Mondial : Le g�opolitique surplombe le sportif

La rencontre que disputent les Verts aujourd�hui prend des dimensions autres que sportives. L�adversaire du jour, les USA, inspire la rue alg�rienne qui s�est appropri� le �Yes, we can�, tout en assumant une certaine animosit� envers le pays de l�Oncle Sam pour sa politique envers les pays arabes.
Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Il a suffi d�une partie de football pour que la g�opolitique fasse une entr�e fracassante l� o� on l�attendait le moins. La rue alg�rienne r�ve d�une qualification au second tour pour plusieurs raisons : pour l�honneur mais, aussi surprenant soit-il, les supporters veulent une victoire pour la d�dier aux Irakiens et aux Palestiniens. Pourquoi ? �Pour venger les enfants de Ghaza, pour les Irakiens qui souffrent depuis des ann�es et les Iraniens qui sont sous pression�, r�pond un fervent supporter des Verts. La rencontre de cet apr�s-midi cristallise � elle seule tous les aspects du conflit qui peut opposer monde arabe et politique am�ricaine. Et c�est certainement pour cette raison que les groupes cr��s sur les r�seaux sociaux � la gloire de l��quipe nationale sont visit�s par beaucoup d�internautes irakiens et palestiniens. Les messages qu�ils y laissent sont r�v�lateurs de cette �guerre� qui ne dit pas son nom. Palestiniens et Irakiens demandent � l��quipe nationale de battre son homologue am�ricaine pour les venger. �Les enfants de Ghaza vous en seront reconnaissants�, �crit une internaute palestinienne. Geste spontan� ou savamment orchestr�, les supporters alg�riens pr�sents en Afrique du Sud auraient d�cid� de brandir aujourd�hui un drapeau palestinien ou irakien pour dire leur refus de la politique am�ricaine. Une id�e que soutiennent beaucoup de supporters des Verts. Ils la pr�sentent comme une r�ponse aux Am�ricains qui, Selon R�da, fervent supporter des Verts, sont �arrogants�. Explications. �Que peuvent faire les petites nations face aux USA ? Rien ! �a, on l�a compris depuis longtemps. Ils dominent le monde, et contre cela nous ne pouvons rien. Nous avons peu de recours pour dire que nous ne cautionnons pas leur politique vis-�-vis du monde arabe. Cette rencontre est une aubaine pour dire ce qu�on ne peut exprimer d�ordinaire puisque la voix des Arabes n�a plus de poids�, explique-t-il. L�Am�rique ne fait-elle donc plus r�ver ? Visiblement plus depuis longtemps. Depuis la guerre du Golfe, depuis que l�administration am�ricaine soutient de mani�re ouverte Isra�l et depuis que l�Iran est dans l�axe du mal. C�est l�image de l�Am�rique qui en a pris un coup. Un �lan de sympathie �tait n� avec l�arriv�e d�Obama aux commandes du pays, mais la parenth�se a vite �t� ferm�e. La m�moire collective est finalement s�lective : peu se souviennent qu�en 1957, Kennedy, encore s�nateur, s��tait positionn� en faveur de l�ind�pendance de l�Alg�rie et que juste apr�s les accords d�Evian, il recevait Ahmed Ben Bella � la Maison- Blanche. De cette confrontation sportive, ils esp�rent ne retenir qu�un score qui les m�nera en second tour, m�me s�il ne bousculera en rien la g�opolitique�
N. I.

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