Mondial : � LA VEILLE DU MATCH ALG�RIE-USA
La presse am�ricaine confiante, en toute mod�ration


Apr�s une absence de quarante ans, lorsqu�ils avaient marqu� l�histoire de la Coupe du monde en battant, � la stupeur g�n�rale, l�Angleterre en 1950, les Am�ricains sont devenus, depuis l�Italia 90, des habitu�s du plus grand rendez-vous du football mondial, avec � la cl� cette inoubliable campagne de 2002 lorsqu�ils se sont hiss�s jusqu�aux quarts de finale.
Le dernier haut fait de Team USA date d�une ann�e tout juste, lorsqu�ils avaient �cart� la Furia Roja espagnole en demi-finale de la Coupe des conf�d�rations, pour ensuite faire douter les Br�siliens lors d�une finale de qualit�. Un v�cu plus que respectable que les hommes de Bob Bradley entendent capitaliser en acc�dant, au moins, au tour suivant de cette renversante Coupe du monde. Une l�gitime ambition �videmment pour une �quipe terriblement revancharde apr�s le mauvais coup du sort subi vendredi dernier par la faute de l�arbitre malien Koman Coulibaly. Un de ces faits saillants qui ont �maill� jusque-l� cette Coupe du monde qui reste encore en travers de la gorge des Am�ricains, comme on peut s�en rendre compte � la lecture de la presse US d�hier, � travers ses comptes rendus de la conf�rence de presse tenue non loin du camp de base en Afrique du Sud, � Irene plus pr�cis�ment, en pr�sence, entre autres, du capitaine et star de l��quipe Landon Donovan, et du co�quipier de Karim Matmour au Borussia M�nchengladbach , Michael Bradley. �Ils (les Alg�riens) ont beaucoup de joueurs de talent qui courent bien avec le ballon pour se porter devant. Karim est de ceux-l� avec son habilit� � user de sa vitesse pour forcer les d�fenses et ensuite d�cocher des tirs ou des centres. Je joue avec lui chaque semaine et je sais de quoi il est capable, c�est pourquoi je recommande qu�on garde un �il attentif sur lui. En fait, quand vous regardez de pr�s cette �quipe, le danger peut provenir de partout �, estimait Michael Bradley devant les journalistes de son pays. Sur le m�me USA Today, la star des Los Angeles Galaxy et m�tronome du Team USA, Landon Donovan, s�est, quant � lui, �vertu� � pr�venir les siens contre la d�concentration qui pourrait r�sulter de la focalisation sur Angleterre- Slov�nie, l�autre match du groupe pr�vu � la m�me heure � Port Elisabeth. �Surveiller constamment le tableau d�affichage et se laisser emporter par les calculs serait dangereux. Jouons notre match et remportons-le�, avertit Donovan avant de donner son avis sur les contours que pourrait prendre le match. �Je suppose qu�ils vont �tre agressifs. En tant qu��quipe, ils sont impr�visibles (�) C�est une tr�s bonne �quipe dont il va falloir se m�fier surtout en d�but de match�, pr�dit le capitaine am�ricain, dont les propos ont �t� repris �galement par le Washington Post qui, pour sa part, s�est attard� sur les dispositions mentales des joueurs am�ricains pour parler de la motivation qui anime Dempsey et consorts. Le Washington Post s�attend, en effet, � voir une �quipe am�ricaine rudement remont�e face � l�Alg�rie. Le sentiment d�injustice apr�s l�annulation du but de Maurice Edu par Koman Coulibaly, l�arbitre malien du match de vendredi dernier face � la Slov�nie, a de quoi donner un peu plus de motivation aux joueurs de Bob Bradley, croit Ronald Blum, le journaliste de l�Associated Press, dont l�article a �t� publi� par le Washington Post. Un sentiment que partage Landon Donovan, � travers les m�mes colonnes, lorsqu�il dit que les joueurs ont �t� touch�s d�apprendre qu�au pays, personne n�est rest� insensible � cette injustice, la donne aurait chang� avant ce match face aux Verts. �Nous avons tous jou� assez de matches pour savoir que ce genre de choses peut arriver, parfois en notre faveur, parfois contre nous. Malheureusement, cette fois, nous �tions du mauvais c�t�. Il faut s�y faire et rester concentr�s sur le match de mercredi �, confiait Donovan � Ronald Blum. Les autres gros titres de la presse am�ricaine, pour une raison �vidente de d�calage horaire, n��voquaient, jusqu�� hier, que rarement le match Alg�rie-USA. Mais, apparemment �chaud�s par l�arbitrage de Koman Coulibaly, certains d�entre eux, comme le New York Times, consacrent au sujet une bonne place. Ainsi, le grand quotidien new-yorkais traite de la question de l�arbitrage sur un imposant espace avec un titre �vocateur : �Les arbitres parlent ouvertement, sauf de ce coup de sifflet.� Tout le monde aura compris que par �ce coup de sifflet�, l�auteur de l�article, Jeffrey Marcus, fait allusion � celui qui a frustr� les Am�ricains du but de la victoire contre la Slov�nie. De l�Alg�rie, le New York Times parle (en bien) en reprenant le sujet consacr� aux entra�neurs des s�lections africaines pr�sentes en Afrique du Sud, en mettant l�accent sur la particularit� alg�rienne qui fait que c�est la seule �quipe dirig�e par un �autochtone�. Dans son ensemble, la presse US, � la veille du match de cette apr�s-midi, se montre beaucoup plus mod�r�e que ne l��tait sa �cousine� anglaise quand celle-ci �pr�parait� le Alg�rie - Angleterre de vendredi dernier.
M. Azedine

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