t� finalis�e en 2000.
S��tendant sur une superficie de 2 119 ha, la plaine peut contribuer pour beaucoup � l�essor agricole. Le rendement est toujours li� aux conditions climatiques : c�est la bonne pluviom�trie qui le d�terminera. Le projet du p�rim�tre irrigu� de Saf-Saf, qui touche 4 secteurs agricoles, � savoir Ramdane Djamel, Salah Bouchaour, El- Harrouch et Emzedj Edchiche, dont l��tude a �t� finalis�e en 1983 par un BET espagnol et la phase ex�cution lanc�e en juin 2004, n�a pas encore inclus dans son espace le p�rim�tre projet� dont r�vent citoyens, fellahs et responsables de Sidi Mezghiche. Selon le directeur des services agricoles, �la demande des fellahs est l�gitime, mais bute sur une entrave de taille : l�extension du p�rim�tre est inutile du fait que les ressources hydriques provenant d�une combinaison entre les deux barrages de Guenitra et Zerdezas ne peuvent atteindre tous les points cibl�s�. Plus explicite, un cadre � la DSA affirme : �La plaine de Sidi Mezghiche constitue une potentialit� non-n�gligeable. Une �tude agro-p�dologique, r�alis�e par Bneder, Bureau national des �tudes de d�veloppement rural, et qui a d�fini les aptitudes culturales et ce qu�on peut faire en sec et en irrigu�, a prouv� que la plaine est favorable � ce genre d�actions. Mais des �tudes compl�mentaires devraient �tre men�es pour pouvoir l�inclure dans le p�rim�tre irrigu� de Saf- Saf. Les crit�res de disponibilit� des ressources hydriques et de topographie des lieux doivent �tre pris en consid�ration. Une autre ressource en eau, souterraine ou superficielle, est l�une des conditions essentielles pour faire d�marrer le projet d�une mani�re effective, car il faut savoir que sur la capacit� totale du barrage de Guenitra, estim�e � 120 millions hectom�tres cubes, 43 mh3 seulement sont exploitables, dont 17 mh3 sont destin�s � l�irrigation, le reste �tant r�parti entre l�usage domestique et industriel (la zone industrielle).� Au niveau du service hydro-agricole, relevant de la direction de l�hydraulique de la wilaya, on nous confirme ce qui a �t� avanc�. �Ce probl�me a �t� pos� par nos soins, du moins depuis 2003, date de transfert des activit�s hydroagricoles de la DSA vers notre direction de tutelle. Il n�en demeure pas que les donn�es actuelles ne plaident pas encore pour l�irrigation de cette plaine, dont les besoins pr�visionnels en la mati�re peuvent atteindre les 15 millions de m�tres cubes. Les deux barrages existants ne peuvent prendre en charge ce volet. D�ailleurs, on peine � satisfaire les besoins en irrigation de la plaine de Saf-Saf, estim�s � 33 millions de m�tres cubes, dont 16 � partir du barrage de Guenitra. Les 17 restants sont puis�s normalement du barrage de Zerdezas. Le malheur est que ce dernier est envas� et ne peut emmagasiner que 9 millions de m�tres cubes, dont une partie est destin�e au secteur 3, qui englobe El-Harrouche, A�n Bouziane et Mezedj Edchiche�. Quelle est la solution ? a-t-on demand� � notre interlocuteur. �Pour le moment, il n�y en a pas. Une �ventualit� demeure quand m�me : le barrage de Ramdane Djamel, destin� � l�AEP et l�irrigation, et dont l��tude d�avant-projet est en cours de lancement.� Selon les informations recueillies lors de la Journ�e mondiale de l�eau, le barrage est d�une capacit� de 71,5 hm3. Il a un apport moyen annuel de 45,65 hm3 par an et sera dot� d�un volume r�gularis� de 30 hm3 par an. Ouvrons une parenth�se ici pour relever que, selon une vieille politique du secteur de l�hydraulique dans les r�gions c�ti�res, les barrages �taient destin�s � l�irrigation et les stations de dessalement d�eau de mer � l�alimentation en eau potable des m�nages. Mais cela est un autre sujet. La r�gion de Sidi Mezghiche rec�le des potentialit�s agricoles importantes. Les chiffres r�alis�s durant la saison 2008/2009 l�attestent : 1re place � l��chelle de wilaya dans la production de l�ail, avec 2 626 quintaux enregistr�s pour une superficie de 75 ha, 3e place pour l�oignon, 3 200 q pour 217 ha, 5e place dans la production de la pomme de terre, 52 561 q pour 332 ha. Pour la saison 2009/2010, la production ol�icole a enregistr� une baisse, c�est une phase d�alternance. On y compte 35 000 oliviers, dont 25 000 en production, s��tendant sur 217 ha. La production dans ce domaine est de 3 500 quintaux d�olives et 571 hectolitres d�huile. Le rendement moyen au niveau de la wilaya est de 19 litres au quintal et 18 kg par arbre. Sidi Mezghiche est class�e 13e avec 16 litres au quintal, et 9e pour la productivit� avec 14 kg par arbre. La c�r�aliculture a vu, quant � elle, trois fellahs rafler les premi�res places � l��chelle nationale. Au total, la commune dispose d�une superficie agricole utile (SAU) de l�ordre de 6 099 ha sur une superficie agricole totale (SAT) de 7 997 ha. Depuis des ann�es, les fellahs de Sidi Mezghiche contemplaient avec �merveillement l�ascension fulgurante de la commune voisine, Emdjez Edchiche, dont Bouhalbes est devenue un mod�le du genre dans le domaine agricole. Les deux r�gions ont les m�mes sp�cificit�s, mais pendant que la deuxi�me �volue en mati�re de d�veloppement agricole, la premi�re cit�e r�gresse d�ann�e en ann�e. Le salut r�side, de l�avis de beaucoup, dans le projet d�irrigation de la plaine d�El- Khenka. �Quand on constate que les populations ont du mal � s�approvisionner en eau, il ne faut pas trop s�attendre � ce que l�agriculture les devance dans ce volet�, se lamente un habitant de la r�gion. �Souvent, lorsque les barrages d�bordaient, suite � une bonne pluviom�trie, on proc�dait au l�chage dans les oueds, il aurait mieux fallu r�server le surplus � l�irrigation�, pour reprendre la proposition d�un cadre du secteur.
Zaid Zoheir

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