Mondial : KARIM MATMOUR
�Il n�y a pas lieu de faire un complexe�


Le match face aux Slov�nes termin�, Karim Matmour se projette d�j� dans la deuxi�me sortie des Verts dans ce Mondial. C�est l�ogre anglais qui s�annonce sur le chemin des Alg�riens. Un chemin sinueux et qui, en cas de rechute, exp�diera la compagnie � Sa�dane � ses ch�res �tudes. L�attaquant du M�nchengladbach fait partie des joueurs qui ne croient pas � la fatalit�. Entretien.
Le Soir d�Alg�rie : Une entr�e en mati�re triste pour l�EN dans ce Mondial. N�est-ce pas ?
Karim Matmour :
Ecoutez, on aurait jou� ce match dix fois et on l�aurait gagn� � neuf reprises. Je ne sais pas ce qui s�est pass� mais l� je n�ai rien compris. Nous avons monopolis� le jeu, cr�� les meilleures occasions du match et � l�arriv�e, on perd. C�est le football, c�est tout ce que je peux dire.
Sinc�rement, vous vous sentiez capables de remporter ce match inaugural ?
Sans fausse modestie, oui. On avait les moyens de le faire. Notre �quipe a fait une prestation plus que correcte sur le plan tactique et technique, mais l�efficacit� nous a manqu�. Sur leur seule tentative, les Slov�nes trouvent la faille alors qu�une minute auparavant, on avait le but du KO.
A quoi est due cette d�faite ?
A pas de chance. Il faut dire aussi que l��tat du terrain nous a �t� pr�judiciable. Le ballon va vite et les effets de rebond sont d�routants. Le but encaiss� par Chaouchi en est la preuve. Je reste convaincu que le match �tait � notre port�e car m�me � dix, on avait les moyens d�aller chercher au moins le nul.
Mais pour gagner, il faut marquer. L�attaque de l�EN pose un r�el probl�me d�efficacit� ?
C�est vrai ce que vous dites. Mais ce n�est pas une excuse. L�efficacit� est un probl�me collectif, et il faudrait apporter une r�ponse tout aussi collective. On a bien marqu� des buts contre des �quipes plus solides derri�re sans que personne ne dise que tel ou tel attaquant est inefficace.
Sur un plan personnel, on vous a remarqu� en difficult�. Vous aviez du mal � trouver de la profondeur et vos d�bordements �taient � chaque fois vou�s � l��chec�
Ce sont des situations li�es � la mani�re de jouer de l�adversaire. Moi, je m�applique � chercher les espaces et je fais � chaque fois des appels pour pouvoir me mettre en situation favorable. Ce jour-l�, la tactique slov�ne a �t�, c�est vrai, de bloquer toutes les issues. Comme le ballon �tait trop rapide, on ne pouvait prendre le risque de solliciter la profondeur. Djebbour et moi �tions esseul�s, et les rares fois o� tentait de p�n�trer leur d�fense par des appuis et des appels en profondeur, le cuir �chappait � notre contr�le.
D�sormais, il vous faudra un miracle pour passer au second�
Pourquoi un miracle ? Nous avons certes r�duit nos chances mais l�objectif est r�alisable. Il ne faut pas le dire, mais croire en sa faisabilit�. Nous sommes en Coupe du monde et notre devoir est de repr�senter dignement les couleurs. Ceux qui nous ont soutenus hier et depuis toujours sauront que nous ne sommes pas venus ici pour le tourisme. Nous avons un pari et nous le r�ussirons. L�Angleterre ou autre, il faut croire en nos possibilit�s.
L�Angleterre est le favori du Mondial...
�a nous le savions avant de venir ici. Les Anglais ont leurs forces et leurs faiblesses, et nous, nous avons notre mot � dire. Si on s�applique et on retrouve notre efficacit�, croyezmoi, il y aura un bon coup � jouer. Juste � l�id�e d�affronter un tel adversaire, la motivation est d�cupl�e. N�oubliez pas aussi que la pression est sur eux. Nous, on a tout � gagner dans cette bataille.
Et si, par malheur, l�Alg�rie perd ?
On aura tout donn�. Il ne faut pas rentrer au pays avec des regrets. Nous sommes l� parce que nous avons souffert dans les qualifications. Nous n�allons rien l�cher. Nous continuons notre apprentissage. L�Alg�rie retrouve la Coupe du monde apr�s 24 ans, elle a tout � apprendre et � prouver. Je suis confiant en l�avenir.
Propos recueillis par M. B.

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